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Quand les miracles existent
Sidi Ben Saâd (MASCARA)
Publié dans Liberté le 18 - 04 - 2009

Ce n'est qu'un douar semblable aux centaines d'autres implantés sur le territoire de la wilaya de Mascara mais qui présente une différence qui le caractérise, celle du mausolée qui porte son nom et qui l'a fait sortir de l'anonymat, puisque ce lieu saint est fréquenté par des milliers de personnes.
En effet, ce mausolée tire sa réputation du soulagement des malades atteints de furoncles, d'enflement de la peau dans une partie du corps, mais également de certaines maladies qui touchent les enfants. Dans ce contexte, tous les témoignages concordent pour mettre en exergue les effets positifs enregistrés chez les malades qui ont fréquenté les lieux. Deux confessions crédibles méritent d'être relatées : la première émane d'un confrère dont l'enfant âgé de deux ans a eu un enflement d'un de ses deux testicules. Il a fait ausculter son gamin par un pédiatre qui a préconisé une intervention chirurgicale qui ne pouvait se faire que dans six mois, non sans lui avoir prescrit pommades à étaler, gélules et comprimés à avaler. Sur conseil de sa voisine, la maman de notre confrère s'est rendue avec l'enfant dans ses bras au mausolée Sidi Ben Saâd. Sur place, elle lui a étalé sur la partie enflée de la terre et, moins de cinq minutes après, le miracle s'est produit puisque l'enfant a été soulagé. Au retour, notre confrère dit n'avoir pas cru ses yeux car le testicule de son enfant a retrouvé sa forme initiale. Après s'être remis de ses émotions, il est allé revoir le pédiatre accompagné de son enfant pour, d'un côté, lui faire constater l'évolution de la maladie et, de l'autre, lui demander d'annuler le rendez-vous pris pour une éventuelle intervention chirurgicale. Tout en réexaminant l'enfant, le pédiatre n'a cessé d'hocher la tête tout en manifestant son admiration quant à la tournure des évènements.
Le second récit est celui d'une enseignante, mariée et mère de trois enfants. “Au sixième mois de ma grossesse du troisième enfant, j'ai constaté l'apparition d'une bosse au niveau de mon cou. Au début, j'ai cru à un furoncle mais comme je ne ressentais aucune douleur, j'ai rejeté cette idée. Toutefois, pour écarter tout soupçon, je me suis fait ausculter par un dermatologue qui m'a prescrit plusieurs lotions que j'ai étalées mais sans effet. L'enflement avais pris une telle proportion que j'ai dû travailler avec un foulard autour du cou pour dissimuler ma maladie. De nature à ne dévoiler que rarement mes faiblesses, je me suis vue contrainte à divulguer mon état de santé à ma directrice, une personne âgée au seuil de la retraite. Après un rapide coup d'œil à mon cou, elle m'a conseillé une visite au mausolée Sidi Ben Saâd. Au départ, je n'avais pas adhéré à cette hypothèse mais comme elle insistait, je me suis investie de la foi et je me suis rendue au mausolée. Une fois sur place, j'ai étalé de la terre sur la partie enflée avant de regagner mon domicile. À mon réveil le lendemain, mon premier geste fut de parcourir de ma main la partie enflée de mon cou et, à ma grande surprise, l'enflement avait disparu.”
Ces récits poignants reflètent la réputation dont s'est taillé ce mausolée qui accueille au quotidien la visite de centaines de personnes des deux sexes, toutes couches sociales confondues, en quête d'un soulagement des douleurs ressenties suite à différentes maladies. La réhabilitation et les travaux d'entretien de ce mausolée sont opérés grâce aux dons collectés par les âmes charitables et les visites s'effectuent sous la direction d'un mokadem qui se soumet au service de ces visiteurs. Ce regain d'intérêt a incité les élus locaux des communes de Tighennif et Sehaïlia dont dépend ce douar à lui accorder une importance particulière. Et, à ce titre, les voies d'accès sont bitumées, l'électrification et l'alimentation en eau potable assurées à la population qui reste très attachée à la terre de ses ancêtres. L'enseignement est dispensé aux enfants en âge d'être scolarisés grâce à la réalisation d'une école primaire construite en bordure de la route nationale menant vers Tiaret. À l'instar des populations rurales de la région, celle du douar Sidi Ben Saâd vit du travail de la terre très fertile, une qualité favorisée par la richesse du sous-sol en matières hydriques, des éléments nécessaires à l'agriculture. Mais, en dépit des satisfactions liées à la très nette amélioration de leurs conditions de vie, les 2 000 personnes qui peuplent le douar Sidi Ben Saâd au sein des habitations regroupées ou éparses aspirent à un meilleur sort. Le douar a la particularité de dépendre de deux communes distinctes, ce qui allège les charges pour la réalisation des projets liés à son développement, un facteur exploité par la population pour formuler ses revendications. Si la commune de Tighennif a la gestion de l'école fondamentale, celle de Sehaïlia prend en charge les opérations des autres secteurs. Certes, cette entité est pauvre puisqu'elle présente périodiquement des budgets déficitaires spéculant sur les subventions d'équilibre allouées par la wilaya, mais ses élus, conscients des valeurs morale et spirituelle imprégnées à ce lieu saint qui a fait la réputation du coin, accordent la priorité à ce douar dans le but évident de le valoriser davantage en accédant aux revendications de sa population. Ce douar est bien desservi grâce aux navettes effectuées par les transporteurs publics à partir de Tighennif, à la grande satisfaction des habitants du douar, des visiteurs se rendant au mausolée et du personnel enseignant affecté dans l'unique établissement scolaire, un avantage qui écarte tout souci dans le domaine du transport.
A. Benmechta


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