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Economie algérienne, l'éternel laboratoire
Publié dans Liberté le 03 - 08 - 2009

La mesure Ouyahia obligeant les importateurs étrangers à s'associer à un Algérien n'aura pas d'effet rétroactif. À travers la loi de finances complémentaire, le gouvernement s'est finalement conformé à la règle générale de non-rétroactivité des nouvelles dispositions légales et réglementaires.
Les pérégrinations de cette décision illustrent la méthode de précipitation-révision qui tente de suppléer une vision stratégique. Celle-là consiste à prendre une décision, à attendre qu'elle produise ses effets, puis à prendre son contrepied si l'impact n'est pas celui attendu. Et ainsi de suite. Dans une interminable succession d'essais, le pays fonctionne comme un laboratoire.
Des formules qui avaient vocation de constituer le paradigme d'une stratégie de développement ne sont aujourd'hui que des éléments moribonds d'un discours d'incantation : réforme bancaire, IDE, économie productive, après-pétrole, programme de soutien à la relance, etc.
En quoi l'interdiction de cent milliards de dinars par an de crédit à la consommation (chiffre de l'ABEF pour 2008) préviendra le déficit tendanciel du solde de la balance commerciale ?
Il ne se passe pas une loi de finances sans qu'elle n'apporte son innovation fiscale, douanière ou financière au sujet du véhicule particulier : de l'interdiction de voitures d'occasion, en passant par la surtaxe à l'achat, jusqu'à l'interdiction de son financement par le crédit. Le véhicule de tourisme fonctionne comme un révélateur des échecs cumulés en matière de gestion : la libération du crédit a révélé le déficit en matière d'infrastructures de communication, d'urbanisme, de transports publics… Et le peu d'attrait pour les investissements étrangers, puisque aucun constructeur n'a trouvé intérêt à investir chez nous malgré l'importance de la demande locale.
Mais la mesure ne vise ni à désengorger les routes et tous les espaces transformés en parkings ni à protéger le citoyen du surendettement ; le gouvernement, effarouché par l'unique milliard de devises économisé par la balance commerciale au premier semestre de l'année en cours, fera feu de tout bois pour étouffer la demande. Le prix du pétrole ne s'est pas écroulé que le pouvoir cède à la tentation du contingentement déguisé et autres procédés d'une gestion “planifiée” de l'économie.
Mais trop tard ! Si les revenus des salariés, soumis à la compression autoritaire, n'ont pas tant d'effet sur l'offre, la pompe à rente a continué à couler et s'est même emballée ces dernières années, engendrant une économie, voire une société, parallèle. L'argent du pétrole n'a pas servi au développement, mais n'a pas été économisé non plus. Il faut bien satisfaire la demande qui en découlera. Sinon, l'informel, le transfert illicite et la contrebande s'en chargeront, comme ils le font déjà sûrement en partie.
Au temps de la prospérité (financière), le pouvoir a préféré le confort politique et l'arrogance d'une économie de rente au lieu de se résoudre à une économie de marché, et donc de transparence. Maintenant que la crise (économique) nous presse, il se met à courir derrière les effets de son imprévoyante gestion.
Avec toujours la culture tragique qui consiste à camoufler les effets pour ne pas en affronter les causes.
M. H.
[email protected]


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