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hydrocarbures
L'avant et l'après-In Amenas
Publié dans Liberté le 20 - 01 - 2013

Face à ces deux évènements majeurs, mais de nature différente, qui vont l'impacter en 2013, notre secteur des hydrocarbures fera-t-il faire encore preuve de la résilience nécessaire comme dans d'autres étapes tourmentées de son histoire ? Car on ne pourra plus à l'avenir traiter du secteur des hydrocarbures sans évoquer les répercussions de l'agression terroriste sur les installations du champ gazier de Tiguentourine (In Amenas). Il y aura à coup sûr un avant et un après In Amenas.
À ce propos, je vois, pour ma part, deux types de répercussions : celles de court terme et celles de moyen et long terme. À court terme, les manques à gagner pour Sonatrach et ses associés BP et Statoil vont dépendre de la période d'arrêt des installations elle-même fonction de l'ampleur des dégâts.
Rappelons qu'il s'agit d'un gisement de gaz humide produisant des condensats, du GPL mais surtout 9 milliards de m3 de gaz naturel en régime de croisière, soit 10% de la production nationale mais 18% des exportations. Deuxième répercussion de court terme l'incertitude qui pèse sur les positions que prendront les associés étrangers opérant sur d'autres sites d'exploration et/ou de production.
À titre de comparaison au Nigeria, pays dans lequel les attaques terroristes avec ou sans prises d'otages sont récurrentes, les investisseurs internationaux sont toujours présents. Alors que peut-on répondre à l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui a signalé, le vendredi 18 janvier, dans son rapport mensuel sur le marché pétrolier pour 2013, que “la prise d'otages assombrissait les perspectives du secteur algérien de l'énergie". On pourrait rassurer l'AIE en lui rappelant que le secteur algérien des hydrocarbures, et Sonatrach de façon particulière, a toujours fait preuve de résilience dans les périodes de crise qui ont jalonné son histoire.
On pourra, par exemple, souligner à cet effet, à un mois de la célébration du 42e anniversaire du 24 Février 1971, la prise en charge par des jeunes équipes algériennes inexpérimentées des installations de production abandonnées par les intérêts nationalisés.
On pourra évoquer également, et je suis bien placé pour le savoir, la réalisation des investissements, l'exploitation des installations et l'exportation sans discontinuité d'hydrocarbures dans la décennie terroriste des années 90. Sur le long terme, c'est l'amélioration des conditions d'attractivité, en plus d'une sécurisation plus grande des sites, qui maintiendra et fera venir d'autres investisseurs étrangers dans le secteur.
C'est pour cela qu'une bonne loi révisée sur les hydrocarbures est plus que jamais d'actualité. Ce n'est pas facile à faire. Car, nonobstant les amendements qu'apporteraient le Parlement au projet de loi révisée sur les hydrocarbures, l'économie de ce dernier est marquée par la recherche d'un difficile équilibre entre continuité et rupture. Continuité d'abord car il s'agira de donner des gages à ceux nombreux qui estiment que les richesses nationales sont bradées dès qu'il y a un partage de valeurs entre Sonatrach et ses associés. Subsidiairement, cela permettra d'affaiblir le front des opposants à la production d'hydrocarbures non conventionnels d'où le retour au monopole en matière de transport d'hydrocarbures par canalisation.
D'où le maintien de l'architecture globale du système fiscal même si les associés deviennent des sujets fiscaux. Rupture ensuite sur au moins deux dispositions majeures. La révision d'abord de la méthodologie de détermination du taux de la taxe sur le revenu pétrolier (TRP) qui est désormais basée sur la rentabilité (valeur ajoutée) du projet au lieu du chiffre d'affaires. L'introduction ensuite de mesures fiscales incitatives pour encourager “les activités relatives aux hydrocarbures non conventionnels, aux petits gisements, aux gisements situés dans les zones très faiblement explorées, notamment l'offshore, aux gisements à géologie complexe et/ou manquant".
Il s'agit, vous l'aurez compris, de dispositions spécifiques pour attirer les investisseurs dans l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels. L'enjeu est de taille compte tenu de l'explosion de la demande interne de gaz, des besoins de financement du pays qui peuvent être partiellement couverts par des ressources non conventionnelles dont le volume estimé des réserves représente plus de 50% de celui du gaz conventionnel. Un large consensus devra être vite construit au sein de la classe politique et de la société civile. Il y va des intérêts stratégiques du pays. Ceux d'aujourd'hui et de demain.
M M


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