Disparu il y a 40 000 ans, l'homme de Neandertal, qui a occupé l'Europe durant 300 000 ans, aurait été submergé par une vague d'homo sapiens, plus avancés, venus d'Afrique. De quoi alimenter les cerveaux fébriles de l'extrême droite en chasse contre l'immigration du Sud. Sans le “cousin” d'Afrique, l'Europe serait restée à la traîne car son premier occupant n'avait pas l'intelligence pour devenir un acteur dans l'histoire de l'évolution humaine. C'est en tout cas la thèse défendue par une étude britannique publiée jeudi dans la revue américaine Science. L'étude menée par des chercheurs de l'université de Cambridge a conclu que ces premiers immigrés africains en Europe, précurseurs de l'homme moderne, étaient supérieurs aux souchiens, ces hommes de Neandertal. L'homo sapiens parti de notre continent a conduit l'homme de Neandertal à se retirer dans des endroits où la nourriture et les abris étaient plus difficiles à trouver. Un exode qui aurait accéléré sa disparition. L'extrême droite doit tirer les leçons et comprendre que son rejet des autres n'est pas que fantasme et baliverne. Qu'à long terme, il peut conduire à son propre tarissement. L'homme de Neandertal n'a pas voulu partager, alors il s'est empêché de profiter du savoir-faire de son cousin du Sud.