C´est vrai que la grippe A est complexe. On nous dit que son virus est une «mixture» de trois virus: celui de la grippe saisonnière, de la grippe aviaire et de la grippe porcine. Trois en un. Il n´y a pas que sa composition qui est complexe. Même pour la désigner il y a quatre façons. Grippe mexicaine, grippe porcine, grippe A ou virus H1N1. Ce n´est pas tout. A voir son apparition sur le globe, on remarque que deux continents sur cinq sont les plus touchés: l´Amérique et l´Europe. Le continent africain, qui rassemblait jusque- là toutes les maladies sur terre est bizarrement épargné. L´OMS avait, au début de l´apparition du virus, fait monter en un temps record le niveau d´alerte de 3 à 4 puis à 5 sur une échelle qui en compte 6. Voilà plus d´un mois que nous restons figés sur l´avant-dernier palier. On n´avance pas. On ne recule pas. Pourtant, le stress est maintenu. L´actualité est toujours dominée par cette «cochonnerie». Presque tous les jours un bulletin d´information annonce son évolution. Le dernier en date, celui du 14 mai dernier, fait état de 6497 cas d´infection et 65 morts. 34 pays sont touchés, nous dit-on. Hier à New York, nouvelle alerte. Des écoles ont été fermées pour cause de nouvelles contaminations. Lundi prochain, 193 pays doivent se réunir en assemblée mondiale de la santé où il sera bien sûr question de cette pandémie qui pointe. Elle pointe si bien que les travaux de l´assemblée seront écourtés de 5 jours pour permettre aux participants de retourner dans leurs pays pour mieux attendre et contrer le virus. Un virus contre lequel aucun vaccin n´a encore été mis au point. Alors, il est conseillé de se rabattre sur celui de la grippe aviaire. Il paraît qu´il est utile même si ce n´est pas la même souche. Même le traitement de cette grippe A s´avère complexe. Roche a décidé bizarrement d´arrêter sa production de Tamiflu sur lequel l´OMS a conseillé de se rabattre mais dont elle parle moins depuis un certain temps. Personne ne semble s´étonner de la décision de ce laboratoire. Mieux, bien avant l´apparition du virus au Mexique, le laboratoire Sanofi-Aventis avait signé un contrat d´installation d´une usine à vaccin avec le...Mexique. Hier, l´Europe a annoncé avoir un projet dénommé «Fluvacc» qui est capable de produire un vaccin contre la pandémie en quelques jours là où il fallait auparavant à d´autres laboratoires des mois. Autre bizarrerie de ce virus, qui «menace» la planète, est qu´il intervient en pleine crise économique et financière. Pourquoi bizarrement direz-vous? Et quel rapport entre le virus et la crise? Apparemment aucun. Mais seulement en apparence, car si on regarde de plus près la propagation du virus et celle de la crise économique, on a la nette impression qu´ils «voyagent» ensemble. Ils sont dans les mêmes contrées. Là où la crise sévit, le virus est venu lui tenir compagnie. Les régions où la crise n´a pas encore débarqué, aucune trace du virus. Prenez l´Afrique par exemple, elle n´est pas encore touchée par la crise. Eh bien! elle n´a pas encore «droit» au virus. Et si le virus H1N1 n´était que le vaccin contre la crise économique? Contre ses douleurs et ses souffrances?