L'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (Usthb) a récemment obtenu, au cours du premier semestre de l'année universitaire 2024-2025, quatre brevets d'invention délivrés par l'Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi). Ces brevets ont été remis à des chercheurs innovants lors d'une cérémonie organisée mardi. Une cérémonie qui illustre l'engagement de l'Université à soutenir et à promouvoir l'innovation scientifique et technologique au sein de ses équipes de recherche. En plus de marquer un pas important pour la reconnaissance des efforts de ses chercheurs, ces brevets ajoutent une valeur précieuse au patrimoine scientifique de l'Usthb, en consolidant son rôle dans l'édification de la recherche et de la technologie en Algérie. Les brevets obtenus par l'Université couvrent divers domaines techniques de pointe et témoignent de la diversité et de l'impact des projets de recherche en cours à l'Usthb. Le premier brevet, à titre d'exemple, concerne une technique innovante pour mesurer le niveau de l'eau de mer à l'aide d'un capteur de distance. Le deuxième brevet porte sur un système de chauffage par induction dans les presses de moulage pour la fabrication de produits en caoutchouc. Il s'agit d'une solution visant à améliorer l'efficacité énergétique et à optimiser la qualité de la production, ce qui pourrait révolutionner les processus industriels dans les secteurs de la fabrication de matériaux, en rendant la production plus solide et rentable. Le troisième brevet met en lumière une semelle à angle variable destinée aux tests non destructifs du béton à l'aide des ondes ultrasonores de surface, fonctionnant de manière similaire à un test échographique. Cette méthode innovante permet d'évaluer la qualité et la durabilité du béton sans avoir à recourir à des tests de pression, qui peuvent endommager les structures et entraîner des coûts supplémentaires. En utilisant les ondes ultrasonores, il devient possible de détecter les anomalies, les fissures ou les imperfections internes du béton de manière non invasive, ce qui permet d'éviter le gaspillage de ressources tout en garantissant la sécurité des infrastructures. Cette technologie offre ainsi des avantages considérables pour l'ingénierie civile, en renforçant la fiabilité des bâtiments et des ouvrages publics, tout en réduisant les coûts d'entretien, de maintenance et de réparation. Elle s'inscrit dans une démarche plus large d'optimisation des ressources et de développement durable dans le secteur de la construction. Le quatrième brevet est un dispositif de mesure du monoxyde d'azote (NO) associé à une fonctionnalité d'identification faciale, connecté à un système intelligent de gestion des traitements respiratoires. Ce système pourrait avoir un impact majeur dans le domaine de la santé, notamment dans la gestion des maladies respiratoires chroniques et des soins personnalisés grâce à une surveillance continue et intelligente des paramètres de santé. Approché par nos soins en marge de la cérémonie dédiée à honorer les pépites de l'Usthb, le recteur, Djamel-Eddine Akretche, affirme que «l'Université est pleinement engagée à apporter sa contribution et sa pierre à l'édifice de l'économie nationale». Une affirmation qui reflète l'engagement constant de l'Usthb à être un acteur-clé de l'innovation en Algérie, en encourageant l'innovation et en soutenant des projets qui peuvent avoir un impact tangible sur l'industrie, la recherche et le progrès technologique du pays. Il est judicieux de rappeler que le pays ambitionne de créer 20 000 start-up d'ici 2029 grâce à l'entrepreneuriat étudiant. La contribution de la prestigieuse Université de Bab Ezzouar ne se limite pas à ce qui précède. «L'enseignement supérieur qui se basait sur deux piliers, à savoir celui de la formation et de la recherche scientifique, est en train de construire un troisième pilier, qui est celui de l'entrepreuneuriat, l'innovation et du développement industriel. Pour aller dans ce sens-là, nous avons déjà dédié un bâtiment dénommé le Start-up Hall, où nous avons toutes les structures de l'accompagnement et de l'encadrement des étudiants porteurs de projets pour les initier à l'entrepreuneuriat», a-t-il souligné. «Nous avons deux incubateurs, et en plus d'un Centre de développement de l'entrepreuneuriat (CDE) où 217 porteurs de projets ont pu bénéficier de cycles de formation leur permettant d'acquérir les compétences nécessaires à la gestion d'une entreprise», a-t-il déclaré, a joutant: «Ces derniers ont été retenus par l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreuneuriat (Nesda).»