La croissance se fait doucement, mais sûrement. À l'instar des villes de l'Algérie profonde, Ksar-Chellala pourrait, dans un futur proche, devenir un exemple dans le développement agricole à travers l'investissement direct et la propension à accueillir d'autres pôles d'attraction. Toutes les terres sont fertiles, pourvu que la fertilité humaine ne cède pas devant le manque d'imagination. D'autant qu'il existe des localités où la chaleur humaine, la générosité et l'ouverture d'esprit témoignent on ne peut mieux de cette volonté de ces terres à mettre fin à la léthargie. Ksar-Chellala, à près de 120 km du chef-lieu de wilaya de Tiaret dont elle dépend, en donne un bel exemple dans le sens où ses terres agricoles qui s'étalent sur des milliers d'hectares commencent à devenir un pôle d'attraction des investisseurs qui viennent de partout, y compris de la capitale. Si certains le font par passion, d'autres, en revanche, le font par manque de foncier agricole au nord du pays, où le béton ravage, un peu plus chaque jour, les terres arables. Daïra composée de trois communes, dont Ksar-Chellala, Z'malet El-Emir Abdelkader et Serguine, ce nouvel axe des Hauts-Plateaux, par ailleurs une vitrine sur le grand Sud et un carrefour sur le Nord, recèle des zones riches en ressources hydriques, souterraines, dont ses trois communes exploitent près de 60% de cette richesse. Ses moyens de production en eau potable demeurent encore ses 10 forages qui produisent quelque 67 000 m3 répartis à travers ses 16 réservoirs. C'est que sa situation géographique, selon les données officielles, offre cette opportunité aux investisseurs de mettre le paquet dans ce nouvel axe situé au cœur de la steppe centrale de l'Algérie. Et si, pour le moment, les populations autochtones sa basent sur une économie orientée vers l'élevage ovin, bovin, caprin, ainsi que l'agriculture, nous explique t-on, c'est parce que la région a hérité de cette tradition où la terre veut tout dire, à savoir le travail et l'honneur. Autrefois, nous dit-on encore, cette zone steppique a toujours constitué un grand couloir de passage des éleveurs des régions limitrophes et des transhumants. À l'heure actuelle, ces zones sont devenues un point d'attraction et toutes les cultures poussent naturellement. Avec une dizaine de chemins communaux et secondaires, Ksar-Chellala se place de plus en plus aux proximités des nouveaux axes routiers, ce qui avantage le développement local et la facilité à introduire les technologies agricoles pour développer d'autres cultures, comme l'olivier, le pommier, les multiples semences tant saisonnières qu'annuelles et bien d'autres richesses botaniques qui bénéficient des richesses souterraines de Djebel Benhamed qui culmine à 800 mètres d'altitude. À l'avenir Ksar-Chellala pourrait ainsi recouvrer sa définition d'antan quand l'eau coulait en abondance avant que les rigoles et les sources naturelles ne soient victimes de l'erreur humaine, nous raconte-t-on. Il faut signaler que les pouvoirs publics avaient créé une ferme de démonstration et de production de semences à Ksar-Chellala, relevant de l'Institut technique des élevages. Une autre raison pour penser que le gouvernement mise sur cette région pour développer l'agriculture. À l'instar des localités de l'Algérie profonde, le rythme de développement de la région se fait sentir dans le temps et dans l'espace, et ce, malgré la multitude des projets consacrés, comme les routes, le logement, l'agriculture, l'hydraulique et l'électrification. Synonyme d'accueil et de générosité, Ksar-Chellala pourrait, dans un futur proche, devenir un exemple dans le développement agricole à travers l'investissement direct et la propension à accueillir d'autres pôles d'attraction.
