Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed ben Abderrahmane Al Thani, a appelé dimanche à la reprise des pourparlers, prévus cette semaine, entre le Hamas palestinien et l'entité sioniste, sur la deuxième phase de mise en œuvre de l'Accord de cessez-le-feu à Ghaza, conclu le 19 janvier dernier et ayant permis à quatre reprises un échange de prisonniers ainsi que la réouverture du passage de Rafah pour l'acheminement de l'aide humanitaire. « Nous demandons l'ouverture immédiate de négociations sur la deuxième phase, comme le prévoit l'accord », a déclaré Al-Thani lors d'une conférence de presse au terme des entretiens qu' il a eus avec le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan. « Le lieu et la date des négociations ne sont pas encore clairs », a-t-il souligné, tout en espérant que « les choses commenceront à bouger dans les prochains jours. Il est important que nous commencions les choses maintenant afin de parvenir à un accord avant le 42e et dernier jour de la première phase », a encore indiqué Mohammed ben Abderrahmane Al Thani, dont le pays est, avec l'Egypte et les Etats-Unis, un médiateur très actif comme l'a démontré la mise en pratique de la première phase de l'accord. Selon lui, des discussions ont déjà eu lieu avec le Hamas et l'entité sioniste et le Qatar a d'ores et déjà commencé à établir un programme pour la prochaine phase des négociations. Durant 16 mois d'une agression barbare sioniste qualifiée par la CIJ et la CPI de crimes de guerres et de crimes contre l'humanité, l'entité sioniste a causé plus de 47 000 martyrs palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, et faisant de tout le territoire palestinien enclavé un vaste champ de ruines, avec des centaines de milliers de sans-abris tandis que des milliers de disparus sont toujours sous les décombres. C'est ce que le Premier ministre sioniste Netanyahu, premier dirigeant étranger à être reçu, aujourd'hui à Washington, par le président américain Donald Trump, soutien inconditionnel d'Israël et partisan déclaré du déplacement forcé du peuple palestinien vers d'autres pays, appelle « une victoire » face au Hamas. Le président américain a de nouveau déclaré que « les discussions progressent » sans autre précision. L'envoyé spécial de l'administration Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, partenaire de golf et ami de Trump, mais aussi magnat de l'immobilier comme lui, découvre la région tumultueuse du Moyen-Orient à laquelle il ne « connaît rien », selon les médias américains, mais il a pour lui un engagement pro sioniste tout aussi inconditionnel. Après les multiples échanges de prisonniers intervenus à quatre reprises entre le Hamas et l'entité sioniste, depuis le 19 janvier, le Hamas devrait négocier la libération d'une cinquantaine de prisonniers, vivants ou morts, contre celles de centaines de détenus palestiniens dans les geôles sinistres de l'occupation sioniste. Pendant ce temps, Trump devrait recevoir dans les jours prochains le roi de Jordanie qu'il compte convaincre, tout comme le président égyptien Al Sissi, d' « accueillir » les déplacés palestiniens pour permettre à son allié sioniste de s'emparer totalement des territoires illégalement occupés depuis juin 1967. Un pari hasardeux dont il dit qu'il lui est indispensable pour se consacrer à ses véritables priorités, l'immigration et le défi chinois.
