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“Pour les entreprises algériennes, ce n'est pas quelque chose de nouveau”
Pour un nouveau partenariat
Publié dans Liberté le 13 - 12 - 2008

Le partenariat n'est pas une finalité, c'est un instrument. Et puisque c'est un instrument, à quels usages peut-il servir ? Pour les entreprises algériennes ? Pour les entreprises étrangères ? Pour l'Algérie ? Faut-il parler de façon globale de partenariat et de coopération ? Ou bien est-il nécessaire de distinguer les différentes formes de partenariat/coopération dans le but d'identifier celles qui seraient appropriées aux problématiques de l'Algérie ? On notera que pour les entreprises algériennes, le partenariat n'est pas quelque chose de nouveau et que différentes formes (commercial ou en capital) ont été pratiquées avec un degré de réussite variable. Quelles sont les conditions pour le développement de relations de partenariat bénéfiques et transparentes ? Et quelles sont les formes de partenariat pour lesquelles ces conditions peuvent être créées ? A priori, les conditions de développement de certaines formes de partenariat commercial existent, mais les modes correspondants ne suffisent probablement pas pour permettre aux entreprises algériennes d'atteindre leurs finalités et objectifs, spécialement ceux qui nécessitent la mobilisation de capitaux. Il nous semble indispensable de clarifier les idées sur ces questions, faute de quoi les tentatives de mener des relations de partenariat risqueraient de se traduire par des échecs ou bien d'aboutir à des résultats éloignés des attentes. Et dans l'un et l'autre cas, c'est l'idée, même de partenariat qui serait dévaluée
Le passage à l'économie de marché est, en Algérie, un processus en cours depuis plus de 10 ans et les problèmes économiques vécus, notamment par les entreprises publiques au milieu des années 1980, que la réforme économique était censée régler, n'ont pas connu de véritable solution. On peut noter :
- le fait que la transition de l'économie administrée à l'économie de marché n'a pas été suffisamment pensée, ni par conséquent préparée ou explicitée, d'où, chez beaucoup, un sentiment de constante improvisation. On ne peut pas faire l'économie de la réflexion sur cette transition. D'où est-on parti ? De quels maux souffrait l'appareil économique ? Quelles étaient, en 1986, les problématiques économiques et la situation des entreprises ? Où voulait-on aller ? Quelles étaient les conditions à réunir pour réussir le passage ? Et, aujourd'hui, où en sommes-nous et que voulons-nous ? Aujourd'hui, les activités de production en Algérie sont considérablement défavorisées par rapport aux activités d'importation et de revente en l'état parce qu'exposées trop brutalement à la concurrence internationale, l'économie productive (publique et privée) cédant la place aux activités de commerce assises sur l'importation, lesquelles ont certes engendré une accumulation financière importante, mais se situant au niveau de personnes physiques plutôt qu'à celui d'entreprises financièrement et techniquement solides ; l'emploi productif étant ainsi malmené.
Aujourd'hui, les entreprises algériennes, notamment publiques, sont dans une situation de profond déséquilibre financier, peut-être en partie parce qu'on les a propulsées dans une économie de marché sans les doter de l'instrument essentiel dans une telle économie de marché : des fonds propres. Avec les restrictions dans l'allocation de crédits, les entreprises publiques sont, pour la plupart, totalement dépourvues de capacités d'action, pour leur fonctionnement, pour l'approvisionnement en matières premières, pour la mise à niveau de leurs installations, pour des opérations d'importation de marchandises en vue de la revente en l'état. Cette situation est un des déterminants des problématiques des entreprises algériennes vis-à-vis du partenariat international : la recherche de capitaux ;
- si la “réforme de l'économie” a supprimé (en partie) les interférences de l'appareil d'Etat sur les opérations microéconomiques, elle n'a en rien aidé à régler un problème considéré depuis les années 1970 comme déterminant de l'efficacité : la lenteur des processus de gestion, le manque de fluidité interne et externe ;
- un travail législatif considérable a été réalisé depuis le lancement de la réforme pour placer l'économie algérienne dans son nouveau cadre. Est-il suffisant ? A-t-il effectivement supprimé toutes les marques de l'économie administrée ? Le cadre nouvellement créé est-il bien adapté à une économie transparente et efficace ? Surtout, existe-t-il dans le pays les instruments nécessaires pour qu'il soit appliqué et pour, de la sorte, donner à tous les opérateurs microéconomiques — algériens et étrangers — l'indispensable sécurité judiciaire ?
- la transformation du cadre institutionnel n'a pas été accompagnée par une évolution correspondante des esprits, notamment au niveau des managers du secteur public dont la “culture” reste marquée par les “valeurs du socialisme” qui était en quelque sorte la finalité de l'administration de l'économie, ainsi qu'au niveau de certains dirigeants politiques dont les réflexes restent souvent ceux de l'économie administrée. S'il n'y est pas porté remède, tout cela risque de faire des entreprises algériennes un partenaire peu attrayant pour les opérateurs européens et autres.
Larbi R. Abahri


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