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Une forte demande face au manque de places
L'acupuncture séduit de plus en plus d'adeptes en Algérie
Publié dans Liberté le 04 - 11 - 2009

La demande est tellement forte sur cette très ancienne médecine douce chinoise que les patients doivent attendre parfois des semaines entières avant de pouvoir obtenir un rendez-vous dans les services y afférents à l'EHS Ben Aknoun ou au CHU Mustapha.
L'acupuncture a assurément de très nombreux adeptes en Algérie. Le service y afférent à l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) de Ben Aknoun ne désemplit pas. La demande est tellement forte sur ces soins assez spéciaux que les patients doivent attendre parfois des semaines entières avant de pouvoir obtenir un rendez-vous.
Sauf coup de pouce, souvent utile évidemment, d'une connaissance. “Nous recevons jusqu'à 200 malades par jour. Nous programmons, chaque personne, pour une cure de cinq jours. Nous faisons des exceptions et gardons plus longtemps les personnes souffrant de migraine chronique ou de paralysie”, rapporte Dr Bousemghoun-Seridi Fatiha, chef de service. “C'est vrai que les cures sont courtes. Je veux bien prendre tout le monde pour dix jours au minimum, mais ce n'est pas possible. La demande est trop forte. Elle émane de toutes les spécialités médicales. Nous manquons de places”, ajoute notre interlocutrice. “Nous ne faisons pas de consultations dans le service. Les patients sont reçus avec un diagnostic et une indication de leur médecin traitant”, continue-t-elle.
Un long couloir, qui dessert différents cabinets de soins, fait office de salle d'attente. Une porte à double battant s'ouvre sur un sas obscur. Un bureau y est placé dans un coin.
C'est là que deux secrétaires enregistrent puis gèrent les rendez-vous. À l'autre extrémité, un deuxième bureau est attribué aux gardes du corps des médecins chinois, en mission commandée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Les soins sont prodigués dans deux salles attenantes. L'une est réservée aux hommes, l'autre est affectée aux femmes.
Dans chacune d'elle, une quinzaine de lits et d'innombrables chaises sont disposés sans ordre particulier. L'essentiel est d'occuper efficacement le moindre espace afin de pouvoir traiter un maximum de malades simultanément. Les salles ne sont pas compartimentées. Dans l'une comme dans l'autre, les malades se préparent pudiquement au traitement devant le regard des autres patients, sans intimité aucune.
Dr Luo Huiping et sa collègue Dr Xue Yuan Zhi, les deux acupuncteurs chinois, passent d'un malade à l'autre pour placer les ventouses puis planter des aiguilles aux points névralgiques de la douleur. Une soixantaine de personnes (hommes et femmes confondus) sont pris en charge en même temps. L'équipe médicale assure trois séances par jour, soit les matinées (de 9h aux environs de 13h) de dimanche à jeudi. “Le service est opérationnel juste les matins, car les médecins chinois sont appelés à d'autres obligations, les après-midi”, explique Dr Seridi.
Les journées de travail s'avèrent aussi courtes que les séances d'acupuncture. “Nous projetons de développer l'activité et le plateau technique pour offrir plus de places. Notre objectif est d'atteindre 300 à 350 patients pris en charge quotidiennement, dans un service qui fonctionnera matin et après-midi”, rassure M. Zoubir Rekik, directeur général de l'EHS Ben Aknoun. Il indique que le plan d'aménagement du service d'acupuncture existe. “Nous attendons l'allocation du budget 2010 pour le lancer”, poursuit-il.
L'idée consiste à agrandir les locaux et les rendre mieux appropriés à l'activité de soins qu'ils devraient abriter. “L'agencement du service répondra aux normes requises en la matière et sera adapté aux personnes handicapées. Des box seront aménagés pour garantir l'intimité des malades”, affirme le directeur général de la structure hospitalière.
Il rapporte, en outre, que le service ne sera nullement fermé pendant la durée des travaux de rénovation. “Nous ne pouvons pas nous permettre ce luxe et priver les malades de leurs séances. Nous transférerons l'activité vers un local qui sera attribué provisoirement à cet effet”, promet-il. Il s'agira aussi de former des médecins généralistes algériens aux techniques d'acupuncture. “Les médecins spécialistes chinois assureront des formations sur site, sur des techniques relativement faciles”, complète M. Rekik. Pour l'heure, une convention, liant le ministère algérien de tutelle avec les autorités sanitaires chinoises, relative à la prise en main du service d'acupuncture par une mission médicale chinoise est signée. L'équipe est remplacée tous les deux ans. “Le contrat des Dr Luo Huiping et Xue Yua Zhi arrivera à terme au mois d'avril 2010. Ils seront remplacés par d'autres acupuncteurs venus de ce pays d'Asie”, soutient Dr Seridi. C'est ainsi que le service d'acupuncture de l'EHS Ben Aknoun a fonctionné depuis son ouverture en 1997.
L'université algérienne ne dispense pas, en direction des médecins nationaux, l'enseignement des techniques de la médecine douce, dont l'acupuncture. Une école privée s'est lancée, depuis peu, dans cette formation, en collaboration avec l'université de Paris-Nord. C'est dans cette faculté de médecine française que Dr Seridi a fait sa spécialité. “Je suis partie à Paris pour faire de l'ostéopathie. Je me suis rendue compte sur place que cette spécialité exigeait des manœuvres difficiles. J'étais attirée alors par l'acupuncture, car, à l'origine, j'aime bien manier l'aiguille”, raconte la praticienne. L'acupuncture est un art thérapeutique chinois très ancien, dont les origines remonteraient à l'âge de pierre. Son principe est fondé sur la source énergétique de laquelle le corps doit puiser des forces pour combattre la maladie. Selon une définition philosophique, l'acupuncture “agit sur le Qi qui circule dans le corps par la voie des méridiens. Des aiguilles insérées à la surface de la peau stimulent des points d'acupuncture précis afin de régulariser le Qi ainsi que des fonctions physiologiques, organiques et psychiques ciblées”. Il existerait plus de 360 points méridiens sur lesquels s'appuient les acupuncteurs. Cette technique n'est pas reconnue par la médecine conventionnelle tant ses résultats sont mis sur le compte de l'effet placebo. Pourtant, l'Organisation mondiale de la santé a établi une liste de 43 pathologies que l'acupuncture peut éventuellement guérir. Dr Seridi préfère parler de traitements symptomatiques de ces maladies. “On ne guérit pas de la maladie. On soulage ses symptômes et on retarde son évolution.”
Il s'agit essentiellement des problèmes de l'appareil locomoteur (spasmes musculaires, certaines paralysies, tremblements, hémiplégie) ; douleurs (rhumatisme, arthrite, lumbago, tendinite, névralgie, douleurs cervicales et torticolis, sciatique, maux de dos…) ; troubles généraux (fatigue, stress, anxiété, angoisse, insomnies, tics nerveux, dépression… ) ; système urinaire (urines fréquentes, cystite à répétition, incontinence) ; système respiratoire (asthme, bronchite, sinusite, laryngite, toux… ). Les Algériens recourent majoritairement aux effets de l'acupuncture pour atténuer les douleurs de l'arthrose. “L'effet peut durer certes assez longtemps. Des femmes arrivent parfois en état de dépression. Je rajoute des points pour traiter cela. Le résultat global est meilleur”, atteste le chef de service acupuncture de l'EHS Ben Aknoun. Au-delà du débat, toujours en cours sur son efficacité prouvée ou supposée, l'acupuncture peut s'avérer dangereuse si elle est mal pratiquée ou que les mesures d'hygiène ne sont pas respectées. À vrai dire, c'est là une technique délicate qui s'appuie sur l'implantation d'aiguilles à des endroits localisés du corps. Ce qui sous-entend risque de transmission de maladies d'un patient à un autre si ces aiguilles ne sont pas parfaitement stérilisées.
Dr Seridi certifie, néanmoins, qu'elles le sont après chaque usage, dans son service. “Le personnel paramédical est formé à l'entretien du matériel”, soutient-elle fermement, avant d'ajouter : “Certains malades préfèrent ramener leurs propres aiguilles jetables.”
S. H.


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