Les opérations de privatisation vont bon train pour certaines entreprises, pour d'autres, en revanche, l'Etat doit intervenir. Dans une conférence de presse animée hier à la résidence El Mithak, le ministre de la Participation et de la Coordination des réformes a insisté sur les aides que l'Etat apportera à certaines entreprises publiques qui ont une perspective de privatisation. L'Etat interviendra, a-t-il ajouté, comme cela a été le cas pour le complexe d'El-Hadjar. L'Eniem et la Cnan bénéficieront ainsi d'un plan de redressement dans la perspective d'ouvrir leur capital. Un appel d'offres a été, dans ce sens, lancé pour l'ouverture à hauteur de 49% du capital de la Cnan. Quant à la Snvi, le ministre a précisé que cette dernière figurait, «en tête des préoccupations du gouvernement afin de trouver un bon partenaire». Il est noté également, qu'à partir du 1er avril, un programme de stratégies de privatisation sera soumis à l'UGTA pour être débattu. Il sera ensuite soumis au Conseil des ministres. Pour ce qui est des actions de privatisation/partenariat, déjà réalisées, M.Boukrouh a précisé que le Conseil des participations de l'Etat s'était réuni 6 fois entre le 12 septembre et le 13 février derniers. Il a ainsi adopté le dossier relatif au partenariat LNM-Ispat/Sider et a consenti à l'ouverture à hauteur de 51% du capital de trois cimenteries. Il a été également question du premier partenariat algéro-algérien entre EMB et Flash Algérie et d'un autre partenariat de même genre entre ECO et Tipcerman. Le conseil a adopté, par ailleurs, le dossier de cession de six briqueteries, l'ouverture du capital de la Cnan, la privatisation du groupe Boissons d'Algérie, la privatisation d'Enasucre et le partenariat Ediel et Alstom. Le ministre a, en outre, mis en exergue la joint-venture Snta/ Arab investors qui donnera naissance à une nouvelle entreprise censée mettre sur le marché pas moins de 200 millions de paquets de cigarettes et combler, de ce fait, le déficit actuel en la matière, souvent pourvu par la cigarette de contrebande. Boukrouh a évoqué également la transformation du statut de l'Etusa d'EPE en EPIC, de sorte que, désormais, elle puisse bénéficier des aides de la commune. Concernant les dossiers en voie d'achèvement, le ministre prévoit de présenter prochainement au CPE, des opérations de privatisation et d'ouverture du capital arrivées à maturité et qui concernent 7 hôtels, 13 galeries destinées à de grands groupes de distribution, 7 entreprises du secteur de la chimie, 4 du secteur de la sidérurgie-métallurgie-électrique-électronique et enfin le groupe Giblé.