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La révolution de mon père 1er partie
Publié dans Liberté le 15 - 09 - 2013

Parler de la révolution de novembre 1954, c'est remonter à coup sûr dans les dédales du temps, pour revivre cette période marquante de notre histoire.
La guerre de Libération nationale avait incité tout le peuple à s'unir, pour faire face aux ennemis internes et externes du pays.
Une leçon pour les nations du monde, qui pensaient que l'Algérie n'était plus qu'un prolongement de la France en Afrique.
Les uns se frottèrent les mains à cette perspective, et les autres se pincèrent les lèvres. Pour les premiers, il n'y avait aucun doute que les richesses naturelles de ce pays allaient les combler, et les propulser sur le devant de la scène politique internationale, tandis que pour les seconds, l'Algérie était cette vache laitière dont ils avaient longtemps rêvé, mais qui leur avait échappé.
Mais ne voilà-t-il pas que les jeux sont faussés... L'Algérie n'était pas encore anéantie...Elle vivait dans le cœur et l'âme de ses enfants.
Les événements du 8 mai 1945 rallumèrent la flamme patriotique dans les esprits. Les promesses non tenues en révoltèrent plus d'un, et l'arme est vite retournée contre l'ennemi et vers un seul et ultime objectif : libérer l'Algérie.
L'histoire témoignera longtemps encore des événements vécus et subis... Des souvenirs marqués au fer rouge et soulignés de sang. Le sang pur des martyrs de la révolution.
Mon père, un maquisard de la première heure
Mon père n'aimait pas trop évoquer ces événements qui lui faisaient très mal. Se rappeler certains de ses compagnons tombés au champ d'honneur le torturait. C'est la larme à l'œil qu'il consentait, de temps à autre, à nous raconter la révolution... Il était jeune, beau, et portait dans son cœur l'amour de la patrie.
à l'instar de plusieurs jeunes de sa génération qui avaient déserté les bancs de l'école, il avait déserté la caserne de Sfax en Tunisie pour répondre à l'appel des siens.
Des hommes de confiance l'avaient chargé d'une mission dont il s'acquittera avec brio... Un test, puis c'est l'escapade... La fierté de servir le pays et de semer les premières graines de la liberté, il mettra son savoir et son avenir au service de la patrie.
étant lettré et très au fait de la politique mondiale, il contribuera tout d'abord à la rédaction des tracts et des correspondances, puis il s'initiera au paramédical. Il venait de boucler ses vingt ans !
Mon père n'avait jamais manipulé une arme ou transporté des balles. Les carabines, les mitraillettes et tous les autres joujoux de guerre, il ne les avait vus qu'au cinéma. à la caserne de Sfax, où il avait été affecté d'office par les autorités coloniales, il n'avait pas eu le temps de se familiariser avec une vie militaire officielle...Non... C'était juste un passage... Son apprentissage ne commencera que plus tard, auprès de ses compagnons d'armes.
Il secondait un médecin de camp...
Pour démontrer sa volonté, il avait redoublé d'effort et appris, en un laps de temps très court, les multiples facettes des soins d'urgence avec des moyens rudimentaires.
Le médecin lui apprendra en une semaine comment désinfecter une blessure, suturer une plaie, faire un pansement, juguler une hémorragie, faire une injection, et j'en passe. Car à la longue, il avait même appris à "opérer" à vif, et à extraire des balles des corps blessés, sans anesthésie, et presque sans antibiotiques. à cette époque, la médecine par les herbes avait repris sa place d'honneur, et c'est parfois avec des feuilles de vigne qu'il recouvrait les lésions purulentes.
Il avait aussi appris à transformer en poudre désinfectante ou cicatrisante quelques plantes que des vieilles femmes dans certains villages lui avaient montrées. Il connaissait enfin le secret des anciens dans ce domaine et remerciait souvent la Providence de mettre sur son chemin ces "médicaments" de fortune qui lui permettaient de s'acquitter de sa tâche.
Le médecin Si Ahmed le talonnait. Quand les balles commençaient à siffler, mon père ne résistait pas à l'envie de tirer quelques rafales... Il voulait démontrer qu'il n'avait pas peur de se mettre sur le devant de la scène et de s'offrir aux tirs ennemis sans crainte.
Lui et ses compagnons avaient apprivoisé la mort. Ils l'affrontaient quotidiennement, et elle, elle les frôlait sans relâche.
Dans la Wilaya III ou ailleurs, ils étaient tous ces lions qui faisaient peur par leurs rugissements, et réveillaient les consciences par leur esprit omniprésent dans tous les villages où ils se rendaient.
Il y avait aussi des femmes : Kheira, Fatiha, Malika, etc. Kheira était couturière. Elle était chargée de rapiécer les tenues et de veiller aux munitions. Malika faisait la cuisine et veillait les blessés. Elle savait lire et écrire et n'était pas de trop. Fatiha était la femme à tout faire. Elle n'hésitait pas à se rendre dans les villages mitoyens pour récupérer des vivres ou des médicaments. Mieux encore, lorsqu'un blessé grave était impossible à transporter, elle veillait sur lui jusqu'à ce qu'une famille le récupère.
(À suivre)
Y. H.
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