Selon M.Claude Joly, la grande distribution est pénalisée en Algérie par le marché informel. Désormais, «Prince de Lu», le fameux biscuit qui s'adresse aux petits, s'adapte au goût des enfants algériens. Il est surtout lancé avec un prix accessible aux familles algériennes. En effet, ce produit de qualité, riche en céréales et en lait, est proposé à 50 DA alors que son vrai prix à l'importation atteint les 250 DA. Produit depuis peu en Algérie, dans l'unité Prince de Lu, à Réghaïa, ce biscuit est empaqueté dans un emballage de 185 g et se décline avec la désignation «Gouter». Il se présente sous forme de galettes qui enrobent en sandwich une délicieuse couche de chocolat. Ainsi, le biscuit Prince a été enrichi suivant les attentes du consommateur algérien, notamment en termes de goût, de la taille du biscuit et du poids du paquet. «Nous avons pour préoccupation principale de répondre au mieux aux attentes du consommateur et à des impératifs tels que le pouvoir d'achat du citoyen algérien», a révélé à ce titre, M.Claude Joly, directeur général de Lu Algérie, en expliquant que c'est là le résultat des efforts déployés en liaison avec les équipes internationales de Lu, particulièrement celles implantées au centre de recherche Palezo, à Paris. L'orateur a, en outre, assuré que Lu Algérie veille à offrir toutes les garanties nécessaires en matière de constance dans la qualité de production du biscuit, de l'hygiène et de la sécurité. Ce lancement marque surtout le phénoménal essor de Lu Algérie. En effet, en moins de deux ans, ce dernier a pu, allègrement, grignoter les 28% de parts dans le marché des biscuits qui était jusque-là stagnant. Ce score place de facto Lu Algérie à la deuxième place du podium immédiatement après le leader qu'est Bimo. Rappelons que Lu Algérie a été créé en octobre 2005, il a alors entrepris la construction de son unité de fabrication. Une année de travaux a été nécessaire afin qu'en avril cette unité commence à produire. Aussi, par son installation Lu Algérie qui dépend du groupe Kraft, coté en Bourse, a remarquablement contribué à la croissance du marché du biscuit dans notre pays en créant une dynamique avec l'entrée sur le marché algérien de nouveaux produits, ce qui a diversifié l'offre du marché et l'a aidé à croître de 20%. Aujourd'hui, Lu Algérie s'assigne deux objectifs, à savoir l'innovation et la qualité. En outre, il a pour mission de stimuler la consommation du biscuit en Algérie qui demeure en deçà des normes admises. La consommation en Algérie et par personne ne dépassant guère les 1,8 kg par an, au moment où ce taux est multiplié par quatre en Europe occidentale et par deux en Tunisie. Lu Algérie dont l'appétit est finalement stimulé, lorgne de nouveaux segments de marché et envisage de produire localement d'autres marques de biscuits qui passent encore par le circuit de l'importation. «Notre ambition consiste à offrir des produits de qualité et à développer le marché», a encore martelé M.Claude Joly, qui a affirmé que Lu Algérie entend investir le créneau des substituts de repas à travers certains types de biscuit. A l'en croire, Lu Algérie pourrait même, à moyen terme, exporter vers les pays du Sud, voire même inverser la vapeur en sollicitant des pays européens qui sont en crise et qui pour raient être intéressés par des produits meilleur marché. Lu Algérie prévoit un chiffre d'affaires de 2 milliards de dinars pour cette année. Sa stratégie de distribution s'appuie sur les dépôts et les distributeurs exclusifs et ce, faute d'une grande distribution qui demeure minée en Algérie par l'informel.
