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Elle a réagi à la mise en accusation de l'ex-homme fort du clan Bouteflika
La rue oranaise entre révolte et indifférence
Publié dans Liberté le 14 - 08 - 2013

Pour les uns, c'est le signe avant-coureur de la chute prochaine du clan d'Oujda, pour les autres, 'est une manœuvre de la justice algérienne pour court-circuiter son homologue italienne.
Le mandat d'arrêt international lancé par la cour d'Alger contre Chakib Khelil a été diversement commenté par la rue oranaise. Entre indifférence et révolte, le grand écart est presque parfait pour décrire l'ambivalence réactionnelle des Oranais, plus tournés vers la fraîcheur du large que par la Une des journaux. Pourtant, à entendre certaines réactions «à chaud», on mesure toute l'étendue de la détresse des gens, impuissants face à une véritable organisation mafieuse dont l'unique victime reste l'Algérie.
Pour Amer Bensidhoum, ancien cadre national du RCD, chercheur scientifique, il est clair que ce mandat n'est que de "la poudre aux yeux" et qu'il n'a été délivré que pour court-circuiter la justice italienne de peur de voir Khelil délivré par la justice américaine. "Impossible qu'il tombe sans faire tomber toute la smala", ajoutera-t-il faisant allusion au clan d'Oujda qui "ne sera plus aux affaires", dira-t-il encore.
Une autre lecture de l'événement judiciaire que partage nombre d'avis qui préfèrent rester anonymes. Pour B. Noureddine, enseignant à la retraite, "le fait de lancer un mandat d'arrêt contre un ministre très proche du chef de l'Etat prouve que c'est le début ou la fin du démantèlement du clan de Bouteflika".
Dans son approche analytique, il estime que d'une part la presse a joué un rôle "ambigu" dans cette affaire, manipulée ou partie prenante du dossier pour précipiter la chute du système en place, et que la décision de justice "éminemment politique" aurait été encouragée par la décision de la justice américaine de s'intéresser de plus près aux avoirs de l'ancien ministre de l'Energie et des Mines, "une sorte de feu vert des Américains", précisera-t-il. Pour cet universitaire, sexagénaire, que nous appellerons Mourad, c'est un sentiment de profond dégoût et de révolte qui le prend à la gorge. "J'ai envie de partir ailleurs, à mon âge, devant ce déni de justice qui fait qu'on laisse ces gens régler leurs affaires et partir en toute impunité", s'emportera-t-il d'emblée. Pour lui, ce sont des "réseaux mafieux qui sont à la baguette, combinant les affaires" et n'arrive pas à comprendre comment on a pu le laisser partir alors que d'énormes charges pesaient contre lui. "La justice pouvait prendre des mesures conservatoires", soulignera-t-il, et quant au gel de ses avoirs et son extradition, il préférera en rire puisque "tous ses biens ont été mis à l'abri ou vendus et qu'il est impossible de l'extrader, lui qui a la nationalité américaine, alors que la justice algérienne n'est pas capable d'extrader un citoyen algérien détenu en Angleterre."
Pour Nacer, qui se dit avant tout citoyen, "il est temps que tout cela s'arrête et que le système dans sa totalité rendre compte de ce qui se passe". Excédé, il "accuse" les gens qui gouvernent, devant et derrière le rideau, de complicité et d'avoir dévalisé le pays l'entraînant vers le précipice. Il s'interroge également sur l'aptitude de Khelil à quitter le pays si ce n'était la complicité de tout le monde. Quant à Naïma, médecin spécialisée, son avis est plutôt nuancé estimant que "ceux qui se servent de l'argent du pays doivent payer tôt ou tard." Rappelons que la série de perquisitions menée par le Département de renseignement et de la sécurité (DRS), le 25 mars dernier, entre autres, dans les différents domiciles de l'ex-ministre de l'Energie, n'a pas suscité tellement de commentaires dans le microcosme oranais tant les priorités sociales sont à chercher ailleurs.
La corruption en Algérie, et plus particulièrement derrière les vitres teintées de Sonatrach, n'a pas d'emprise sur les Oranais dont la plupart semble se désintéresser du sujet. Pourtant, le seul lien qui relie le scandale Sonatrach 2 à Oran, est celui de la présence de l'ancien dignitaire du régime dans ses murs puisqu'il y possède des propriétés et qu'une partie de sa famille y réside. Depuis le début de l'enquête "algérienne", on avait suivi attentivement les traces de Chakib Khelil, de ses déplacements et on scrute le moindre de ses gestes. L'envoyant parfois à Alger ou à Oran au chevet de sa défunte mère souffrante à l'époque, l'ex-ministre, et malgré tout le battage médiatique fait autour de lui, se déplaçait librement sur le territoire, ne faisant alors l'objet d'aucune mesure judiciaire restrictive.
S. O
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