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“Moubarak va partir avant la fin de l'année”
M. Abdel Halim Kandil, coordinateur du mouvement Kefaya, à Liberté
Publié dans Liberté le 29 - 01 - 2011

Le coordinateur du mouvement d'opposition Kefaya, qui est également journaliste interdit d'écriture depuis des années, fait un point de la situation que vit l'Egypte depuis mardi dernier. Il estime qu'à ce stade de la colère, il ne reste qu'une seule solution, le départ de Moubarak.
Liberté : La Tunisie a fait sa révolte. Actuellement, il y a des manifestations, dans plusieurs villes de votre pays, réprimées par le gouvernement Moubarak. L'Egypte peut-elle connaître le même sort?
Abdel halim Kandil : Oui, en ce moment l'Egypte est en train de vivre une situation exceptionnelle qui pourrait déboucher sur le même résultat qu'en Tunisie. D'une seule voix, des jeunes sont sortis dans plusieurs villes et ont demandé le départ de Hosni Moubarak qui est à la tête de l'Etat depuis plus de 30 ans. Un simple appel sur Facebook a regroupé plus de 20 000 manifestants -pour le premier jour- revendiquant le départ du chef de l'état et criant tous “dégage”. Et depuis, les rangs des manifestants ne cessent de s'amplifier de jour en jour.
A-t-on déjà vu des revendications aussi importantes contre Moubarak ?
La plupart des revendications réclamant le départ de Moubarak ont été lancées par l'opposition. C'est la première fois que des jeunes, qui ne sont affiliés à aucun mouvement, prennent leur sort en main et investissent la rue de manière spontanée. Oui, j'insiste sur la spontanéité de la révolte des jeunes car nous, opposition, partis politiques et société civile, nous nous sommes joints à ce mouvement aujourd'hui seulement. Ces jeunes n'ont pas cessé de tirer la sonnette d'alarme sans que le gouvernement s'en inquiète. En dépit de la régression des droits de l'Homme et de la fermeture du champ politique, la population, particulièrement, la jeunesse égyptienne, vit une situation désespérante. La pauvreté et le chômage ont atteint des proportions inimaginables poussant ces derniers au suicide. Pour l'année précédente, les associations non gouvernementales ont relevé près de 5 000 cas de suicide et plus de 10 000 tentatives. La situation en Egypte est pire que celle que vivaient les Tunisiens car malgré l'oppression, la situation économique de notre pays est en érosion continue. La classe moyenne n'existe plus. Le pays est divisé en deux : les riches (la famille de Moubarak et ses proches) et les pauvres.
La riposte du gouvernement à ces manifestations a été radicale, on dénombre des morts et des centaines de blessés sans parler des arrestations et de la censure de certains sites Internet. Croyez-vous que cela va décourager les manifestants ou bien c'est la goutte qui fera déborder le vase?
Effectivement, il y a eu 7 morts, plusieurs blessés et plus de 1 500 arrestations rien que pour le premier jour de manifestation. La riposte a été radicale, la Sûreté nationale a usé de tous les moyens de répression, voire même des balles réelles. Au lendemain de la révolte, le gouvernement a procédé à la censure de certains réseaux sociaux et de plusieurs sites Internet, les communications téléphoniques passent, également, difficilement.
Le régime pense qu'en isolant les jeunes et en usant de la répression et de la violence, il pourra faire taire la révolte. Ces méthodes ne font plus peur à personne, bien au contraire, elles augmentent le taux de mobilisation et attisent la colère des jeunes égyptiens qui en sont arrivés à des affrontements très violents. Cette révolte est comme un volcan qui est entré en éruption après 30 ans de silence. à ce degré de colère, il ne reste qu'une seule solution : le départ de Moubarak qui se fera avant la fin de l'année. D'ailleurs, une folle rumeur parle déjà d'une éventuelle “fuite” avec sa famille, notamment son fis, Gamel…
L'opinion internationale se dit inquiète de ce qui se passe en Egypte. Estimez-vous que Moubarak pourrait procéder à des réformes et à une éventuelle ouverture politique, ou bien est-ce la fin d'une ère ?
La revendication est claire, il faut que Moubarak quitte le pouvoir, qu'il parte, lui et sa famille. Nous ne voulons plus de ce système. Aucune réforme venant de lui n'est valable, car il gardera toujours ses proches au pouvoir. Pour s'en sortir, la solution consiste à transférer le pouvoir, dans sa globalité, aux mains du peuple. Si le président le fait, il se rendra compte de son plus grand échec et cela sera la chute de Moubarak impliquant l'écroulement de l'ensemble du régime.
Durant les manifestations en Egypte, nous avons retrouvé certains slogans identiques que ceux qui ont été scandés en Tunisie. Pensez-vous qu'il y ait une certaine influence ?
Effectivement, nos jeunes ont repris certains slogans tunisiens, notamment le mot “dégage”. Oui, il y a une certaine influence car tous les peuples arabes opprimés rêvent d'une fin à la tunisienne. La Tunisie a brisé la peur.


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