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Maximum politique et minimum olympique
Publié dans Liberté le 09 - 03 - 2004


À la soupe !
“J’ai vu des gens résister à la torture et fléchir devant l’attrait du luxe et du confort�. Kateb Yacine pouvait écrire cela. Du haut de son détachement aérien et de sa frugalité de fakir, il devait regarder avec écœurement les servilités opportunistes et cupides de ses compatriotes qui, à l’occasion, bradaient leurs engagements originels pour d’hypothétiques gratifications.
Qu’importent le dessein et l’identité politique du maître annoncé, ils n’ont qu’une inquiétude : se tromper de cheval.
Dans la cohorte des soutiens à Bouteflika, on reconnaît de tout récents détracteurs. Il y en a même qui ont eu, en cinq ans, le temps de le désapprouver à deux reprises et de le soutenir autant. Comme si c’était lui qui changeait. Même si c’était vrai, il n’aura justement pas changé dans son inconstance.
Comme des appareils d’une escadre de parade, ils décrochent un à un de leur cap initial, pour se porter au côté du candidat prometteur. L’épisode Benflis a retardé les revirements. Ayant semé le doute sur les chances du Président sortant de rempiler, les attentistes de carrière ont préféré prendre le temps de jauger de la réalité du sacre qu’on a attribué au premier entré en rébellion contre un Président qui l’avait déjà révoqué, et qui, dans un sursaut dont on ignore encore les ressorts, s’est posé en alternative. Et si les décideurs l’avaient cooptés, se troublaient-ils ?
Il fallait attendre de vérifier si la puissance ne s’opposait pas au pouvoir. Quand l’armée a fait savoir que le fait d’avoir unilatéralement imposé Bouteflika en 1999 ne l’obligeait point à nous en défaire en 2004, que l’ingérence de cette année-là n’empêchera pas la neutralité de cette année-ci, les expectants politiques soufflèrent enfin. La neutralité dans un État de non-droit, c’est le soutien au statu quo. Qui mieux que ceux qui vivent et prolifèrent du passe-droit le sait ?
Il ne restait qu’à scruter les intentions présidentielles. Et depuis que Bouteflika a annoncé l’intention d’annoncer sa candidature, ses supporters de circonstance se révèlent, un à un, dans la bousculade et sans interruption, au point de noyer ses appuis ordinaires. C’est que les convertis, indifférents à un programme que le candidat président n’a pas encore pris la peine de rédiger, viennent de tous bords. Ils savent ce qui les rassemble et ce qui les unira. N’est-ce pas qu’il s’accommoderait de voir s’accommoder d’eux-mêmes “la jupe de Khalida et le kamis de Abassi� ? N’est-ce pas là tout un programme ?
Qu’on ne soit pas apprécié sur ses convictions, au point d’être dispensé d’en avoir, transforme la profession politique en savoir-faire de bazar, même si on abuse de la désignation de République. Le terme ne vaut plus pour notre pays que ce que vaut une raison sociale pour une entreprise.
Ils ont un côté fascinant, ces utiles reniements de parcours, ces opportuns retournements de veste, ces files d’attente impudentes devant la soupe.
Comme dans les cérémonies d’allégeance, c’est à qui apportera, bien entendu, le présent électoral le plus précieux : qui un parti, qui un syndicat, qui une association, qui une notoriété. Un sigle, pourvu qu’il y est un sigle ou quelque itinéraire à négocier.
La base, s’il y en a, n’a qu’à suivre ou rester “à sa médiocrité� .
M. H.


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