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Plus de 30.000 cas recensés
SALAIRES IMPAYES
Publié dans L'Expression le 15 - 07 - 2002

En dépit de toutes les promesses des pouvoirs publics, ce contentieux continue d'envenimer les relations gouvernement-syndicat.
Le département de l'Ugta en charge des conflits sociaux, qui rayonnent sur tout le territoire national, est affirmatif. Documents à l'appui, le responsable de ce département, Boualem Bouzidi, nous affirme que «pas moins de 31726 cas de salaires impayés sont toujours pendants». Ainsi, et même si ce chiffre a été réduit de moitié, force est de constater que le gouvernement n'a pas été capable de tenir ses promesses puisqu'il avait affirmé que tous les reliquats de salaires seraient épongés avant le début du ramadhan dernier. Plus de six mois nous séparent de cette échéance et rien encore n'a été fait en ce sens. Notre interlocuteur poursuit que pas moins de 275 entreprises sont concernées par cette question. Parmi elles, l'écrasante partie, c'est-à-dire 218 sociétés, appartiennent au secteur public pour un nombre total de travailleurs de 29359. Autant dire, donc, que seul le secteur public est concerné par cette question. Un secteur sur lequel le gouvernement a de l'ascendant. Rien n'excuse donc ces retards à un moment où le Trésor public chante l'embellie financière et où les réserves de change atteignent un pic jamais égalé même quand le pétrole était à 40 dollars le baril. Notre interlocuteur, particulièrement irrité par ces problèmes redondants et dont le règlement ne nécessite pas de très grands efforts, estime que «sans une réelle volonté politique, nous traînerons encore ce problème pendant de nombreuses années». C'est précisément là qu'intervient la composante du nouveau gouvernement. Il n'échappe, en effet, à personne que le nouveau ministre du Travail et de la Protection sociale est un juriste de formation et qu'à ce titre il sait mieux que personne que la Constitution, elle-même, garantit le payement des salaires à termes échus sous peine de sanctions passablement sévères. Quelque espoir est, en outre, permis, attendu que ce ministre est le premier de tous les responsables qui se sont succédé à la tête de ce département ultrasensible, à avoir mis sur pied une commission interministérielle chargée de préparer la future rentrée sociale.
Cette commission ne cessera sans doute pas de s'arrêter sur cette question d'autant que cette préparation, croit-on savoir, se fait en concertation directe et constante avec les secrétaires nationaux de l'Ugta, dont Boualem Bouzidi. Dans le même registre, notre source nous apprend que «l'autre problème qui envenime très sérieusement les relations entre le gouvernement et ses partenaires sociaux et la non-application des décisions de justice rendues en faveur des travailleurs arbitrairement licenciés». L'on ne recense pas moins, selon les documents auxquels nous avons eu accès, que la bagatelle de 1558 décisions rendues en faveur des travailleurs et dont l'application traîne en longueur. Là encore, le secteur public, toutes branches confondues, se taille la part du lion, puisque le privé n'est concerné que par 208 décisions. A ce sujet, un important vide juridique est à relever. En effet, si la loi prévoit des protections assez conséquentes en faveur des travailleurs, aucun texte en revanche ne vient obliger les employeurs pris en faute à appliquer les décisions de justice rendues en leur défaveur. Que le vide ait été créé exprès ou pas, il n'est que temps qu'un terme définitif soit enfin mis à une pareille hérésie».
S'agissant de ces deux questions que notre interlocuteur juge particulièrement importantes, il s'agit de ne pas succomber au charme de ces chiffres et croire que les choses sont meilleures chez le privé. C'est, en effet, parce que chez ce dernier les travailleurs ne jouissent que rarement des protections sociales qu'ils arrivent si peu à se faire entendre, et encore moins à obtenir gain de cause. Dans le secteur public, aussi, les choses se «dégradent» très sérieusement puisque la «permanisation» est devenue l'exception et non plus la règle. Aussi, les cas recensés par nous, remontent-ils en grande partie à plusieurs années en arrière sans que rien ait été fait en faveur de leur règlement.
C'est pour cette raison, sans doute, que la plupart des acteurs sociaux en vue, tirent la sonnette d'alarme, aujourd'hui, avant qu'il ne soit trop tard, et demandent un sommet sur l'emploi et la protection sociale avant que toutes les règles en vigueur ne tombent une à une et que l'emploi, sous nos cieux, perde toutes ses significations d'antan.


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