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L'Europe veut s'impliquer politiquement dans le Maghreb
Politique de bon voisinage
Publié dans Liberté le 04 - 10 - 2011

L'Union européenne surfe sur la vague du “Printemps arabe” et compte introduire, dans ses négociations avec ses partenaires de la rive sud de la Méditerranée, le volet politique, relatif aux réformes politiques, au respect des droits de l'Homme et des principes démocratiques. Hugues Mingarelli, le directeur général de politique européenne de voisinage pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, était hier l'invité de l'Institut national d'études de stratégie globale pour développer le thème de “la nouvelle architecture européenne en matière de politique étrangère et ses implications pour le partenariat euro-méditerranéen”.
L'Europe est, donc, décidée à rectifier le tir. L'orateur reconnaîtra que le processus lancé, depuis Barcelone en 1995, jusqu'en 2005 où la politique de voisinage a vu le jour, n'a pas été du tout un succès et il admettra que l'UE a commis des erreurs. Parmi lesquelles sa complicité avec des régimes de la région où il importait plus, aux yeux de l'UE, de nouer des relations économiques que de se pencher sur la réalité politique. Le représentant de l'UE reconnaîtra également que l'institution a été “timide” en matière de gestion des conflits régionaux. À ce titre, il dira que “la position de l'UE dans le conflit du Sahara occidental est discutable. Sa position est également discutable s'agissant du conflit israélo-palestinien”. Et de conclure : “Il faut que l'influence politique de l'UE soit à la mesure de sa puissance économique, surtout en Afrique du Nord, qu'elle connaît mieux que quiconque.”
L'UE a, donc, entamé une réflexion autour de la révision de la politique de voisinage, en juillet 2010. Cela coïncidait avec le déclenchement des révoltes arabes. L'UE a, donc, changé de fusil d'épaule et décide de mettre davantage l'accent sur les transformations politiques et sur la démocratie. “Dans nos relations bilatérales, il sera question de débattre de ce qui ne va pas dans ce domaine”, dira-t-il, non sans préciser que “ce n'est pas de l'ingérence, mais juste pour partager notre propre expérience avec nos partenaires”. L'autre axe prioritaire de la politique de voisinage révisée sera de renoncer au partenariat exclusif avec les gouvernements et de nouer des contacts avec la société civile. En outre, il s'agira de distinguer les pays et de prendre en compte les spécificités de chacun d'entre eux. Il sera également question de rendre mutuellement des comptes entre partenaires quant à la réalisation des engagements pris.
Tout en martelant le souhait de l'UE d'être plus présente dans les conflits régionaux, et en insistant particulièrement sur celui du Sahara occidental qui empêche une réelle coopération régionale dans le Maghreb, M. Mingarelli a annoncé la création d'une facilité ad hoc pour les sociétés civiles et la création d'une fondation européenne pour la démocratie. Celle-ci sera chargée d'aider les opposants politiques, les associations non autorisées et les personnalités indésirables chez elles. Concernant la mobilité des personnes, le représentant de l'UE avouera que le régime Schengen de visas est perçu par les voisins de la rive sud comme un obstacle. “Nous souhaitons parvenir avec nos partenaires à un cadre d'échange qui permette à la fois de lutter contre l'immigration clandestine, encadrer l'immigration légale et faciliter la délivrance des visas de court séjour pour les citoyens de la région.” Il reconnaît que les procédures actuelles sont “lourdes, parfois humiliantes”. Mais, c'est dans le domaine énergétique que l'Europe va le plus loin, en proposant aux pays de la région d'intégrer leur réseau de distribution de gaz et d'électricité à celui existant en Europe et de pratiquer les mêmes procédures et, donc, les mêmes tarifs.
M. Mingarelli, qui est à Alger, à la tête d'une forte délégation de l'Union européenne, tentera de convaincre les autorités algériennes de la nécessité de signer le contrat de bon voisinage. Pour rappel, seuls l'Algérie et la Syrie ne l'ont pas signé. Les autorités algériennes ont jugé que l'accord d'association n'a pas encore montré ses bienfaits sur l'économie algérienne et préfèrent, donc, attendre pour voir ces bienfaits, avant de passer à une étape supérieure.


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