Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 52.787 martyrs    Constantine: présentation de la pièce de théâtre "Carnaval Romain"    Merad reçoit l'ambassadrice du Royaume des Pays-Bas en Algérie    Merad reçoit l'ambassadeur de l'Etat de Palestine en Algérie    Sonatrach: le pétrolier "In Ecker" effectue une opération de sauvetage au large des côtes italiennes    Prix des Nations unies-Nelson Mandela: la candidature marocaine est une "insulte à l'héritage de cet illustre combattant contre l'oppression"    Finalisation prochaine des procédures de création d'une compagnie spécialisée dans le transport aérien domestique    L'AAPI reçoit une délégation d'investisseurs omanais    La feuille de route de Walid Sadi pour « un véritable modèle de professionnalisme dans le football algérien »    Clôture à Alger du premier Symposium international algérien de la Sculpture    Des organisations françaises appellent à la reconnaissance des crimes coloniaux    Adoption d'une approche réaliste pour concrétiser un véritable modèle de professionnalisme dans le football    Le ministre de la Santé supervise à Djelfa le lancement de projets de réalisation de trois hôpitaux    La préservation de la dignité du citoyen est une priorité absolue dans le programme du président de la République    Enseignement supérieur: mesures pratiques pour la modernisation de l'université algérienne    Alger: coup d'envoi de la caravane de la Mémoire nationale    La gestion totale des structures de la jeunesse tributaire d'une autorisation du ministère    CHAN 2025/Algérie-Gambie: la délégation gambienne rate son vol pour Alger    L'ancien ministre Hamid Sidi Saïd n'est plus    FAF: inauguration du mini-terrain "FIFA Arena" à Alger    Journée nationale de la mémoire: l'exaltation de la mémoire nationale, la plus sincère forme de fidélité aux martyrs et aux moudjahidine    Les réfugiés victimes d'extorsion, de vol et de violence sexuelle    Mise à l'honneur des métiers artisanaux avec la première édition du concours « Sika Carreleur Compétition »    «On a besoin de nos supporters à Annaba»    L'Inter Milan en finale après un match légendaire face au Barça    Sit-in des travailleurs (CTA) de ''ERGR Aurès'' devant le siège de la wilaya    «La coopération Sud-Sud, axe central de la politique étrangère algérienne»    Entre barbouillage pictural et maquignonnage culturel    L'autre visage de la Libération    Le criminel Netanyahou se présente pour la 28e fois devant le tribunal pour corruption    La FAF averti, des supporters s'interrogent    Saadaoui s'engage à incarner une école moderne et des conditions de scolarisation décentes    La vente des moutons roumains et espagnols lancée    Une pratique démocratique à l'abri de toute forme de dérive    L'intérêt national, avant tout    Le projet de loi présenté à l'APN    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Modèle à deux vitesses
Publié dans Liberté le 14 - 06 - 2011

Pour ceux qui, dans la sphère arabe ou en Occident, souhaitent voir les pays arabes non démocratiques adopter le modèle turc pour asseoir la démocratie, il serait intéressant de savoir aujourd'hui de quel modèle parlent-ils ? S'agit-il de celui qui, comme aujourd'hui, suppose un partage du pouvoir entre la majorité au Parlement avec un rôle dévolu à l'armée dans la préservation des équilibres de l'Etat ou de celui dont rêve Erdogan, c'est-à-dire un pouvoir sans partage qui mettrait fin à toute manifestation démocratique dans le pays ?
Le parti du Premier ministre, Erdogan, a remporté, cette fois encore, la majorité aux législatives confirmant une avancée de l'islamisme en Turquie. Entre le soutien de l'Union européenne pour une réforme de la Constitution turque, les mises en garde d'Israël et l'attentisme des Etats-Unis d'Amérique, le Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis 2002, semble avoir désormais le vent en poupe. Mais pourquoi ce parti a-t-il pu récolter autant de voix et ratisser large au sein de la société turque ? Sur le plan économique, le plan de relance d'Erdogan a eu d'importantes répercussions sociales dès lors qu'il a pu remettre sur pied l'économie du pays malgré la crise financière internationale.
En 2010, la Turquie a enregistré un taux de croissance “à la chinoise” de 8,9% réduisant le taux d'inflation à moins de 6%. Qualifié de réformateur, le gouvernement d'Erdogan a obtenu en 2005 l'ouverture de négociations d'adhésion à l'Union européenne qui sont aujourd'hui au point mort en raison de prétendues divergences économiques qui cachent mal les craintes du “monde libre” d'intégrer en son sein un ogre qui pourrait bien lui coûter cher un jour. Toutefois ceci est une autre histoire.
Mais qu'en est-il de l'avenir démocratique de la Turquie ? Considéré comme un modèle pour le monde arabe et musulman, l'exemple turc survivra-t-il à la poussée de l'intégrisme puisque Erdogan ne cache pas sa volonté de réformer la Constitution pour limiter le pouvoir de l'institution militaire, pourtant garante du respect du régime républicain ? Et c'est là ou apparaît l'aspect idéologique de la question. Pour ceux qui, dans la sphère arabe ou en Occident, souhaitent voir les pays arabes non démocratiques adopter le modèle turc pour asseoir la démocratie, il serait intéressant de savoir aujourd'hui de quel modèle parlent-ils ?
S'agit-il de celui qui, comme aujourd'hui, suppose un partage du pouvoir entre la majorité au Parlement avec un rôle dévolu à l'armée dans la préservation des équilibres de l'Etat ou de celui dont rêve Erdogan, c'est-à-dire un pouvoir sans partage qui mettrait fin à toute manifestation démocratique dans le pays ? En Algérie, plusieurs personnalités ont évoqué le modèle turc comme alternative au régime actuel en précisant le rôle de l'armée comme garante de la Constitution. Sommes-nous à ce point incapables de produire des idées pour être condamnés à importer un système en considérant qu'il pourrait fonctionner comme dans son pays d'origine ? Cette politique du “copier-coller” ou de “système clé en main” comme ce fut le cas lorsqu'il fallait industrialiser le pays dans les années 1970 ne mène nulle part. Le modèle turc, qui semble déjà dépassé par les évènements, ne peut réussir en Algérie qui a sa propre histoire, d'ailleurs douloureuse, dans la gestion de l'islam politique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.