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FRANCOPHONIE
Publié dans L'Expression le 19 - 10 - 2002

Il est vrai que le premier pays francophone, après la France, reste l'Algérie.
Les intellectuels francophones algériens n'ignorent pas comment Paris avait décidé de leur tourner le dos durant les années difficiles du terrorisme lorsqu'ils étaient en quête d'un visa. Mon ami Rabah Stambouli, islamologue émérite et docteur à la Sorbonne, n'avait-il pas été assassiné à Tizi Ouzou, en août 94, suite à l'attente inexpliquée de son visa pour la France?
Nos hommes d'affaires ont subi, parfois, des humiliations similaires pour des visites dans l'Hexagone, pourtant destinées à conclure des accords d'importation de produits français en Algérie. Après de Gaulle, Pompidou, Giscard d'Estaing et Mitterrand, la France de Chirac a-t-elle les capacités de comprendre, en 2002, la déception du Marocain, du Tunisien, du Gabonais, du Sénégalais et de l'Ivoirien face aux insuffisances et comportements d'ingratitude dont ils n'ont plus cessé de ressentir les effets?
Le leitmotiv du Sommet de Beyrouth ressurgit dans chaque conférence, dans chaque thème développé par les invités: la francophonie survivra à la mondialisation. Belle profession de foi! Les pays francophones sont-ils condamnés à être seulement des débouchés des produits français?
Les balances commerciales des pays africains et maghrébins attestent, hélas, de cette tendance à la «francophonie du souk».
Le président Chirac, qui vient d'entamer une «tournée des popotes» dans la région, aura certainement la faculté de saisir les nuances de la rhétorique levantine à Damas et à Beyrouth, mais aussi au Caire et à Amman.
Ses déclarations en Egypte et son discours prononcé à l'inauguration de ce Sommet de la francophonie attestent, en filigrane, qu'il est en phase avec les nouvelles mutations.
Ses propos ont produit de l'effet. Il a souligné la primauté de la logique du droit pour résoudre les conflits qui constituent les principaux points chauds dans le monde : en Palestine, en Irak et même en Côte-d'Ivoire. Il a promis que la France ne restera pas les bras croisés. Lui aussi, comme il y a quarante ans de Gaulle, prône une...«certaine idée de la France»; il a parlé du Nepad en se félicitant de la présence de l'un de ses représentants, le Président Abdelaziz Bouteflika, et en promettant d'accorder, à l'avenir, une attention soutenue aux problèmes économiques et de développement de l'Afrique, mais aussi d'être un fervent avocat de cette cause auprès du G8. L'Algérien Bouteflika, dont la présence en qualité d'invité a rehaussé le Sommet de Beyrouth. Le président Emile Lahoud ne s'est déplacé à l'aéroport pour recevoir, à leur arrivée, que deux chefs d'Etat: les présidents Chirac et Bouteflika.
Il est vrai que le premier pays francophone, après la France, reste l'Algérie. Mais depuis notre indépendance, nous avons refusé d'intégrer la francophonie parce qu'elle exhalait, à l'époque, de forts relents de gestion néocoloniale de la France.
Pour son adhésion à la francophonie, l'Algérie a posé ses conditions à la France qui les aurait toutes acceptées.
La présence de Bouteflika à ce Sommet a été un événement majeur, mais Alger reste prudente sur ses engagements futurs avec Paris d'autant plus qu'à quelques mois de l'ouverture de l'Année de l'Algérie en France en 2003, l'espace de voir tourner la page du passé a fait place au scepticisme surtout après la campagne menée en France par certains médias contre l'homme d'affaires Rafik Abdelmoumen Khalifa et les déclarations des membres du CSA de s'opposer à l'octroi d'une autorisation d'émettre à la première chaîne francophone et arabe Khalifa Télévision.
Cette nouvelle chance exceptionnelle qu'offre KTV à la France et à l'Algérie d'ouvrir un espace d'échange, de débat et de rapprochement entre les deux peuples, doit être, coûte que coûte, sauvegardée si l'on veut regarder désormais l'avenir du couple Algérie - France avec sérénité.
Les Algériens ont été indignés par la campagne de dénigrement lancée contre le Groupe Khalifa par certaines officines françaises.
Ce qui met déjà sérieusement dans l'embarras le gouvernement algérien, apprend-on au sein de la délégation présidentielle à Beyrouth, sur le choix de maintenir ou d'annuler l'organisation de l'Année de l'Algérie en France.
Francophonie, quand tu nous tiens!


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