Dans son premier livre, l'ancien pilote d'avion et instructeur de pilotage Lotfi Raïssi revient sur le plus grand cauchemar de sa vie, sur comment sa vie a basculé du jour au lendemain dans la nuit du 21 au 22 septembre 2011. Dix ans après les attentats du 11 septembre 2001 des Twin Towers, et après la mort d'Oussama Ben Laden, celui qui a été accusé à tort par la justice britannique (sur instruction du FBI), sort de sa réserve pour raconter le préjudice qu'il a subi. Agrémenté de documents exclusifs, ce livre est le journal de Lotfi Raïssi. Il retrace ce que l'auteur a vécu avant d'être déclaré innocent. Avec précision, il décrit sa descente aux enfers. Elle a commencé le lendemain des attentats sus-mentionnés. Aux environs de 3h30 du matin, on tente de défoncer la porte de son appartement à coups de bélier. Il ouvre la porte précipitamment. Devant lui se tient un homme portant un gilet pare-balles (il appartient au MI5) qui lui annonce qu'il est en état d'arrestation. Il est soupçonné d'être “le cerveau” des attentats du 11 septembre, d'avoir formé les terroristes, d'avoir entraîné des kamikazes. En un seul mot, d'être le second de l'homme le plus redouté, le plus recherche du XXIe siècle, à savoir Oussama Ben Laden. À partir de cet instant, tout s'écroule. Lotfi Raïssi n'a eu de cesse de crier son innocence. Il ne sera pas le seul à subir ce préjudice judiciaire. Son épouse, son frère sont également arrêtés en même temps que lui. Ils seront maintenus en garde à vue : deux jours pour le frère et cinq jours pour la femme… Heureusement que la solidarité s'organise. Sa famille à Londres, en France et en Algérie réagit. De partout on lance une pétition pour demander sa libération. La presse algérienne, maghrébine et africaine le soutien… Mais, après le non-lieu, c'est une autre lutte que doit encore mener Lotfi Raïssi. Celle de sa réhabilitation. Il porte plainte contre le gouvernement de Sa Majesté et obtint gain de cause après huit âpres années… A. I. Le 20e kamikaze n'a jamais existé, Lotfi Raïssi, journal, RL éditions, 234 pages, Alger 2011. Prix public : 1 000 DA.