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Rêve d'une femme: est-ce une utopie?
JOURNEE DU SAVOIR AVEC L'ASSOCIATION «À NOUS LES ECRANS»
Publié dans L'Expression le 20 - 04 - 2009

Road-movie émouvant, à cinq heures de l'après-midi rend compte de l'ignorance des uns et la soif de connaissance des autres.
Des chaussures d'un blanc immaculé, qui font d'autant plus de bruit, portées par une jeune fille emmitouflé, dans une burka, la tenue traditionnelle des femmes afghanes. De la provocation? Dans un pays où même le droit aux études est dénié aux filles, cela s'apparente plutôt à une affirmation de soi et de sa féminité surtout. Une forme de rébellion symbolique contre le système établi. Archaïque...A cinq heures de l'après-midi, après la chute du régime taliban en Afghanistan, les écoles ouvrent leurs portes à nouveau pour les filles.Une jeune fille se démarque du lot. Elle tente de profiter de cette nouvelle liberté pour s'épanouir socialement et devenir présidente de la République. On se moque d'elle. Seul un ami, un poète de son état, croit en elle et l'encourage à aller au bout de son rêve, quand son père lui interdit l'école. Rebelle, altière, cette fille suit les cours sans la tenue exigée par l'établissement scolaire, de crainte que son père découvre la vérité.
Une camarade avant elle a fait le même rêve. Pour elle, devenir une femme présidente c'est faire arrêter l'effusion de sang charrié par les guerres. Un «jeu» qu'affectionnent tant les hommes et qui a conduit à décimer sa famille. Hélas, elle décède suite à l'explosion d'une bombe à la sortie de l'école.
La jeune fille aux chaussures blanches est décidée plus que jamais à devenir présidente. Son père, un vieux moralisateur, préfère se confesser auprès de son animal et s'en remettre à Dieu. Sa fille, une jeune femme courageuse et téméraire représente le désir de changement. L'espoir. Elle n'a de cesse de demander si c'est une femme qui commande au Pakistan. Elle veut avoir une idée sur son discours pour se préparer...Sa soeur attend stoïquement le retour de son mari, avec son bébé mourant dans les bras. Les trois protagonistes passent leur temps à changer de lieux dans l'espoir de trouver meilleur gîte et le père, un lieu «saint» loin de tout vice et où les filles cachent bien leur corps...Premier film sans les taliban, A cinq heures de l'après-midi rend compte de l'ignorance des uns et la soif de connaissance des autres. Une quête invraisemblable dans ce paysage moyenâgeux. De l'utopie de combat. A cinq heures de l'après-midi est le premier film à avoir été tourné à Kaboul après la chute du régime des taliban en novembre 2001.
Les prises de vue se sont déroulées dans les faubourgs de Kaboul à l'automne 2002. Pour la réalisatrice de ce film, Samira Makhmalbaf, A cinq heures de l'après-midi se veut également une mise au point sur l'Afghanistan, voisin de son pays natal, l'Iran.
Ce long métrage - aux larges plans de séquences saisissantes de beauté - essaie de corriger les fausses informations propagées par le tourbillon frénétique de la politique et des médias. Malgré la violence et la destruction, l'espoir résiste malgré tout. Tous les acteurs de A cinq heures de l'après-midi sont des amateurs recrutés à Kaboul. Ainsi Agheleh Rezaïe, qui incarne Noqreh, le personnage principal du film, est enseignante, mère de trois enfants, dont le mari est porté disparu depuis les bombardements américains fin 2001.
Le titre A cinq heures de l'après-midi est tiré d'un poème rédigé par l'Espagnol Federico Garcia Lorca, qui rythme, par ailleurs, le film. «La façon dont le poème insiste sur l'heure de la journée, la répétition de A cinq heures de l'après-midi, reste quelque chose de mystérieux pour moi», explique Samira Makhmalbaf. «Cela me permettait de ne pas descendre au niveau d'une prose ordinaire.». Sélectionné en compétition officielle du 56e Festival de Cannes en 2003, ce film très touchant a été récompensé du Prix du jury et du Prix du jury oecuménique. A cinq heures de l'après-midi a été projeté jeudi à l'occasion de la Journée nationale du Savoir (Youm el Ilm), le 16 avril dernier, à la salle ABC, dans le cadre du ciné-club de l'association «A nous les écrans».
La projection a été suivie d'une collation à l'occasion du lancement de son site internet: www.anouslesecrans.com.


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