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Les contraintes selon la Banque Mondiale
Climat d'Investissement en ALGERIE
Publié dans Liberté le 06 - 10 - 2003

L'absence de détermination de l'Etat à libéraliser l'économie continue à faire obstacle au développement du pays.
L'enquête sur le climat d'investissement réalisée auprès de 562 entreprises, dans neuf wilayas, sur 10 secteurs d'activités ainsi que les entrevues qu'a eues le FIAS (service conseil pour l'investissement étranger) avec 56 investisseurs européens potentiels, français, italiens et espagnols, présentées, hier, à l'hôtel Hilton, lors d'une rencontre organisée par le Club d'action et de la réflexion autour de l'entreprise, donnent une idée des principales contraintes identifiées par les investisseurs, qu'il s'agisse d'entreprises privées, publiques, étrangères ou locales.
Activités économiques sous le contrôle du Secteur Public
Le long héritage d'une économie soumise à la planification centrale, où le secteur public assumait un rôle important et actif dans l'économie, est toujours visible, affirme la Banque mondiale. De larges segments de l'économie demeurent toujours sous la domination ou le contrôle du secteur public. L'exemple le plus évident est celui du secteur financier où la part majeure du marché (95%) appartient aux banques publiques. De même, l'infrastructure et certaines industries sont toujours entièrement dominées par le secteur public. Dans ce contexte, note la Banque mondiale, les questions de gouvernance associées à un large appareil public ont été à l'origine de plusieurs barrières à l'entrée sur le marché pour les entreprises privées locales et étrangères. “L'insuffisance de fermeté et de détermination de l'Etat pour libéraliser l'économie continue de faire obstacle au développement de l'Algérie”, souligne le rapport de la Banque mondiale. La perception qu'a l'étranger de l'Algérie est affectée par les hésitations perçues dans la mise en œuvre des réformes structurelles et par l'image d'une lourde bureaucratie. À l'origine des préoccupations particulières exprimées par les investisseurs étrangers se trouvent notamment les obstacles pratiques auxquels ils doivent souvent faire face pour transférer les droits ou dividendes à l'étranger, en dépit du fait que la législation garantit clairement un tel transfert, et les restrictions à l'investissement étranger dans les secteurs des services ou de la distribution.
Accès Difficile au foncier Industriel
Il s'agit d'une contrainte de plus en plus sévère. La demande insatisfaite pour des terrains industriels est énorme. Sur les 562 entreprises incluses dans l'enquête réalisée en 2002, 40% sont à la recherche d'une parcelle de terrain pour investir ou se développer, et ce, pour une période de temps pouvant s'étendre, en moyenne, sur cinq années. Parallèlement, environ la moitié des terrains viabilisés serait inutilisée, soit parce qu'ils appartiennent à des entreprises publiques en faillite, soit parce que les propriétaires privés les gardent à des fins de spéculation. La Banque mondiale souligne que le marché du foncier, sous contrôle de l'Etat, fait montre d'écarts de prix importants qui alimentent la spéculation et la corruption ainsi qu'une distribution non transparente.
Difficultés de Financement
Le recours au crédit est difficile, long et incertain. 11% seulement des besoins de financements en fonds de roulement avaient été financés par crédit bancaire au cours des trois dernières années. Le financement bancaires ne représente que 18% du financement total des investissements par les entreprises algériennes, qui ont eu recours à l'autofinancement pour 71% de leurs besoins. Les grandes entreprises privées ont un accès plus facile que les PME (46% de leurs investissements sont financés par les banques contre 16%). Globalement, 29% des prêts sont octroyés au secteur privé, contre 71% au secteur public.
Par ailleurs, les banques rencontrent des difficultés avec leur clientèle. Sur le plan des affaires, l'information économique est rare et peu fiable, les comptes de 53% seulement des entreprises privées ont été audités, les bases de données sur les antécédents en matière de crédit sont inexistantes et nombreux sont les dirigeants des PME qui n'ont pas les qualifications requises pour proposer des plans d'affaires solides.
Le système judiciaire est lent, peu fiable. Les juges n'ont pas une bonne connaissance des questions commerciales, de sorte qu'il est impossible aux banques de garantir un nantissement crédible.
Le système de paiement est extrêmement lent, ce qui incite aux transactions en espèces, même pour les montants importants, décourageant ainsi la mobilisation de l'épargne. La moitié de la masse monétaire au sens large est détenue en espèce.
Barrières Administratives et Accès à l'information
“Le changement positif dans la politique du gouvernement à l'égard du secteur privé ne s'est pas encore traduit par un changement dans l'attitude de l'administration publique”, note la Banque mondiale. “Les entrepreneurs sont toujours confrontés à des comportements bureaucratiques et arrogants, à la paperasserie, aux réglementations fastidieuses et opaques et des retards interminables pour obtenir approbations et autorisations”. Pour installer une ligne téléphonique, on parle d'un délai moyen de 217 jours, la connexion au réseau électrique peut parfois mettre 134 jours. Il faut 107 jours pour un permis à construire… Quoique difficile à prouver, précise la Banque mondiale, la corruption, selon les entreprises enquêtées, serait répandue, vraisemblablement encouragée par les barrières administratives omniprésentes dans toutes les branches d'activité.
Un Système Juridique peu efficace pour le Monde des affaires
On parle de pénurie de juges commerciaux qualifiés et du manque de décisions des tribunaux. La discernement communauté des affaires, nous dit-on, fait part d'une confiance limitée dans l'impartialité du système judiciaire. Les entreprises évoquent là aussi des cas de corruption.
M. R.


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