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Les avocats des Caisses sociales plaident l'acquittement
PROCÈS KHALIFA
Publié dans L'Expression le 05 - 03 - 2007

La Cnas avait perdu 1000 milliards de centimes lors de ces placements.
La première plaidoirie de la défense du procès Khalifa et relative aux affaires criminelles a été inaugurée par Me Chabane, plaidant pour Kechad Belaïd et Nekache Hamou. Comme ses confrères, l'avocat commença son intervention par des éloges envers le tribunal, en saluant la transparence qui a régné durant le procès et l'inexistence, selon lui, d'une ligne rouge à ne pas dépasser. «J'ai une carrière de 30 années derrière moi, et c'est la première fois que j'assiste à un procès fait, collectivement, avec tous ses acteurs, magistrats, partie civile et plaignants et les accusés et la défense. Chacun exposant pleinement sa position. Franchement, cela est un énorme pas positif dans notre système judiciaire, et cela est même visible à travers le traitement de cette affaire par notre presse.»
Par ailleurs, les deux derniers avocats qui sont intervenus, à savoir Me Badis Saâd, plaidant pour Menad et Benaceur, respectivement directeur financier au niveau de la Cnas et directeur général de cette Caisse, tous les deux poursuivis pour corruption et trafic d'influence, et Me Abdelhafid Ferah, pour le directeur de la Casnos. D'emblée, l'avocat Badis commença sa plaidoirie pour remettre en cause toutes les facilités dont jouissait l'ex-président-directeur général du groupe Khalifa. Il cite, entre autres, les avantages accordés par l'Apsi et l'exonération d'impôts pendant cinq ans. Il a rappelé au tribunal qu'il avait reçu plusieurs distinctions et était entouré de plusieurs hauts responsables. Il dira, pour Menad, qu'il n'était qu'un simple exécuteur des instructions ordonnées. Il avait reçu, le 12 février 2002, une résolution et une convention signées par Benaceur, directeur général de la Cnas.
«Depuis 1995, la Cnas a toujours procédé aux placements dans les banques publiques, et que le placement au niveau de la banque d'El Khalifa concernait les 12% représentant les excédents financiers de cette Caisse, et ce, sur les 5000 milliards déposés au niveau de la défunte banque. La première convention a été effectuée à Constantine pour une durée de trois mois et pour une somme de 400 milliards de centimes. La deuxième, 200 milliards de centimes, et la troisième 800 milliards. La quatrième, 100 milliards et la cinquième 1000 milliards, et ce, avec un taux d'intérêt qui était très encourageant, dépassant les 15%.»
Signalons que parmi les 5000 milliards déposés au niveau de Khalifa Bank, la Cnas avait perdu 1000 milliards de centimes lors de ces placements.
Intervenant pour l'ex-directeur général de la Cnas, l'avocat s'est montré perplexe sur le fait que son client était poursuivi dans cette affaire pour une histoire de carte Master qu'il n'a jamais utilisée ni alimentée, alors que des directeurs d'autres organismes, comme le Fnpos et la Cacobatph n'ont pas été poursuivis pour les mêmes délits. «Les directeurs de ces organismes ont eu recours au dépôt et ils ne sont pas poursuivis pour les mêmes délits, et c'est tant mieux pour eux. Surprenante fut sa conclusion, lorsqu'il qualifia l'empire Khalifa à une ‘'statue adorée et fabriquée'' par les mains de la tribu des Béni Koreïch pour se servir, et qu'ils avaient fini par se retourner contre elle et la manger, lorsqu'ils avaient faim. Je demande l'acquittement et la réhabilitation des droits de mes clients en leur retournant, notamment, leurs passeports.»
Le dernier avocat des correctionnelles de ce procès est Abdelhafid Ferrah plaidant pour le président-directeur général de la Casnos, Boubadra Hacène. Pour expliquer l'opération du dépôt de cette Caisse au niveau de la banque El Khalifa, il revient sur la conjoncture de l'époque, caractérisée notamment par la dévaluation du dinar et la baisse significative du taux d'intérêt au niveau des banques publiques, qui était descendu de 19% à 4%. Il expliqua au tribunal que face à cette crise, et le lourd fardeau qui pesait sur cette Caisse, la Casnos avait, tout logiquement et naturellement, sans aucune autre arrière-pensée, eu recours à la banque El Khalifa pour ses taux d'intérêt attractifs.
La Casnos débloque mensuellement plus de 65 milliards de centimes pour les pensions des retraités, et c'est pour ce genre de fardeau que mon client avait eu recours au dépôt, à la suite de l'aval du conseil d'administration. «Le premier dépôt de 20 milliards de centimes a eu lieu au niveau de l'agence d'El Harrach.» La convention stipulait 10% d'intérêt. Il insiste sur le fait qu'il n'y a eu ni corruption ni trafic d'influence. Pour la première accusation, il dira que son client avait bénéficié d'une carte de thalassothérapie et billets d'avion, six mois après le placement. Pour la seconde, il insistera qu'il n'a exercé aucune pression et sans aucune intervention. Il dira que son client, un cadre de la première de l'Indépendance et ayant servi loyalement son pays, avait avant tout, l'intérêt suprême de son organisme et de ses travailleurs, avant de demander pour toutes ces raisons, son acquittement.
D'autre part et au courant de l'après-midi, Me Mokrane Aït Larbi a fait son apparition en plaidant pour Soualmi, ex-directeur de l'agence des abattoirs de Khalifa Bank, et Amrouchen, directeur général de l'Enafor, filiale de Sonatrach.
Après une plaidoirie consistante, mettant en avant l'intégrité de ses clients et les circonstances atténuantes, il demandera, lui aussi, leur acquittement. Il a aussi ajouté, lors de son intervention, que son client Soualmi s'était, à maintes reprises, opposé aux directives d'Abdelmoumen en citant une correspondance à travers laquelle il était écrit: «Cessez de vous opposer à mes ordres, vous êtes sous ma tutelle.» «Toutefois, et même s'il a cédé à la fin, cela est valable pour tous les Algériens qui exécutent les directives de leurs supérieurs, alors pourquoi incriminer mon client?»
Par ailleurs, il dira que le procès de l'affaire Khalifa est encore au «rez-de-chaussée» et qu'il devra «monter» davantage pour arriver à la vérité. D'un air pessimiste, il conclut: «On ne peut pas procéder à des réformes dans le système judiciaire, tant que la corruption est omniprésente.»


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