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Recueillement sans frontières
SAHAR TAHA ET MOHAMED ROUANE À EL MOUGAR
Publié dans L'Expression le 05 - 09 - 2010

En cette nuit ramadhanesque, la salle El Mougar a abrité, sur initiative de l'Onci, une belle programmation musicale des plus méditatives qui sied parfaitement à l'atmosphère de ce mois sacré.
En première partie, c'est la chanteuse irakienne Sahar Taha qui nous a abreuvés de chants folkloriques du terroir irakien. Cela fait 30 ans que cette dame vit au Liban. Son orchestre est exclusivement féminin et libanais par conséquent. Avant d'entamer son tour de chant, l'artiste souhaitera une bonne fête de l'Aïd ainsi que la paix à toute la nation arabe. Elle démarrera son récital par Ya bba suivi de y a asmar eloun tiré du folklore irakien avant de reprendre à sa sauce un titre des années 1970 de Fadel Aouad déjà revisité par Ilham Matfari.
Vêtue d'une longue tunique rouge vaporeuse, la grande dame Sahar Taha interprètera par la suite Tamr bladi. Elle remontera le temps pour arriver aux années 1960 en atterrissant au Liban. Aussi, elle chantera Mayel ya ghezali laquelle a été découverte par Nadjah Salem. Avec beaucoup de nostalgie et de l ‘émotion dans la voix, et malgré une assistance peu nombreuse, l'artiste réussira à créer une belle ambiance qui régalera le public. Celui-ci n'a cessé d'applaudir suivant le rythme des morceaux.
Puis dans le style debka irakienne, elle entonnera Choukran mahboubati, puis Ya asfoura. Des youyous n'ont pas cessé de fuser dans la salle. De la belle poésie dans l'air avec Y a malaki et notamment quand elle chantera en arabe Le vin qui coule de tes yeux.. Talaâ min beït aboua, est un morceau que les Algériens connaissent bien. Le public ne s'est donc pas fait prier pour fredonner son air alangui, joyeusement. Sahar Taha n'omettra pas au final de son tour de chant d'offrir un cadeau au public algérien en lui interprétant Yahiaou ouled bladi de Rabah Deriassa sous les salves d'applaudissements du public. Petite pause poétique avec une déclamation d'un texte du regretté Kamel Messaoudi Ya hasrak alik ya denya, fik hkaya ou hkayat, avant que la scène ne soit de nouveau occupée. La seconde partie de la soirée est animée par Mohamed Rouane qui n'est plus à présenter. Entouré de musiciens hommes, Mohamed Rouane au mandole gratifiera l'assistance de quelques morceaux phares de ses albums notamment, Rêve et de raconter la genèse de cette chanson.
Devant un public attentif, Mohamed dira que ce morceau a été rêvé à l'aube en écoutant l'appel à la prière. «Je me suis vu jouer ce morceau sur le mode hidjaz ou zidane algérois, on était sur la même gamme que l'appel à la prière d'el Fedjr. Je l'ai enregistré. Aujourd'hui, on le passe à la radio juste avant l'appel à la prière...» Méditative, profonde et bigarrée parfois aux couleurs du jazz et du tindi est la musique de Mohamed Rouane qui se plaît chaque fois à nous bercer de mélancolie ou de nous transporter dans les fins fonds du Sahara.
Mohamed Rouane interprétera aussi, au cours de cette soirée, une belle mélodie dédiée aux enfants de Bentalha victimes du terrorisme mais aussi Rouh avant de finir par Jazz Casbah. Il était accompagné d'un pianiste, d'un flûtiste qui donnera de la voix pour rehausser cette soirée et du percussionniste Toto notamment qui excelle aujourd'hui à se produire sur les scènes du monde entier et qui continue à affirmer son talent et celui de nos musiciens algériens, outre mer, pour peu qu'on leur laisse la liberté de s'exprimer.
Pour info, Sahar Taha est doctoresse d'Etat honoraire en musique, option héritage du chant irakien Elle est aussi titulaire aussi d'un Master en gestion, d'une Licence en gestion des arts plastiques, sans parler de son expérience au oud et chant qu'elle a acquise au Conservatoire national de Beyrouth (1986-1989). Mais sa première activité est la critique musicale. Elle a été en outre membre du jury dans plusieurs organisations et fondations. Elle participe et encourage un nombre d'activités invitant à la conscientisation de la femme quant au cancer du sein et à sa confrontation. Elle chante, compose et joue sur l'oud, a des recherches et des études musicales et un livre d'observations en parallèle à ses conférences et activités littéraires et culturelles.
Elle a participé et présenté plus de 60 soirées musicales en Irak, au Liban, en Egypte, en Syrie, en Jordanie, en Tunisie, au Qatar, au Koweït, au Yémen, en Autriche, en Allemagne, en Italie de 1986 à 2008. Elle possède plusieurs albums dont Bagdadiat, Beyrouth, 2001, l'album Festival de la musique arabe andalouse en compagnie de la troupe folklorique de Homs et la troupe espagnole Al Moudakher, publié par l'Institut Cervantès, Damas 2002, l'album Chansons du folklore irakien, institution Mounir Bachir, Hongrie, 2003, l'album Tour du Yémen de l'Institut Goethe international qui comprend 10 chansons de sa composition et de son interprétation pour l'écrivain Günter Grass, et une traduction de la poétesse Amal El Jabouri en 2004 et l'album Adieu Baghdad, chansons irakiennes d'un concert en direct. Elle a interprété et joué sur l'oud des poèmes modernes et des poèmes de la philosophie arabe, sans oublier dix poèmes de Günter Grass interprétés en sa présence à l'ancien musée de Sanaâ. Pour le «dialogue des civilisations», Sahar Taha, qui connaît bien la musique andalouse d'Algérie, regrette que celle-ci ne soit pas assez connue dans les pays arabes et nous exhorte à faire en sorte que notre musique voyage plus et transcende les frontières comme l'a fait le raï.


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