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Un état des lieux mitigé
CULTURE ET PERSPECTIVES EN 2009 EN ALGERIE
Publié dans L'Expression le 03 - 01 - 2009

En 2008, beaucoup a été fait mais tout cela reste insuffisant...
Pourquoi a-t-on toujours l'impression que la culture en Algérie se résume à quelques festivals de dimension internationale et des manifestations officielles? Le cas de ces événements épisodiques tels que «l'Année de l'Algérie en France» et «Alger, capitale de la culture arabe 2007» est édifiant, non? Est-ce celà qui renvoie réellement à l'image d'un pays avec ses composantes sociales? bien entendu! Que retiendrons-nous de cette année culturelle qui vient de s'écouler?
Certes, il y eut un Festival du film international à Oran dans sa seconde édition, pour un budget d'un million de dollars alloué à la fondation Fennec d'or, l'organisatrice de l'événement et dont le président, Hamraoui Habib Chawki, l'a qualifié d'«insuffisant».
Elle s'est tenue aussi récemment la seconde édition du Festival du film du court métrage de Taghit, dans un désordre indescriptible, hypothéquant l'avenir de ce dernier. La raison? Le limogeage de l'ancien directeur de l'Entv, HHC suite au changement opéré à la tête du ministère de la Communication et la nomination de l'ancien directeur de la Radio, Azzedine Mihoubi, comme secrétaire d'Etat chargé de la Communication.
Un remue-ménage s'en est suivi au sein de «l'Unique», mettant en péril la pérennité de ces deux festivals qui ont fait beaucoup d'efforts pour se maintenir. Beaucoup de festivals ont été institutionnalisés cette année. L'Algérie a vu son martyr Mostéfa Benboulaïd, porté à l'écran par le réalisateur Ahmed Rachedi grâce à notre président de la République, faut-il le reconnaître, sans lequel ce film serait resté inachevé et pour des années, faute de financement.
La ministre de la Culture, Khalida Toumi, avait annoncé que 10% des recettes du fonds de soutien à la création seront consacrés au financement de la traduction littéraire en Algérie, à partir de 2009.
Or, la reconduction de l'édition de plus de mille livres attendus cette année au Salon international du livre n'a pas eu lieu. De nouveaux prix ont été mis en place. Mais encourage-t-on réellement l'écriture en Algérie? Que valent ces prix comparés à un Goncourt ou un Renaudot? Connaît-on au moins le nombre de lecteurs en Algérie? Une édition qui avait fait la fierté du ministère de la Culture pendant la tenue de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Sans revenir sur cette année, il est à noter, malheureusement, le nombre restreint- et il fallait s'y attendre- de produits réalisés dans tous les domaines en 2008.
Ce qui nous a fait dire que, de toute façon, ce n'est pas la quantité qui prime mais la qualité. Le budget alloué au ministère de la Culture a été, cette année, de l'ordre de 14.327.280.000DA. L'organisation des grands événements, à savoir ceux sous l'égide du président de la République, a été imputée à un autre département pour décharger le ministère de la Culture. Trop lourd pour lui? Heureusement que l'espoir fait vivre. Et il est venu quand on ne s'y attendait plus! Le film de Lyès Salem, Mascarades qui sort du lot et fait désormais la fierté de tous les Algériens est un exemple d'espoir concret pour le renouveau du cinéma algérien, même si une hirondelle ne fait pas le printemps. Ce qui est risible c'est que ce film inscrit pourtant dans l'agenda dudit événement de 2007, n'a eu qu'une aide ou subvention algérienne de 17%, mais le reste est français. Ce qui nous pousse encore à le croire, ce sont les prix glanés par cette nouvelle génération de cinéastes algériens à l'instar de Khaled Benaïssa, deux fois récompensé au Festival de Taghit, par la Caméra d'Or et le Grand prix ainsi que Sabrina Draoui, cette nouvelle graine du 7e art qui avance doucement mais sûrement. Apres avoir obtenu un prix spécial à Taghit, la voilà qui remporte, haut la main le prix Sab'Art au Festival du cinéma de Dakar, pour son intime et audacieux Goulili. Un signe fort de «l'Algéria is back» pour paraphraser Lyès Salem. Mais qu'en est-il réellement pour nos créateurs anonymes qui peinent à créer dans leur coin ou dans le cadre associatif? Ceux-là peuvent-ils prétendre à une quelconque aide tout en restant fidèles à leur idéaux et vision du monde? Ce qu'on peut espérer et c'est le seul domaine qui a apporté un semblant d'avancée dans ce domaine, est celui du 7e art. En effet, suite au rapport sur la coopération et la coproduction paraphé récemment par le président de la République, nos artisans du 7e art, peuvent souhaiter une sortie de secours et surtout un moyen de financement adéquat, légitimé cette fois et donc sans embûches quant à l'avenir de leur profession. Le cinéma, ce volet en déliquescence quand ont voit l'état de nos salles et le départ massif de nos réalisateurs à l'étranger, à cause du vide juridique et des lenteurs bureaucratiques qui entachent gravement l'évolution des choses, renaîtra-t-il en 2009? C'est sûr, ce sera «l'année du Panaf» dans sa seconde édition. L'Algérie qui abritera cet événement, a réservé un budget de 5 milliards de dinars avec la promesse d'être fin prête et opérationnelle entre le 5 et le 20 juillet avec un Institut culturel africain, un grand musée et le fameux Festival panafricain. 2008, beaucoup a été fait, mais tout cela reste insuffisant. Gageons que 2009 sera meilleure.


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