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Quand Alfred Jarry dénonce la cupidité de l'être humain
TNA
Publié dans L'Expression le 19 - 10 - 2002

Après El Guerrab oua Salihine de Ould Abderrahmane Kaki, voilà que le TNA hausse le ton avec, cette semaine, une pièce tirée du répertoire universel, écrite par Alfred Jarry, qui a pour titre Ubu roi. Le directeur du TNA, Ziani Chérif Ayad, dans une conférence de presse qui n'a d'ailleurs pas attiré grand - monde - et Ziani se demande bien pourquoi: est-ce l'horaire? Le jour? Le manque d'intérêt? - affirme que c'est une pièce qui s'est imposée d'elle-même. Différente de la pièce précédente, celle-ci fait travailler davantage les acteurs et leur permet de prouver chacun à leur manière leur talent. Le metteur en scène, Ahmed Khoudir, originaire des Issers, diplômé de l'Institut national supérieur des arts du spectacle et de diffusion (Insas) depuis 1982 et enseignant à l'Institut national des arts dramatiques de Bordj El-Kiffan (Inad) croit beaucoup en ces jeunes comédiens, bourrés de talents mais qui n'ont pas trouvé d'appui ni d'aide. Il décide de les prendre en main et de prouver à tous qu'ils sont capables de produire sur scène quelque chose de très beau. C'est en fait, un peu par vengeance qu'il décide de monter cette pièce au TNA alors qu'elle a été refusée il y a deux ans (en 2000) parce que considérée comme «trop vulgaire», «trop osée», «indécente».
L'action se passe en Pologne, «c'est-à-dire nulle part en fait puisqu'elle s'adapte à n'importe quel pays où elle est jouée». Elle exprime le plus crûment, le plus librement, les rapports entre les hommes, la bassesse de l'être humain, son désir incontrôlable d'assouvir sans merci ses appétits d'argent, de pouvoir et de sexe.
Les jeunes comédiens de Bordj El-Kiffan, Mohamed Boualeg, Rym Takoucht, Zahir Boukhenat, Rabah Yahi, Hadjila Khelladi, M'hamed Hadj Messaoud, Djamel Guerni, Kamel Djaïeb, Mohamed Abbes et Rida Belghiat ont conquis certains par leur jeu scénique, sortant de leurs tripes, ont amusé d'autres par leurs tours de chant et de danse distrayants et en ont agacé d'autres par un langage parfois trop relâché, trop cru parfois vulgaire et plutôt osé. C'est une autre manière de faire du théâtre, un théâtre qui se veut audacieux et libre, un théâtre qui nous exprime, tout en étant ouvert à l'universel, un théâtre qui imagine de nouvelles formes d'écriture et de représentation et qui invite de nouveaux rapports avec le public. Le public de cette représentation en avant-première, était surtout constitué de jeunes venus, nombreux, encourager leurs amis de l'Inad. Eux, ils étaient contents de cette mise en scène. Chants chaouis, danse des Aurès, langage kabyle, jurons et injures de la jeunesse algérienne, tout ceci les amuse et les fait rire. D'autres spectateurs plus vieux, moins souriants, plus intransigeants montraient par leur moue dédaigneuse une certaine gêne, un certain rejet, voire du dégoût. A les voir ainsi, on penserait lire sur leur visage qu'une telle pièce d'une telle beauté sur un sujet aussi sérieux, devrait être jouée avec plus de sérieux et moins de rigolade. En fait, cette manière de jouer, dans un arabe dialectal ou populaire et caricatural est proche de la commedia Del l'arte. Il s'agit là de dénoncer le drame par la comédie. Faudrait-il en rire ou en pleurer? Là est la véritable question...


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