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Une bombe à retardement
Vieux bâti
Publié dans Liberté le 05 - 06 - 2003

Près de 7 000 logements menacent ruine dans la capitale.
Les constructions héritées de l'époque coloniale, constituant le vieux bâti, se trouvent actuellement, pour nombre de bâtisses dans un état de dégradation très avancé. Il y a réellement péril en la demeure !
La vétusté criarde de ces habitations et des infrastructures plus récentes, édifiées après l'indépendance, menacent ruine. Avec le séisme, le risque s'est accru. Le danger guette en permanence les locataires.
Un premier recensement entamé en 2000, a classé près de 7 000 logements hyper dangereux à Alger.
La commune de Belouizdad à elle seule, détient presque un millier sur les 1 700 unités recensées dans la circonscription de Hussein- Dey.
La vulnérabilité des zones urbaines à l'étude
Cette action entre dans le cadre du projet d'"étude de vulnérabilité des zones urbaines de la capitale ". Initié en collaboration avec la Banque mondiale, ce programme coûtera plus de 125 millions de dollars US, dont 88,45 millions de dollars financés par l'institution internationale. Le financement du reste de cette enveloppe est confié à l'Algérie. L'étude cible 12 communes d'Alger, dont le massif de Bouzaréah, la zone d'El-Hamiz…Une opération de veille d'alerte en cas de catastrophe est également inscrite au programme. Outre les équipements et la formation, cette étude prévoit la construction de 5 000 logements qui couvriront le vieux bâti dit " vulnérable " dans les zones de glissements, les Immeubles menaçant ruine (IMR). Mais au plan des réalisations, ces appartements tardent à voir le jour.
Concrètement, la direction de la wilaya d'Alger a évacué quelque 350 logements de la place du 1er-Mai. Il sera aussi, question d'y lancer un programme de 1 844 logements. Plus de 500 autres familles ont été relogées aussi à Belouizdad en 2001. Néanmoins, l'action du recasement pose de sérieux problèmes aux services de la wilaya, empêchant une issue rapide à cette situation, on ne peut plus alarmante. Le refus des locataires de restituer les clefs des appartements, pousse certains propriétaires à demander la démolition de l'immeuble dans le but de récupérer l'assiette de terrain, pour une éventuelle revente. La nature du terrain, à savoir bien de l'Etat, ou relevant de l'OPGI, ou encore appartenant à un privé…ne fait qu'envenimer une situation déjà inextricable.
Des solutions au cas par cas et la révision des règles et procédures sont, pour le moment, deux aspects sérieusement envisagés. Pour mener à bien son travail, la direction du logement à la wilaya d'Alger a dégagé ses propres repères, liés au programme de réalisation (logement) en cours, les centres de transit, les IMR, les cités, le patrimoine à réhabiliter…
C'est ainsi que le quartier La Baucheraye dans la commune de Oued Koriche qui date de 1952, a été restructuré.
En une année, 60 logements ont été construits en 2001. Une autre opération de ce genre prévoit pour cette année dans le même quartier plus de 600 logements. Des actions similaires ont, en outre, démarré dans des endroits tels que Diar El Kaf (Oued Koriche). Diar Echams, Les Palmiers à Bourouba…À Ouled Chebell, 30 familles ont été transférées et le site récupéré accueillera un programme de 120 appartements. Ce patrimoine vétuste se dégrade de plus en plus et nécessite de ce fait, des actions de réhabilitation urgentes.
La réhabilitation offre une seconde jeunesse à l'immeuble
De nombreuses opérations de rénovation sont, dès lors, mises en œuvre dans les agglomérations urbaines et rurales pour faire face à la vétusté de ces immeubles et endiguer autant que faire se peut les méfaits de cette insalubrité qui caractérise d'innombrables quartiers de la capitale et ceux de plusieurs wilayas du pays. Certains immeubles ont besoin d'une réhabilitation lourde qui consiste en des travaux de restauration des parties communes, des escaliers, d'étanchéité, des eaux usées, d'aménagement des façades …
Pour d'autres en revanche, seuls de nouvelles couches de peinture, une protection du crépissage et la lutte contre l'érosion, sont indispensables. Si la première action doit se faire une fois par année, la seconde, cependant, peut intervenir tous les 5 ans. Entre les deux, il reste l'entretien qu'ignorent souvent les locataires et qui peut garantir une certaine longévité aux habitations. Entre 2000 et 2002, l'Etat a débloqué, selon M. Smaïl, directeur du logement à la wilaya, un budget de 665 millions de DA pour la rénovation de 2 800 immeubles soit 45 911 logements et qui a concerné plus de 3 000 habitants à Alger. Les prévisions de l'année en cours parlent d'une réhabilitation de 3 700 immeubles qui englobent 58 000 logements, pour une population de 340 000 personnes.
L'enveloppe dégagée est estimée à 332 millions de DA. " Chaque immeuble réhabilité peut se permettre une dizaine d'années de plus à l'avenir ", dira M. Smaïl. Il avoue qu'à la suite du recensement une expertise approfondie des immeubles est appliquée. Les résultats indiqueront ceux qui présentent un danger pour le locataire, ceux qui doivent être fermés et enfin ceux destinés à la démolition après recasement des occupants.
Les experts estiment, par ailleurs, que les opérations de réhabilitation réalisées se sont avérées "infructueuses", car les techniciens chargés de cette mission n'ont pu assurer la continuité entre le matériau de l'ouvrage et celui de la réparation.
Des innovations sur des produits et matériaux qui résistent au feu, aux attaques chimiques et physiques, à l'érosion… plus solides que le béton ordinaire sont enregistrées régulièrement.
Les recherches se poursuivent toujours dans ce domaine. Les inventions ont donné lieu à une technologie récente et naissante, notamment la télésurveillance de l'état des structures dans la gestion et la maintenance des ouvrages.
Grâce à des capteurs à fibres optiques coulés dans les édifices, on peut connaître à temps réel l'état de ces derniers. On n'en est pas encore à ce stade d'évolution, certes, mais l'essentiel sinon le minimum doit être fait avant que ce ne soit trop tard.
La sauvegarde du patrimoine est l'affaire de tous
Le patrimoine immobilier a besoin d'entretien, de sauvegarde et de résistance. Les pouvoirs publics sont tenus de doter ce bâti de tous les moyens disponibles pour qu'il puisse se défendre contre les divers aléas qui le guettent tous les jours. De par son comportement, le citoyen est, lui aussi, âprement interpellé. En somme, tout le monde, lié de près ou de loin à cette problématique, doit se sentir concerné.
Car, il faut le souligner, le vieux bâti en Algérie cache quelque part sous les crevasses de ses mûrs une véritable bombe à retardement dont le détonateur n'est autre que ces milliers de secousses intermittentes qui risquent de se poursuivre encore, pendant des semaines et peut-être des mois. La solution existe, elle est entre nos mains. Il faut réagir vite et bien…
B. K.
Repères
- Le parc national était estimé à 5 470 217 logements à la fin de l'année 2001.
- Le nombre de logements inoccupés avoisinerait 1 million d'unités, soit plus de 17 %
- Le Taux d'occupation par logement (TOL) est évalué à environ 5,67 personnes
- Une étude réalisée fin des années 1990 révèle que plus de 900 000 logements sont construits avant 1945. Plus d'un million d'autres sont bâtis entre 1945 et 1954. Le nombre de logements édifiés entre 1954 et 1962 dépasse les 150 000. Selon les résultats de cette étude, plus de 2 millions de logements sont réalisés après 1962.
- Ce qui dénote clairement du vieillissement du parc logements dont plus de 50 % ont été construits avant l'indépendance.
- Ainsi, ces 2 millions d'unités nécessitent inévitablement une réhabilitation après plus de 40 ans d'existence. À cela, il faut ajouter les 3,5 millions de logements construits, selon une autre source, avant 1962 qui demandent des opérations de restauration.
- Selon certains experts, plus de 72 % du parc immobilier sont occupés sous le régime de la propriété contre 15 % qui sont loués. Le reste est occupé à des titres divers, dont les services publics notamment.
B. K.
Casbah
Un plan de sauvegarde particulier
Avec son titre de patrimoine mondial, la mythique Casbah exige une attention particulière de la part des responsables, à tous les niveaux. Un plan spécifique pour sa sauvegarde a été élaboré. Il est à sa troisième phase d'exécution. Il est recensé dans cette partie d'Alger, quelque 35 000 logements dont une majorité nécessite une réhabilitation totale. La plupart date du 15e et du 16e. L'Etat est prêt à aider tout citoyen qui voudrait restaurer son habitation sur le territoire de cette commune. Le soutien peut aller jusqu'à un million de DA.
B.K.


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