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C'est bien notre peuple qui passa sans embarras du chiisme à la sunna
La chronique de Abdelhakim Meziani
Publié dans Liberté le 27 - 08 - 2011

Mais qui a dit que le supposé “Printemps” de certains pays de la région était une “vague révolutionnaire déferlant surtout le monde arabo-musulman” ? Certainement pas votre chroniqueur qui refuse d'accepter que des messes soient dites aussi facilement sur la base de quelques images simplistes forgées par maints observateurs euphoriques, relais s'il en est d'officines résolument engagées à transformer nos pays en véritables protectorats. Pour autant, ce n'est pas pour ce genre de considération que j'irai jusqu'à nier l'idée sacralisant l'émergence d'une société civile et d'un mouvement revendicatif en relation avec la démocratisation des régimes arabes en place. Je ne puis m'empêcher, dans le cas de l'Egypte et de la Tunisie par exemple, de formuler des réserves irréfragables quant à la nature révolutionnaire des mouvements séditieux. À plus forte raison dans des pays où la bourgeoisie nationale, spoliée par des militaires aux origines populaires, n'aura fait que reprendre ce qui lui appartenait. Nostalgique, je le suis et à coup sûr, à plus forte raison lorsque le commun des mortels interpelle le passé pour mieux comprendre le présent même si, et en cela je suis particulièrement d'accord avec le défunt Abdelmadjid Meziane. Surtout lorsqu'il soutenait non sans pertinence que nos sociétés n'ont nullement intérêt à se laisser prendre par de trop fréquents pèlerinages aux sources : “Résister idéologiquement sans accepter ni confrontation ni échange, c'est accepter de réduire de plus en plus sa personnalité et risquer par là-même de la faire disparaître un jour.” Et c'est ce qui arrive au Monde arabe à force de négation et de pratiques éculées que les pouvoirs dominants imposent dans l'impunité totale jusqu'à l'implosion concoctée par les puissances occidentales soucieuses de préserver leurs intérêts énergétiques. Quitte à sacrifier sur l'autel de leurs visées hégémoniques les dictatures pourtant par elles mises en place. L'expérience historique des peuples de la région a donné naissance à au moins deux sortes de résistances dangereuses dans le domaine idéologique : celle du refus primitif et celle de la catéchisation. Pour Abdelmadjid Meziane, la principale caractéristique d'une culture primitive est son totalitarisme, c'est-à-dire qu'elle n'accepte de vivre que totalement, et elle ne peut mourir que totalement. Son pouvoir acharné de résistance constitue précisément la cause principale de sa vulnérabilité.
Pour les sociétés trop tôt essoufflées par l'effort créateur, par l'Ijtihâd , il y a une autre sorte de résistance, et celle de la catéchisation est non des moindres estime, à juste titre, la même source. D'autant que certains réfractaires se replient derrière l'immunité du dogmatisme pour agir avec perfidie. C'est dans cette mentalité craintive et recroquevillée sur elle-même, constate-t-il, que naît la notion d'orthodoxie formelle outrageusement perméable à tous les déchets idéologiques, à toutes les superstitions qui couvent dans le subconscient des couches ignorantes.
L'Histoire, soutient-il, nous enseigne que notre société est entrée d'une manière irrémédiable dans l'ère du conservatisme à partir du XXIIe siècle, période qui coïncide d'ailleurs avec les premiers indices de notre décadence culturelle : “C'est bien ce peuple qui passa sans trop d'embarras du kharidjisme au chiisme, et du chiisme à la sunna.”
Ceci étant, l'orthodoxie ne tardera pas à devenir l'Etat, la conservation de la doctrine officielle équivalant à la conservation du pouvoir. Les penseurs de ces régimes médiévaux surclassèrent leurs dirigeants politiques, et se servirent sans hésitation des armes des princes pour provoquer toutes les inquisitions et pour anéantir les ennemis de leur dogme : “D'un côté, les cerveaux créateurs étaient réduits au silence et annihilés par des penseurs officiels et le processus de décadence ne pouvait être qu'accéléré par ce dessèchement culturel. D'un autre côté, le peuple qui ne faisait que prendre le masque des orthodoxies ne manquait pas d'assouvir ses vengeances contre ces idéologies de contrainte”.
A. M.
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