Le ministre de la Formation et de l´Enseignement professionnels, M.El Hadi Khaldi, a annoncé, jeudi dernier à partir de Boumerdès où il effectuait une visite de travail, que son département planche déjà sur la prochaine rentrée (2010/2011). L´information n´aurait rien d´extraordinaire si tous les secteurs avaient ce souci de ne pas laisser à la dernière minute ce qu´ils peuvent mieux préparer à l´avance. D´ailleurs, nous sommes tous concernés par cette manie d´attendre la veille d´un événement ou d´une échéance pour réagir. La dernière preuve est le rush du dernier jour pour l´achat de la vignette auto. Donc, quand le premier responsable de la formation professionnelle sort du lot pour donner l´exemple, on ne pouvait rater l´occasion de le relever. Il est vrai que nous entendons ici et là que les préparatifs du mois de Ramadhan, surtout au chapitre des importations alimentaires, sont aussi entamés. C´est quand même une bonne chose même si cela n´a rien à voir avec le développement. Par contre, le tourisme est une mine d´or que nous n´avons réussi à exploiter jusque-là qu´en surface. A deux encablures de la haute saison (comme disent les professionnels), on aura beau chercher une ligne, une toute petite bribe d´information sur la saison estivale 2010, on ne trouve rien à se mettre «sous la dent». Non pas que les responsables de ce secteur «roupillent» puisqu´ils viennent juste de confier la réalisation de 28 hôtels à des privés. C´est bien! Pour l´horizon 2015, nous dit-on. Mais cette année touristique sera, visiblement, la même que celle de l´année dernière. Il nous faudra aller voir ailleurs pour passer nos vacances. Première destination, la Tunisie. Tant mieux pour nos frères hôteliers de là-bas. Il y a de fortes chances, tenant compte de la démographie, que cette année, le cap du million de vacanciers sera dépassé. Il y en aura certainement d´autres qui choisiront d´autres destinations. Les voyagistes ne manquent pas. Pour ceux qui resteront, c´est le même régime que l´an dernier. Des complexes qu´ils retrouveront figés pour l´éternité. Que ce soit sur le plan qualité, sur celui des prix ou de l´animation. Sauf si notre mémoire nous joue des tours, nous n´avons jamais entendu notre ministre du Tourisme évoquer les touristes algériens. Quant aux 2,5 millions de touristes étrangers qu´il nous promet dans quelques années, là, rien à redire. On a bien entendu et on attend. 2 millions et demi de touristes étrangers, vous vous imaginez ce que cela représente en apport de devises pour le pays? On ne va pas jouer aux rabat-joie même si l´on reste convaincu que la construction d´hôtels, à elle seule, ne fera pas de notre pays une destination touristique de choix. Mais on peut se demander pourquoi, en attendant de gagner le gros lot en 2015, 2020 ou 25, on ne fait rien pour freiner les devises qui sortent de nos frontières en même temps que les parasols? Emportés par l´exemple du ministère de la Formation nous ne nous sommes pas rendu compte que nous avions débordé. La toute prochaine saison estivale sera à l´identique de celle de l´année dernière. On aurait pu le dire en une phrase.