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Meriem Bellil-Medjoubi, Secrétaire Générale de l'Association des Producteurs Algériens de Boissons (APAB)
“L'instauration d'un système de traçabilité fiable devrait être une obligation”
Publié dans Liberté le 08 - 02 - 2012

Dans cet entretien, cette responsable de l'association dresse un état des lieux de la filière. Elle indique que deux décrets vont être promulgués pour renforcer le dispositif réglementaire en matière de qualité des produits.
Liberté : Quel est l'état actuel de votre filière ? Que représente-t-elle en termes de production, d'unités actives, de nombre d'emplois…
Meriem Bellil-Medjoubi : La filière boissons, malgré les contraintes majeures d'ordre réglementaire et fiscal que vit le secteur productif, continue à enregistrer un taux de croissance appréciable, allant de 7 à 10%, en fonction de chacune de nos sous-filières (eaux conditionnées, boissons gazeuses, jus de fruits et dérivés, boissons alcoolisées).
Ceci s'explique naturellement par une forte demande du marché mais aussi par les efforts fournis par nos opérateurs en matière de conformité aux standards universels, mais aussi en matière de recherche et développement qui permet de mettre, sur le marché, de nouvelles recettes et de nouveaux packagings, de manière régulière. Nous sommes présentement en train de mener une étude de filière dont les résultats devraient être rendus publics au début du second trimestre. Néanmoins, dans l'immédiat, nous pouvons vous communiquer une estimation de quelques agrégats à fin 2008. S'agissant de l'emploi, notre secteur comptabilise plus de 20 000 personnes, seulement en emplois directs. Les emplois indirects sont estimés à près de 5000 postes. Nous produisons, par ailleurs, plus de 20 millions d'hectolitres pour un chiffre d'affaires global dépassant 45 milliards DA. Sur la base de ces données, nous avons une consommation individuelle de plus de 42 litres/habitant/an, répartis essentiellement entre les eaux conditionnées et les boissons gazeuses. Par ailleurs, il est à noter que la filière engendre un effet structurant avéré sur l'amont, sur le plan des industries des inputs, comme sur l'aval pour ce qui est des activités de transport, de distribution et autres.
Autre paramètre à notre regard témoignant de l'impact économique de notre secteur est la couverture de 98% des besoins nationaux. Cela implique de fait une limitation de la facture des importations. Bien plus, notre filière est active dans l'évolution des exportations hors hydrocarbures du pays.
Cependant, il y a parmi les opérateurs ceux qui écoulent sur le marché des boissons irrespectueuses des normes de qualité. Disposez-vous d'une évaluation des opérateurs qui ne respectent pas les normes de qualité requises pour l'exercice de cette activité ? Qu'est-ce qu'il y a lieu de faire ensuite ?
En premier lieu, il convient d'encourager les opérateurs qui accordent la plus grande importance à la qualité des boissons offertes et à la santé du consommateur. Une telle démarche suscite la compétition et hisse vers le haut de nombreuses unités.
Néanmoins, nous ne pouvons ignorer l'existence d'opérateurs peu scrupuleux, qui réduisent le process de production de boissons à un simple mélange d'eau et de sucre. Ils sont, ainsi, peu regardants sur un tas d'aspects impactant la qualité des boissons. Nous pensons, notamment, à la maîtrise des bonnes pratiques d'hygiène et de fabrication, des techniques d'aseptisation, de la traçabilité des intrants, à l'utilisation des additifs alimentaires et au choix des emballages appropriés. Nous n'avons pas de chiffre précis à vous communiquer sur ce phénomène, mais notre veille du marché nous conduit, d'une part, à initier de nombreuses actions pour y remédier et, d'autre part, à alerter les services de contrôle habilités en la matière.
Il est indispensable que la réglementation afférente aux denrées alimentaires soit renforcée, ce qui est pris en charge présentement par les services du ministère du Commerce à travers le projet de décret relatif aux additifs alimentaires et projet de décret relatif à l'information au consommateur, mais aussi que le contrôle officiel soit plus efficace et plus conséquent.
Justement, vous faites bien de le soulever. Le ministère du commerce penche actuellement sur un projet de décret fixant les modalités d'utilisation des additifs alimentaires dans les denrées alimentaires destinées à la consommation humaine ainsi que leurs dosages. En tant qu'association professionnelle, avez-vous été consultée ? Quelle a été votre contribution ?
Oui, absolument. Nous avons été associés au tout début de la réflexion et y avons contribué en mobilisant les ressources d'expertise de nos membres. Ainsi, nous avons formulé un certain nombre d'observations et de recommandations, dont la majorité, selon nos informations, a été prise en considération. L'initiative de concertation du ministère du Commerce, en direction des opérateurs de la profession, a été accueillie avec beaucoup de satisfaction de la part de nos membres. Nous souhaitons fortement la voir dupliquée par d'autres institutions et administrations publiques. Dans le sillage de cet édit, nous préparons, avec l'apport du Programme algéro-européen PMEII, un ouvrage technique portant Guide des additifs alimentaires, ainsi que différents ateliers de formation sur l'utilisation des additifs alimentaires.
On parle aussi de la révision des caractéristiques d'étiquetage en intégrant des mentions comme “n'est pas conseillé au enfants”. Y êtes-vous favorables, et puis est-ce suffisant ?
Effectivement, selon nos informations, un projet de décret se prépare autour de ce que l'on appelle maintenant l'information au consommateur. Une notion consacrée par la loi 09-03, relative à la répression des fraudes et à la santé du consommateur, et qui est bien plus large que la notion d'étiquetage.
Nous n'avons pas encore été saisis formellement à ce sujet, mais nous le serons fort probablement au moment opportun. De ce fait, nous ne sommes pas encore en mesure d'y réagir.
Cependant, l'étiquetage est quasiment en aval de la chaîne de production, presque à la sortie d'usine. Ne pensez-vous pas qu'en remontant la filière, l'on constatera à l'évidence une défaillance dans le contrôle de la traçabilité des matières premières, les intrants servant à fabriquer les boissons ? Est-ce vrai ? L'Algérie contrôle-t-elle suffisamment la provenance de ces intrants ? Qu'est-ce qu'il y a lieu de faire ?
Des défaillances de traçabilité des matières peuvent effectivement survenir. Chaque producteur de boissons est responsable de la qualité d'information qui accompagne ses intrants, en amont, et ses produits finis. Par sa rigueur, il peut influer sur la nature et la qualité d'information que son fournisseur se doit de lui apporter. Toujours par sa rigueur, il peut maîtriser la traçabilité de ses produits et être, ainsi, en mesure de rappeler ou de retirer du marché, le cas échéant, des produits présentant un risque pour la santé du consommateur. L'Apab a fait un gros travail de sensibilisation à l'intérêt d'un système de traçabilité. Grâce au soutien précieux du PMEII, nous avons édité un Manuel de traçabilité pour l'industrie des boissons. Nous lui avons assuré une diffusion large à travers toutes les régions du pays. L'instauration d'un système de traçabilité fiable et vérifiable devrait être une obligation réglementaire pour toutes les industries agroalimentaires.
M. Y.


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