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Les Algériens cherchent leur Algérie
La question de Boudiaf est d'actualité
Publié dans Liberté le 29 - 06 - 2003

En ce jour anniversaire de l'assassinat de Mohamed Boudiaf, il faut rendre un vibrant hommage à cet homme qui symbolise le rêve brisé dans l'imaginaire collectif des Algériens, pour s'être posé une question dont la pertinence à survécu à l'usure du temps et à l'amnésie des hommes. Où va l'Algérie ? Cette formule inquiète de l'un des pères de la révolution est plus que jamais d'actualité. D'une brûlante actualité.
Pour cause, il y a comme une malédiction, une fatalité qui s'abat sur notre pays. Dès que l'Algérie tente de sortir, ne serait-ce que furtivement, la tête de l'eau, des mains expertes et assassines la replongent dans de ténébreux abysses. La République, la vraie, elle, s'éloigne comme un mirage loin des yeux des Algériens qui désespèrent de voir leur cher pays sortir de l'ornière. À croire que le sort de ce pays est indissolublement lié au malheur…
Plus de 40 ans après l'Indépendance, on en est encore à broyer du FLN. Uniquement du FLN. Le système — la seule entité insondable, mais pérenne, en Algérie —, cette machine à produire l'échec, se délecte dans une incroyable désinvolture à se jouer du destin de toute une nation. À ce jour. Même la douloureuse insurrection d'octobre 1988 n'a pu, finalement, avoir raison d'un establishment politique qui veut nous faire croire que l'Algérie serait un héritage qui lui reviendrait de droit. Ou de fait. Le fleuve démocratique, qui a été imposé par le sang de la jeunesse algérienne, a vite été détourné par le fait d'un multipartisme incolore et inodore. On a juste greffé un autre parti unique et hégémonique — Le FIS dissous — à celui historique qu'était le FLN.
Le pluralisme a donc tourné court au profit d'une détestable bipolarisation de la vie politique via le couple FLN-FIS. Les autres, tous les autres, étaient tout juste conçus pour amuser la galerie. Pour entretenir la façade d'apparence démocratique d'un régime qui a perdu tous ses ressorts dans la société. La parenthèse démocratique s'est brusquement refermée sur un bilan des plus désastreux : plus de 200 000 morts, des milliers de travailleurs mis au chômage et presque autant d'entreprises liquidées. L'inamovible système a réinstallé l'Algérie sur les charbons ardents de l'islamisme politique, géniteur de l'intégrisme et du terrorisme. La transition politique tant promise se transforme en une autre transition dont les contours, les objectifs et la durée sont difficilement cernables. Le régime moribond voyait là une planche inespérée pour son salut. Pour sa pérennité.
Quant à la classe politique, passée la ferveur du libre exercice de ses activités, elle se retrouve à son corps défendant hors circuit. L'amateurisme de certains de ses leaders et la naïveté des autres qui n'étaient pas forcément préparés à composer avec un régime rompu au trafic et aux coups bas ont eu raison de la dynamique citoyenne. L'absence d'intérêt des Algériens pour la chose politique est telle, que le génie populaire a inventé l'expression “boulitique” pour marquer ses distances par rapport à un domaine qui, décidément, crée plus de problèmes qu'il n'en résout.
Faut-il dès lors s'étonner du fait que l'armée soit toujours dans l'antichambre de la République ? Le constat est là, têtu. La classe politique nationale, pour des raisons endogènes et exogènes, a prouvé son incapacité d'accompagner la société dans sa quête d'une émancipation économique, sociale et politique. Elle est en désuétude du fait qu'elle éprouve les pires difficultés à se départir des réflexes hérités du parti unique. La preuve ? Quatorze ans après la mort politique du FLN avec la déferlante d'Octobre, on assiste, curieusement, au retour du refoulé. On se surprend à vouloir choisir entre Bouteflika et Benflis, tous deux issus de ce même parti !
De la bipolarité FIS-FLN, le régime, ce génie des laboratoires, nous a fabriqué une autre bipolarité, intra-muros celle-là. La théorie du moins mauvais refait surface aux dépens d'un pluralisme politique censé offrir un plateau beaucoup plus riche et varié. Hélas !
C'est dire que, Benflis ou Bouteflika, ce ne sera certainement pas une renaissance de la République, quand bien même le premier bénéficie d'un préjugé plutôt favorable. C'est juste une révolution de palais. Au propre et au figuré. À moins d'une preuve éclatante du contraire.
Parce que, aujourd'hui, comme en 1992, l'Algérie appelle à une franche rupture avec le système.
H. M.


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