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Créer sa propre entreprise, le mode d'emploi
affaires
Publié dans Liberté le 03 - 11 - 2010

L'auteur expose ici la recette pour réussir à créer une entreprise qui assure de surcroît sa pérennité.
Cher ami Etudiant, avec un grand E, finir tes études, c'est bien, s'insérer dans le monde du travail et trouver un job en relation avec tes études, c'est mieux, mais pourquoi ne pas avoir ta propre affaire et monter ton propre projet ?
Cette modeste contribution répond essentiellement à cette question, mais plus particulièrement sous un angle de clés de succès, j'ai choisi quelques-unes des plus importantes :
Adopter un management innovateur
D'abord, au-delà de la définition classique du management : “Ensemble de techniques visant à mener un projet à bien en fédérant des ressources humaines, matérielles, financières,” il est important d'axer un effort particulier sur l'aspect innovateur et novateur de celui-ci.
Ci-après quelques pistes
de réflexion sur l'entrepreneuriat
L'entrepreneuriat est-il héréditaire ? Dans certains cas, oui ! Quand on a été bercé dans un milieu d'affaires, de commerçants, d'entrepreneurs, il est évident qu'on sera affecté par cet environnement qui pourra être propice à l'entrepreneuriat. Par contre, rien ne dit que cet aspect est scientifiquement ou statistiquement prouvé ! Bien au contraire, les statistiques montrent qu'il n'y aucun facteur héréditaire en la matière. À bon entendeur ! Combien de jeunes issus d'une famille de gens d'affaires ont décidé d'être artistes ou pilotes… et combien de jeunes issus de famille artistique et ont fini par être des succes story dans le milieu des affaires.
Qui ne pourra jamais entreprendre ?
Théoriquement, personne. Chaque être humain a des capacités intellectuelles et des aptitudes à l'entrepreneuriat. Toutefois, la réalité est tout autre ; bien des gens ne savent pas justement combiner leurs propres atouts et compétences, et croient souvent aux dogmes stériles de leur entourage où il suffit d'une série d'exemples de parents, d'amis qui auraient échoué ou qui auraient eu une brillante carrière dans le service public pour que ce que j'appelle “la paralysie de l'entrepreneuriat” les prenne à ne jamais en sortir. Pour moi, tu peux évidemment créer ton projet, mais plus encore, être un acteur principal dans ton environnement immédiat.
Quels symptômes
d'un Etudiant-Entrepreneur ?
C'est comme une maladie qui te prend et qui affiche des signes et des signaux extérieurs qui sont tellement visibles que si l'on avait un “médecin de l'entrepreneuriat”, il t'aurait rapidement ausculté et mis sous un traitement qui transformerait ses signes en une “pathologie” gagnante et créatrice d'un ambitieux projet.
Ce médecin, à mon sens, est l'enseignant, l'encadreur, le promoteur, l'encadrement de l'établissement universitaire, l'organisme de l'Etat en charge de la création d'entreprises (Ansej, Andi, Cnac, etc.), l'entourage professionnel, mais le plus brillant des “médecins de l'entrepreneuriat” est TOI-MÊME, et voici quelques-uns de symptômes de l'étudiant-entrepreneur : l'énergie ; la curiosité intellectuelle; le sens de l'observation ; l'empathie ; le sens aigu de la communication ; sociable et fédérateur ; force de caractère et esprit de synthèse ; n'a pas peur de la responsabilité ; a un engagement dans la vie associative et estudiantine ; participe déjà à des séminaires sur la question économique, manie l'argent sans gêne ni difficulté ; a un modèle d'un grand entrepreneur national ou international qui est une succes story…
Si tu as dix de ces symptômes,
fais-toi soigner très rapidement !
Quels avantages pour un étudiant-entrepreneur ? Ayant les symptômes cités en haut, et en plus de ta jeunesse et de ton dynamisme, tu disposes d'un gisement immense d'idées et de créativité. Ce même gisement qui te sert, dans ta vie quotidienne, à dépasser des difficultés courantes, celles de la famille, de l'entourage, des études. Le bémol, c'est que tu ne te rends pas forcément compte de cette force, car, souvent, tu n'es pas à l'écoute de toi-même, parfois découragé par tes amis qui te considèrent comme un surréaliste ou rêveur, et parfois parce que toi-même tu te reproches ton débordement d'imagination. En tout cas, en ce qui me concerne, je t'encourage vivement à approfondir ton regard sur toi-même pour déceler ce qu'il y a de mieux dans tes idées et d'en faire ton principal avantage : la détermination de réussir !
Qu'est-ce que le Management innovateur ? Une fois tes idées affirmées et vérifiées, et que les symptômes deviennent “pathologie”, tu es désormais jeune porteur de projet avant de devenir jeune chef d'entreprise. Ce n'est pas pour te décevoir, mais seule une poignée de porteurs de projet deviennent chefs d'entreprise, et je dis tant mieux (on le verra plu tard).
Il faut d'abord assumer pleinement son statut de porteur de projet. Pour réussir, il te faut donc un style de management, et c'est le management innovateur que je te recommande. C'est à la fois simple et compliqué. Je m'explique par un exemple : le management innovateur de la ressource humaine est axé sur ta capacité à faire sortir le meilleur de chacun de tes collaborateurs. Aussi, ne pas avoir peur de te positionner à la place de ce même collaborateur et de réagir naturellement à toute décision, procédure ou mission à lui confier. Si toi-même, tu te trouves en très grande difficulté à l'exécuter, il serait judicieux d'opérer un changement. Plus complexe que cela, le management innovateur atteint des sommets de ce que j'appelle “l'excellence en décision”, ce qui veut dire que chaque décision prise doit tenir compte de la satisfaction de trois composantes du projet :
Le client : aucun projet n'a une chance de vivre ni même de survivre s'il n'est pas orienté vers le client, celui-là même qui crée la richesse. Ferme tes yeux et imagine une seconde une entreprise sans client. Ça fait peur ! Aussi évident que cela puisse paraître, bien de nombreux chefs d'entreprise n'ont pas le client au centre de leur projet !
L'employé : beaucoup de managers font la grave erreur d'occulter la satisfaction de leurs collaborateurs. La démotivation, la non-implication, la résistance au changement sont là les meilleurs moyens de faire échouer ton projet. Tu as tout compris, il faut, bien au contraire, veiller au grain de la satisfaction de ceux qui agissent pour créer la richesse. Par satisfaction, je sais que tu penses spontanément à l'argent ! les études montrent qu'un collaborateur classe la rémunération en bas de l'échelle des valeurs qui le retiennent avec toi, le salaire est important, mais il ne te garantit pas à lui seul la fidélité et l'efficacité de ton collaborateur. Par conséquent, sans des collaborateurs satisfaits, même l'existence du client ne garantit pas la réussite du projet !
L'actionnaire : celui qui apporte l'argent, les moyens nécessaires pour faire fonctionner le projet. Ça peut être toi-même comme ça peut être une autre personne physique ou morale qui aurait investi dans ton projet. Il est important de savoir d'avance quand est-ce qu'on peut avoir la satisfaction de celui-ci ! J'entends par-là concrètement le remboursement total de son investissement initial plus les dividendes qu'il prendra en bout de course. Et là aussi, malheureusement, je connais beaucoup d'actionnaires qui étouffent leurs propres projets et ceux qui gèrent ce projet par soi :
leur exigence de prendre des bénéfices à très court terme (durant les trois premières années souvent), ce qui crée un total déséquilibre du financement de ton projet et une vision trop à court terme qui nuira sinon tuera dans l'œuf ton projet ;
le déséquilibre financier qu'il crée soit en retirant de l'argent pour des besoins personnels, ou encore de ne pas suffisamment injecter pour mener à bien le projet (sous-capitalisation) ;
sans ces deux premiers cas, un actionnaire se doit de réinvestir une grande partie de ses bénéfices dans le projet pour assurer sa croissance.
Qui des trois il faut satisfaire
en priorité ?
“Tous” et “Tous à la fois”. Retiens toujours cette image de visage souriant pour les trois acteurs en même temps. Dès que l'un des trois ne sourit plus, l'équilibre est perdu et des actions correctives et immédiates s'imposent. Tu l'aurais compris, le fait que ce visage sourit tout le temps est un idéal presque jamais atteint, mais c'est plutôt pour t'inciter à tout faire pour l'atteindre, ce qui mobilise assez les troupes et exige donc un style de management de ton affaire pour être sur le bon chemin.
Ci-après une série
de recommandations :
Fais participer ton entourage et tes collaborateurs à toutes tes décisions, mais sois prêt à être le seul à en assumer les conséquences ;
prends conscience des faiblesses de ton projet dans les moindres détails, tu garantiras ainsi les éléments de croissance de celui-ci ;
imposes-toi toujours des objectifs smart et n'assigne que des objectifs smart à toi et à tes collaborateurs — un objectif smart est :
Spécifique : décrit précisément la situation à atteindre et les résultats à atteindre. L'objectif est précis et sans équivoque.
Mesurable : par des indicateurs nécessaires et suffisants. En répondant à des questions simples, on peut savoir si l'objectif est atteint ou non.
Ambitieux : implique un effort, un engagement. Un objectif qui n'incite pas au challenge n'est pas un objectif digne d'un jeune manager dynamique !
Réaliste : prends en compte les moyens, les compétences disponibles et le contexte.
Temporel : définis dans le temps avec une durée, une date limite, des étapes intermédiaires.
Une règle d'or : le 20/80 : Garde en tête que seulement 20% de temps réalise 80% de ta richesse et que seul 20% de tes clients réalisent 80% de ton chiffre d'affaires, et que tu dois parler 20% et faire parler ton client 80% du temps ! ça paraît simple, non ? Rendez-vous sur le terrain.
C'est la fin qui détermine les moyens et les moyens ne sont pas une fin en soi ;
Il n'y pas de mauvais ou de bons projets. Il y a juste des projets bien ou mal gérés !
Pourquoi tu vas entreprendre ? En entreprenant, tu vas perdre de l'argent, gagner de l'argent, grandir, connaître, reconnaître, échouer, réussir, réinvestir, se faire plaisir, prendre de l'expérience, prendre de l'âge avant l'âge, se faire des reproches par ta famille et tes amis(es), assumer tes propres actes et ceux de tes collaborateurs ; gagner la confiance des autres et perdre celle de certains, avoir du confort, manquer de réconfort, avoir des amis, perdre des amis, gagner des ennemis-amis, être l'ami-ennemi… mais surtout assures-toi que tu entreprends parce que tu l'as choisi !
Les erreurs à ne jamais commettre : ne jamais sous-estimer ni surestimer le projet ; ne jamais t'associer, “te marier” avec un partenaire dans ton projet avant de savoir exactement comment “divorcer” avec celui-ci et dans quelles modalités ; ne jamais t'endetter sans capacité réelle de rembourser ; ne jamais garder l'argent stagner sans le fructifier ; ne jamais compter sur quelqu'un pour faire ton travail ; mais la plus dangereuse de toutes les erreurs, ne jamais prendre le risque de perdre la crédibilité et l'image de marque de l'entreprise !
A. K.
(*) Ex-étudiant de l'université Abderrahmane-Mira (Béjaïa - Algérie) 1999-2001 – porteur de projet – chef d'entreprise à 25 ans.
L'auteur est actuellement General Manager, Consultant en Management du Changement, Marketing et Commercial.
[email protected]


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