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Un hommage a été rendu à ses membres
Le CCE : une des faces cachées de la Révolution algérienne
Publié dans Liberté le 04 - 09 - 2013

Avec le temps, les générations post-Indépendance découvrent avec stupéfaction mais surtout avec déception que la grande Révolution de Novembre 1954 n'a finalement triomphé que grâce aux sacrifices du peuple. Le seul héros. Hier, l'association Machaâl Echahid a eu le mérite, comme elle l'a toujours fait, de revenir sur un pan de l'histoire de la guerre d'Algérie, en rendant hommage aux membres du Comité de coordination et d'exécution (CCE) lors d'une conférence de presse organisée au forum de la mémoire du quotidien El Moudjahid. Une rencontre animée par le Pr Zoheïr Ihaddadène, historien, et Tayeb Thaâlibi aléas Si Allel, membre du Conseil national de la Révolution (CNRA).
Ce qui est frappant, d'emblée, dans les témoignages des deux conférenciers, c'est cet aveu cruel, pouvons-nous dire, sur le rôle assuré par le CCE. L'historien raconte, en effet, que si la mission confiée à ce comité, créé juste après le Congrès de la Soummam, en août 1956, qui consistait à superviser la Révolution dans son intégralité et de veiller à l'application des décisions du CNRA, a réussi dans sa première étape de coordonner, la deuxième étape entamée entre 1957 et 1958 n'a pas connu les résultats escomptés. Il faut d'abord savoir que le CCE a été rendu nécessaire pour faire la coordination entre l'intérieur et l'extérieur au vu des dissensions qui existaient entre les dirigeants politiques, établis généralement à l'extérieur, et les responsables de l'armée de Libération. La seconde étape du CCE est caractérisée par une dislocation de ses membres. De cinq membres (Abane, Ben Khedda, Ben M'hidi, Krim, Dahlab) au départ sur la base d'un représentant par wilaya, le comité s'est agrandi de quatre autres membres dont Boussouf, Ferhat Abbas, Lamine Debaghine et Ouamrane avant d'atteindre quatorze membres dont cinq comme membres d'honneur. Le nombre élevé commence par créer des tendances. Krim Belkacem se fait de plus en plus absent aux réunions tenues au niveau d'Alger. Pour éviter, dit-on, des frictions avec Abane Ramdane.
La grève des étudiants sera aussi un motif pour suspendre quelque temps les réunions avant l'éclatement du groupe notamment avec le départ de Abane, devenu certainement gênant, pour Tétouan au Maroc, dont tout le monde connaît la suite de ce douloureux épisode. Le clash était déjà consommé avec Boussouf lorsque ce dernier avait ordonné de mettre aux arrêts un groupe de journalistes du périodique clandestin El-Mouqawama (la Résistance) qui était sous la direction de Abane. Ajouter à cela la distribution des tâches pour tous les membres du CCE, ce qui a généré une absence de coordination.
En somme, un comité sans direction. Certains observateurs auraient même imputé à la dilution, pour reprendre l'expression de Tayeb Taâlibi, du comité l'installation de la ligne Challe et Maurice ayant permis de fermer les frontières aux mouvements des responsables FLN bloqués à l'extérieur. Et puis, le CCE ne pouvait plus continuer à travailler sans coordination. Tayeb Taâlibi conforte la thèse des malentendus entre les responsables du CCE, même s'il a rectifié le Pr Ihadddène sur certains points et notamment celui relatif à l'installation de la ligne Challe-Maurice, qui est peut être due au manque d'apport logistique de la Wilaya 1.
Le membre du CNRA revient pour expliquer les circonstances de la création du CCE en évoquant notamment l'arrestation de Mostefa Ben Boulaïd, remplacé, entre-temps, par Bachir Chihani, la perte de liaison de Zighout avec la Wilaya I, Krim Belkacem confronté à un problème avec ses djounouds majoritairement d'obédience messaliste au niveau des Wilayas III et IV et les tractations menées par la Wilaya V pour entraîner le Maroc dans la guerre contre l'ennemi commun. Cependant, si les raisons de la création du CCE sont connues, celles ayant présidé à sa dissolution sont inscrites dans le secret des dieux. Les deux intervenants d'hier confirment, on ne peut plus clair, que l'histoire de la Révolution algérienne restera une énigme. Le conflit entre l'intérieur et l'extérieur est né dès les premiers moments de son déclenchement. Heureusement que le peuple était là pour la recueillir comme disait le héros Ben M'hidi.
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