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Le Ying et le Yang
GENERALE DE LA PIÈCE “QUICHOTTE : L'HOMME QUI N'ETAIT POUR RIEN”
Publié dans Liberté le 21 - 01 - 2010

Comme dans la chanson la Valse à mille temps de Jacques Brel, la pièce démarre lentement par une belle et courageuse tirade sur la condition humaine puis, le ton monte et le rythme s'accélère. Essoufflé, le public est ainsi dans le doute et le questionnement.
Produite par le Théâtre national algérien, écrite par M'hamed Benguettaf et mise en scène par Chawki Bouzid, Quichotte : l'homme qui n'était pour rien est une pièce sur la condition humaine, qui propose un Quichotte, faible et sombre, et traite de la folie. La folie dans toute sa beauté, sa splendeur et sa lucidité. La pièce suscite des questionnements mais ne répond à aucun d'entre eux. Le public complète le sens, d'ailleurs les préparatifs de cette pièce n'ont pris fin que lors de la représentation, puisque les spectateurs par leur interprétation du texte jouent le rôle de la résolution. On sait seulement que Quichotte a choisi de s'appeler ainsi, qu'il fuit le monde des hommes en quête d'absolu, qu'il aime une femme qu'il aurait tuée le soir de leurs noces, et qu'elle est sans doute la raison de toute sa folie dévastatrice qui le poussera à commettre des actes qu'il ne regrettera pas parce qu'il est à la recherche d'un amour pur, une vie digne et d'hommes éminemment bons. Chimère ! L'homme est noir et blanc et donc il y a du gris dans chaque vie et nul n'est à l'abri de l'erreur, de la faute, du mal. Mais ne dit-on pas que le mal se répand et se propage par l'inaction des gens du bien ? Partant de ce principe, la quête de Quichotte commence. Le comédien irakien, Fadel Abbès Al Yahia, s'est surpassé dans son rôle. Empruntant à l'épopée et au théâtre d'expression corporel certaines techniques, le comédien a composé un personnage juste, sans concessions, torturé et très sombre. Il a réussi à exagérer les traits de son personnage et à le démythifier, le transformant ainsi en un être humain faible, avec pleins de défauts, de faiblesses et de remords. Les autres comédiens, à l'exemple de Kamel Bouzrara qui a incarné le rôle de Pancho, ont excellé, ce qui signifie une bonne direction d'acteurs. En outre, la musique, les costumes, la scénographie et même le texte, ont été au service de la vision du metteur en scène. Tel un maestro, Chawki Bouzid a dirigé et orchestré avec rigueur et fermeté, sa pièce. Aucune faille, aucun détail n'a semblé lui avoir échappé. En plus, Chawki Bouzid a été très courageux d'entamer sa pièce par une longue tirade, car ce n'est pas toujours évident de capter l'attention du public une dizaine de minutes. Mais grâce aux variations dans la voix et les gestes du comédien principal, la curiosité a cédé la place à l'intérêt évident. Avec la ceinture de sécurité que Quichotte et Pancho mettent et enlèvent à chaque fois, le metteur en scène a réussi à concrétiser sur scène le tourbillon de la vie, et la spirale dans laquelle s'enferme l'être humain. Car la vie est un éternel recommencement et la ceinture de sécurité en est la représentation et la description parfaite. La projection est quasiment un précédent dans le théâtre en Algérie, et le résultat est grandiose car ainsi le metteur en scène a narré les aventures de Quichotte sur deux niveaux : la réalité perceptible par les sens, ce qu'on voit donc de l'extérieur et ce que portent en eux les gens, à l'intérieur, dans leur “moi” profond. C'est métaphysique, et sans le texte de M'hamed Benguettaf, ceci n'aurait jamais été possible. Ce dernier est captivant, oppressant par moment et philosophique la plupart du temps. Il cherche d'abord à démythifier le héros de Cervantès, mais aussi à susciter les questionnements sans jamais avoir la prétention d'y répondre. Le texte poignant décortique l'âme humaine et joue avec la folie. Parfois, l'auteur dribble la folie et parfois il y cède. Benguettaf joue dans son texte avec la folie comme d'autres joueraient avec le feu et quel plaisir pour le spectateur, et quelle belle instrumentalisation de cette folie dans la mise en scène ! Quichotte : l'homme qui n'était pour rien est un texte fort, mais on ne dira pas mûr, pour inciter l'auteur à “commettre” d'autre textes et de cette dimension. Un peu spectacle, un beau moment de théâtre, et une pièce à voir ! Et “que celui qui n'a jamais péché, lui jette la première pierre”, à Quichotte.

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