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Stade Ahmed-Zabana d'Oran
Salinité de la terre ou incapacité des hommes ?
Publié dans Liberté le 21 - 11 - 2011

Redevenu normal alors qu'il était magistral, le stade Ahmed-Zabana d'Oran s'est auto-exclu du cercle très fermé des enceintes nationales à caractère international voilà maintenant plus de trois ans. Plus précisément depuis que sa pelouse en gazon naturel a laissé place, tendance oblige, à sa lointaine cousine synthétique.
L'anciennement appelé stade Henri Fouquès-Duparc du nom d'un maire d'Oran du temps de l'occupation française (1948-1962) qui initiera sa construction, possédait pourtant une bonne pelouse en gazon naturel dont il avait été doté en 1988, l'année de l'épopée africaine du grand Mouloudia, vice-champion continental derrière le Raja de Casablanca.
Mais comme il changera de nom passant de stade Henri Fouquès-Duparc à stade du 19-Juin 1965 puis stade municipal pour être rebaptisé Ahmed-Zabana, le temple d'El-Hamri vIt également sa pelouse, depuis sa construction en 1955 et son ouverture en 1958, muter continuellement, passant du tuf au tartan, puis au gazon naturel pour revenir au synthétique voilà plus de trois années.
Pour une enceinte mythique qui avait vu défiler le Real de Madrid de Don Santiago Bernabeu avec sa pléiade de stars planétaires que sont les Alfredo Di Stefano, Ferenc Puskas, Raymond Kopa et autres Gento et Santamaria, le Stade de Reims des Jonquet, Fontaine et Piantoni mais aussi et surtout le Brésil double champion du monde en titre avec ses légendaires Pelé, Garrincha, Vava et Gerson, ce “retour en arrière” a laissé perplexe plus d'un observateur. “Comment une ville comme Oran n'est-elle même pas capable de garder ne serait-ce qu'un seul terrain en gazon naturel en bon état ?” s'interroge-t-on d'ailleurs infatigablement sur la place sportive locale. “N'a-t-on pas agi trop précipitamment et assez maladroitement en revenant au tartan de manière à casser le mythe et la particularité d'un tel joyau ?” se demandaient inlassablement, l'année de sa “mutation”, beaucoup de spécialistes et de figures connues du sport à Oran. L'un de ceux-là, Abdelkader Derba, en sa qualité de chef de l'unité Ahmed-Zabana, a un avis assez détaillé sur la question.
“Il y a plusieurs raisons qui ont contraint ceux qui ont le pouvoir de décision à songer à revenir au gazon artificiel. Des contraintes aussi bien biologiques que d'ordre purement financier” expliquera, sans ambages, le premier responsable du temple oranais.
Derba : “En voici les raisons !”
“Il y a eu des divergences et plusieurs versions. Y en a qui estimaient qu'il était presque impossible d'avoir une pelouse praticable eu égard à la qualité de la terre qui aurait un excès de salinité et de sodicité. D'autres, en revanche, estimaient que la qualité de l'eau d'arrosage qui laissait à désirer avait fini par tuer tout espoir de voir un jour un terrain gazonné durer. À force de remplacer ce gazon, son coût est devenu exorbitant. D'où la décision de mettre fin à cette expérience qui a, mine de rien, duré presque deux décennies, pour revenir au tartan” argumentera ainsi Abdelkader Derba avant d'enchaîner : “Et en optant pour ce revêtement synthétique de dernière génération, l'instance qui a pris la décision, la direction de la jeunesse et des sports d'Oran en l'occurrence, a permis aux clubs de la ville de prétendre de nouveau à accueillir leurs adversaires respectifs au stade Ahmed-Zabana. Comme ces équipes préféraient évoluer sur du tartan en lieu et place d'un gazon qui ne leur convenait pas, elles optaient pour d'autres enceintes, comme le stade Habib-Bouakeul ou le terrain du complexe des Castors et adoptaient même le choix d'être domiciliés dans d'autres villes comme Aïn Témouchent ou Sig. Désormais, le Mouloudia et l'ASMO reçoivent à Zabana-stadium dans la mesure où le terrain s'y prête et n'est plus un inconvénient”.
Pour le directeur de ladite unité dépendant de l'Opow : “L'autre raison qui a fait que l'on soit revenu au synthétique, celle-là beaucoup plus empirique, est la conséquence directe de l'absence ici à Oran et partout en Algérie des pourtant indispensables terrains de réplique”. “Ces terrains de réplique n'existent pas et cela se ressent”, abondera en ce sens, notre interlocuteur. Et de renchérir : “En Europe ou même au Maroc et en Tunisie, chaque grand stade possède pas moins de quatre ou cinq terrains de réplique qui servent aux séances d'entraînement quotidiennes. Et vu que le terrain principal n'abrite qu'une seule séance programmée la veille de la rencontre officielle, le gazon demeure de meilleure qualité et la pelouse est toujours praticable. Or, chez nous, le terrain principal est sur-utilisé, d'où son impraticabilité lors des grands rendez-vous médiatisés”. D'une capacité de 45 000 places assises et pouvant contenir jusqu'à cinquante-cinq voire soixante mille personnes debout comme ce fut le cas le jour où Pelé y joua ou le soir de la défaite historique du MCO en finale de la Coupe d'Afrique des clubs champions, le stade Ahmed-Zabana se trouve désormais déchu de son piédestal d'enceinte à vocation internationale pour se contenter de simple aire de jeu au vulgaire terrain synthétique. Tout cela pour une simple histoire de salinité présumée et de sodicité non résolue par la faute d'une réelle incapacité doublée d'une indémodable incompétence typiquement algérienne.
R. B


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