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En raison d'une politique intensive de production des hydrocarbures menée par Chakib Khelil
Essoufflement des gisements de gaz et de pétrole
Publié dans Liberté le 30 - 11 - 2011

Le champ de Hassi-R'mel est malade. Et le gisement de Hassi-Messaoud a connu des retards dans les investissements destinés à optimiser sa production.
L''Algérie subit aujourd'hui les effets d'une politique très dangereuse de production intensive de gaz et de pétrole menée par Chakib Khelil au cours de la décennie 2000. Résultat : Hassi-R'mel, l'un des plus grands champs de gaz dans le monde est malade. Cette situation est l'une des causes de la chute de la production et des exportations de gaz de l'Algérie au cours des deux dernières années. Que s'est-il passé ?
“Le champ de Hassi-R'mel a été malmené. On n'a pas respecté les règles internationales de conservation du gisement. Ce que les spécialistes appellent le management technologique du gisement. En un mot, le cyclage du gaz. Pour maintenir la pression de ce champ et partant maintenir la production, il convient d'extraire disons trivialement une partie 20 à 30% pour l'exportation et 70 à 80% des volumes produits pour l'injection dans le champ. On a inversé les choses, une bien plus grande partie était exportée, une partie plus faible injectée. Ce qui a entraîné une remontée des eaux qui affecte aujourd'hui la production de gaz dans ce champ”, confie une source sûre proche du secteur
Qui est responsable du désastre à Hassi-R'mel ?
Le P-DG de Sonatrach à l'époque, Mohamed Meziane, et le vice-président Amont, Belkacem Boumediene, ont exécuté les directives de Chakib Khelil, le ministre de l'Energie qui voulait booster la production de Hassi-R'mel pour compenser les retards dans le développement des champs de Gassi Touil et de Rhourde Nouss, et l'essoufflement des gisements de gaz du Sud-Est algérien. Conséquence : on ne peut plus extraire aujourd'hui les quantités de gaz d'avant ce désastre. Sa production de gaz a donc chuté. On était dans un scénario où Sonatrach n'était pas en mesure de respecter ses engagements internationaux. Une circonstance a heureusement sauvé la face de l'Algérie : la chute de la demande de gaz en Europe. Les clients traditionnels de l'Algérie ont dû baisser leurs ventes de gaz algérien.
Pour le pétrole, la situation paraît différente. Le champ de Hassi-Messaoud également, l'un des plus importants de la planète, a connu un retard dans les investissements destinés à optimiser sa production, confie la même source. Il pourrait produire encore pendant 40 ans. On a consommé environ 10% de ses réserves. Si on améliore seulement le taux de récupération de ce champ de 1 à 2%, c'est comme si on découvrait un nouveau gisement géant. Si on portait le taux de récupération actuel du champ de 25% à 35%, c'est autant que les réserves de pétrole découvertes depuis des décennies. Mais pour cela, il faudrait beaucoup d'investissements et l'acquisition de nouvelles technologies. Il s'agit d'un immense enjeu que l'Algérie a des difficultés à relever.
Sonatrach en danger : elle a perdu une bonne partie de sa substance
Dans cette optique, Sonatrach serait en danger, selon la même source. D'une part, elle a été fortement affaiblie par l'hémorragie de ses compétences contraintes au départ ou à la retraite accélérée par Chakib Khelil, voire la dispersion de l'expertise dans le secteur. D'autre part, les changements intervenus à la tête de Sonatrach, deux nouveaux P-DG, depuis la mise sous contrôle judiciaire de Mohamed Meziane n'ont pas conduit à un renforcement managérial et à une plus grande maîtrise technologique (le troisième vient juste d'être installé). Loin s'en faut. La responsabilité de cette fragilisation de la compagnie pétrolière nationale incombe aux hésitations à la tête de l'Etat, à un manque de suivi de l'évolution du secteur par les hauts dirigeants du pays, préoccupés surtout par les recettes que doit engranger la branche et le contrôle de cette rente.
Cette situation fait que Sonatrach n'arrivera pas à s'imposer face à ses partenaires présents sur le domaine minier national. Il ne faut pas se leurrer, Sonatrach manque énormément de compétences et d'expertise dans son cœur de métier : l'amont, c'est-à-dire l'exploration et l'amont. Elle manque de brillants ingénieurs dans le forage, l'ingénierie du réservoir, le management technologique des gisements. Ce qui ne veut pas dire qu'elle n'a pas de ressources humaines compétentes. Mais ce capital a besoin d'être renforcé, au regard des enjeux précités dans l'amont algérien et la nécessité de dynamiser son développement à l'international.
Fort heureusement, les perspectives en termes de ressources en gaz et pétrole restent prometteuses. Grâce au partenariat, de nouveaux gisements de gaz et de pétrole vont entrer en production d'ici à 2015, avec des niveaux d'extraction assez importants. L'Algérie dispose donc toujours d'une carte à jouer sur la scène énergétique internationale. Pour peu que son management soit renforcé et que la politique du secteur s'attaque réellement aux difficultés de l'amont au lieu d'entretenir l'opacité, les jeux politiques de clans pour le contrôle de la rente pétrolière, voire la situation de flou qui a encouragé une grande corruption à Sonatrach.
K. R.


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