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L'écriture comme défouloir
“LIBAN” DE YAMILE GHEBALOU-HARAOUI
Publié dans Liberté le 26 - 01 - 2010

Liban, c'est le titre du premier roman de Yamilé Ghebalou-Haraoui (universitaire), paru aux éditions Chihab, Alger, en 2009. Après s'être essayée à la poésie et à la nouvelle (tentatives réussies), l'auteure s'attaque à un autre genre d'écriture et de littérature : le roman.
Pour cette première expérience, l'histoire se déroule au Liban. “Dans le Liban des années soixante-dix, un homme, un Algérien, rencontre une figure marquante de l'Histoire sanglante qui s'écrit alors. Il pressent, à son contact, la profondeur d'enjeux humains et spirituels qui lui échappent, tout en se remémorant ceux qui ont marqué son pays. Dans son être, soudain bouleversé, une femme va laisser son empreinte : Esmet-Nour, porteuse de deux prénoms qui soulignent toute l'ambiguïté des liens entre les hommes et les femmes.” (quatrième couverture).
Dès les premières lignes, le décor est planté : un pays, une histoire, une guerre. C'est le Liban, ce pays aux mille et une histoires. Pays porteur d'événements, douloureux, inhumains.
C'est aussi l'histoire d'Omar, un Algérien vivant dans ce pays, travaillant comme garde du corps. “Je suis Omar, ma ville est lointaine, là-bas, au bord de la Méditerranée. Elle déverse son ennui chaque jour dans cette mer-mémoire, elle s'en tape ma ville, elle ne vit que pour cette longitude du pain et de la reconnaissance, pour que cessent ceux qui l'ont bâillonnée et moi, je suis parti depuis si longtemps.” (page 40). Il rencontre Kamal.
Un Libanais. Un personnage qui joua un rôle important dans l'histoire de ce pays : Kamal Joumblatt. “Je suis Kamal ; j'erre sur les terres d'Algérie et j'y reconnais Omar, qui m'est venu de là-bas pour me défendre, mais il fera comme les autres et me laissera mourir.” (page 17).
Après son assassinat, c'est la descente aux enfers pour Omar.
Il est sollicité par le grand Schéhadé, cet homme aux mille et une ressources, activant dans le secteur des pierreries, de la contrebande et autres trafics. Bien introduit, il est craint par tous, car il a le bras long.
En acceptant de travailler pour ce magnat des pierres précieuses, Omar rencontre Esmet- Nour, la fille franco-algérienne de Schéhadé, dont il assure la protection. “Je suis Nour ou Esmet, qu'importent toutes ces choses qui vont et viennent ; ce que je voudrais, trouver la paix, oublier le mal qu'on m'a fait et celui que j'ai pu faire. Je voudrais habiter dans un autre silence, celui qui demeure dans les grands jardins de paix et de quiétude où j'ai circulé quand j'étais enfant, ceux où les enfants jouaient et s'échappaient au soleil ou sous les pluies avec leur rire, à bras ouverts, avec des moissons de découvertes toujours à faire.” Ils deviennent les deux héros du roman autour desquels l'histoire tourne, se construit et les événements gravitent.
Un point en commun : la quête de la paix, mais aussi leurs origines : l'Algérie qui coule dans leurs veines. Le roman se lit d'un trait, sans escale ou arrêt.
Excellant dans l'art de la description, l'auteure permet au lecteur de s'habituer aux personnages, arrivant même à les imaginer, les matérialiser.
Ils sont détaillés sous toutes les coutures. Le livre est composé de deux parties, la première plus longue que la seconde, car plus chargée en événements, mais aussi c'est la partie charnière du roman.
C'est dans cette partie que tout se passe, se déroule, se dévoile. Et pour dévoiler, l'auteure a eu recours à des passages décalés, en italique. Une explication. Ce sont ces passages qui situent le lecteur et les personnages dans l'histoire, dans le contexte. Liban, c'est l'histoire non pas d'un pays mais de deux : le Liban et l'Algérie. En racontant le Liban, Yamilé Ghebalou-Haraoui raconte, par images transposées, l'Algérie, son pays, qui connut aussi des évènements sanglants, qui l'ont déchiré et presque anéanti.
Une sorte de parallèle. Le lecteur le devinera rapidement dès les premières lignes, les premières pages. En abordant le Liban, ce pays qui fascine tant par son histoire que par sa beauté, l'auteure tente de ressortir cette douleur qui nous habite, que nous n'arrivons pas encore à dépasser.
Une thérapie. Une manière détournée de revenir sur un pan de notre histoire contemporaine.
* Liban de Yamilé Ghebalou-Haraoui, roman, Chihab éditions, Alger, 2009, 450 DA


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