Dernière ligne droite pour les préparatifs des élections sénatoriales partielles. Les partis qui prendront part à cette compétition électorale ont tous finalisé l'opération de sélection de leur candidats, dont la plupart ont procédé au dépôt de leurs dossiers auprès des démembrements de l'Anie au niveau des wilayas. Selon l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) le nombre de dossiers de déclaration de candidature déposés pour les élections de renouvellement par moitié des membres élus du Conseil de la nation a atteint 41 dossiers jusqu'à jeudi à 16 h, et dont 21 ont été acceptés. Notant que de nombreux sénateurs élus actuellement en fonction verront leur mandat expirer lors des élections sénatoriales partielles, prévues le 9 mars prochain. Sans exception, les partis concernés seront contraints de sceller des alliances avec d'autres formations politiques pour augmenter leurs chances. C'est le cas du MSP, qui n'écarte pas de recourir aux alliances locales en vue de dégager des candidats consensuels de renforcer ses chances d'obtention de sièges au Conseil de la nation, où il ne dispose actuellement que d'un seul sénateur. Pour améliorer son score dans cette compétition, le parti d'Abdelaali Hassani compte présenter des candidats dans toutes les wilayas où il dispose des élus locaux, y compris à travers celles où sa représentation est faible. L'ex-parti unique, le FLN compte présenter des candidats dans la majorité des wilayas d'autant plus que les mandats de 34 sur le total de 52 sénateurs dont il dispose expireront le jour du renouvellement. De même le RND, dont les coordinateurs de wilayas sont à pied d'œuvre, sera présent dans la majorité des wilayas. Le FFS, dont deux sur quatre de ses sénateurs sont concernés par le renouvellement prochain, a dors et déjà choisi ses candidats. Il a décidé de concourir dans quatre wilayas, à savoir Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira et Alger. Toutefois, sans coalition avec d'autres formations, les chances du parti dans les deux dernières wilayas semblent très minces. De même, le secrétariat national du parti front El-Moustakbel a tenu une rencontre ce jeudi consacrée exclusivement aux sénatoriales, indique un communiqué de cette formation. Ce parti, qui dispose de plus de 3 000 élus locaux, a, selon un de ses dirigeants, étudié au cas par cas sa situation dans chaque wilaya avant de se lancer dans cette bataille électorale. Des candidats libres, à l'image du P/APC de Constantine, sont dans les starking-blocks pour se lancer dans cette course électorale. La majorité des partis ont instauré des primaires pour départager les prétendants au poste de sénateur. Pour rappel, le FLN a obtenu lors des sénatoriales de 2019, 29 sièges sur les 48 qui étaient en jeu, suivi de loin par le Rassemblement national démocratique (RND), dont 10 représentants accéderont à la chambre haute du Parlement. Le restant des sièges a été remporté par 4 candidats indépendants, 2 élus du Front des forces socialistes (FFS) et 2 du Front Al-Moustakbel. Le Conseil de la nation avait été créé lors de la révision de la Constitution en 1996. Il est composé de 144 membres, dont 96 élus au scrutin indirect et secret (deux tiers) et 48 désignés par le président de la République dans le cadre du tiers présidentiel.