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C’est reparti comme en… 1992
Publié dans Liberté le 07 - 02 - 2004

Il y a des chances que le convoi d’armes intercepté par l’ANP dans la région d’In Salah ne soit pas la première provision réalisée grâce aux cinq millions d’euros allemands perçus par Abderrezak El-Para. Le GSPC se donne des ailes dans le Nord.
Il y a quelques jours, des compères de Belmokhtar qui, jusque-là , n’écumaient que les pistes du désert ont été accrochés très au Nord, sur les hauteurs de Thénia et de Tidjelabine ; hier, c’était au tour de Boghni, où sévissaient historiquement les troupes de Hattab, de connaître un attentat meurtrier contre des policiers.
Pendant ce temps, la croisière électorale, qui s’est prématurément ébranlée, s’amuse. En cinq ans de concorde civile, de cajolerie de l’islamisme, de cécité tactique, le pouvoir a fait que le terrorisme peut aujourd’hui sévir sans émouvoir. La paix est supposée revenue, c’est un ordre !
Qu’un patriote se fasse liquider à Zemmouri, que quelques citoyens se fassent trucider du côté de Skikda, que des policiers se fassent cueillir en plein Belcourt ou sur les routes coupe-gorge de Boghni, cela vaut-il la peine de hurler sa colère, alors que le propos est de témoigner du génie d’une politique d’impunité. L’amnistie self-service que constitue la grâce amnistiante a érigé la situation sécuritaire au niveau du tabou. La paix décrétée ne doit pas souffrir la contradiction de quelques victimes. Au sacrifice de la mort, il faut que s’ajoute le sacrifice du silence. Ou, si vous voulez, au crime terroriste, il faut ajouter le crime de notre mutisme. C’est de cette manière que la nation rend hommage à ses dirigeants : en acceptant de mourir de leurs fautes et de ne pas le dire.
Le terrorisme, c’était avant. Ceux qui meurent depuis 1999 dérangent un plan qui n’avait pas prévu leur suicide.
Il faut peut-être que soit rappelé, le nombre de fois qu’il faudra, que l’impunité des terroristes a constitué le fondement d’un programme politique consensuel qui a rassemblé la quasi-totalité de la classe politique pendant les premières années du mandat de Bouteflika. Le Président a assumé la dérive qui consistait à violer la loi qui, par elle-même, limitait son application à six mois. En mettant à perpétuité les terroristes hors de portée de la justice, pour peu qu’ils décident par eux-mêmes de mettre fin à leur activité criminelle, c’est une culture antiterroriste qui s’impose à la société, une banalisation de l’honorabilité possible d’un terroriste, une culture qui, il y a quelques jours, a produit dans mon propre journal, le titre suivant : “Un repenti assassiné à Bachdjarah�. Le pauvre. Et à la “une� s’il vous plaît ! Une culture qui fait condamner, à Tébessa, un ancien moudjahid à vingt ans de prison — une peine rarement infligée aux pires sanguinaires du GIA, de l’AIS ou du GSPC — pour avoir tué un bénéficiaire du statut d’amnistié, de ceux qu’on appelle abusivement, et sans qu’ils aient à s’excuser de leurs crimes, “des repentis�.
L’activité terroriste et la lutte armée qui lui fait obstacle se déroulent dans un monde qui n’a rien à voir avec la vie publique. La caravane présidentielle, en campagne, le traverse chaque jour en ignorant soigneusement le bruit des armes et les cris des massacrés.
L’autisme coupable du pouvoir fait qu’on recommence à zéro. Contrebande d’armes, assassinats de policiers… Et c’est reparti comme en quatorze ! Je veux dire comme en 1992.
M. H.
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