C'est un journaliste égyptien, proche de l'homme le plus recherché du monde, qui a annoncé hier cette nouvelle. Assam Deraz est un journaliste «free-lance» et cinéaste égyptien. A grands renforts de documents, il a annoncé, hier, que «Ben Laden doit certainement être mort à l'heure qu'il est». Il en veut pour principal argument, le fait que «tous les hommes composant la garde rapprochée du leader d'Al-Qaîda ont été retrouvés morts après les attaques menées à Kandahar contre les éléments de cette organisation terroriste». Ce point de vue rejoint parfaitement, signalons-le, la thèse déjà développée par la grande chaîne de télévision américaine CNN qui a, elle, annoncé cette mort il y a plusieurs mois. Sous le prisme de ces nouvelles révélations, la fameuse lettre de Ben Laden, parue sur le site Internet d'Al-Qaîda, écrite de sa main, a-t-on dit, paraît être une sorte de nouvelle mystification à l'approche de la commémoration des tragiques attentats du 11 septembre. Cette sortie, en outre, conforte les informations déjà données par des médias connus pour être «proches» de cette organisation terroriste, à savoir que c'est le fils de Ben Laden, Mohamed, qui en a pris la tête depuis un peu plus d'un mois. Il ne fait, en effet, aucun doute que les Américains ont besoin d'un Ben Laden vivant, transnational et insaisissable pour maintenir le spectre des dangers qui guettent toute la planète, justifier une éventuelle, mais très probable frappe contre l'Irak, mais aussi les affres terribles dont souffre le peuple palestinien. Le journaliste égyptien, qui a effectué plusieurs séjours en Afghanistan en compagnie de Ben Laden, a également raconté que «cet homme était assez riche pour ne pas se faire acheter par la CIA comme avaient prétendu de nombreux médias du monde entier depuis les attentats du 11 septembre». Azzaman, quotidien arabophone paraissant à Londres, a, pour sa part, annoncé, citant des sources militaires américaines, que «Ben Laden est toujours vivant». Cela, non sans ajouter que «sa liquidation est une affaire de temps puisque l'étau s'est resserré sur lui et sur son organisation».