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ANP : la mise au point
Publié dans Liberté le 10 - 03 - 2004

La neutralité de l’armée a, dans la perspective de la prochaine élection présidentielle, fait trop de gorges chaudes. C’est que l’enjeu n’est pas celui d’un simple mandat.
D’un côté, l’ampleur des intérêts qui se passionnent à imposer un second mandat de Bouteflika se mesure à l’acharnement de ses soutiens à user de tous les moyens pour le reconduire dans sa fonction : la justice, l’administration, le média public, le Trésor d’État et même la diplomatie semblent engagés, toutes affaires cessantes, à conduire le train de la réélection à bon port. D’un autre côté, de larges pans de la société sont convaincus du désastre qu’un second quinquennat de Bouteflika ne manquera pas de causer au pays : sa connivence politique avec l’islamisme, ses promesses toujours oubliées qui imposent à la nation un immobilisme remuant et son autoritarisme qui menace toute expression de la société, pourchasse tous les contre-pouvoirs et ne laisse aucune perspective aux aspirations de développement politique, économique ou social.
C’est dans ce contexte d’enrôlement électoral des institutions, notamment la justice et l’administration, que l’armée a déclaré sa neutralité politique. Tout se passe pourtant comme si cet engagement d’impartialité, au lieu d’encourager au repli des institutions civiles du champ d’action politique, les a, au contraire, encouragées à une ingérence qui confine à l’activisme politicien : la justice et les impôts “s’autosaisissent�, les médias publics intensifient le sectarisme et la partialité informationnels.
Le retrait proclamé des militaires de l’espace politique, supposé permettre une évolution démocratique supplémentaire, aura ainsi rendu possible une régression républicaine en laissant libre cours à la politisation d’institutions dont l’indépendance constitue le fondement des républiques. Sans compter qu’à l’épreuve d’un premier mandat, l’actuel président, qui jouit de ces favoritismes de système, ne constitue point une option prometteuse pour les progrès qu’on peut souhaiter au pays.
C’est naturellement que cette retraite de l’armée a donc été appréciée comme une avancée démocratique, sur le plan du principe, mais comme un danger dans ses implications immédiates qui, pour ne concerner qu’un mandat, risquent de compromettre durablement le projet démocratique. En déclarant dans un entretien à la revue El Djeïch que “la neutralité de l’armée n’aurait, en effet, pas de sens si elle ne se généralisait pas à toutes les institutions de la République, afin de ne pas entacher la crédibilité du scrutin�, le chef d’état-major de l’ANP avoue partager l’avis de ceux qui craignent que la démocratie ne voit le pouvoir lui enlever de la main gauche ce que l’armée aura donné de la main droite. En rassurant l’agent de l’administration “qui n’a rien à craindre� s’il s’en tient à son devoir, en faisant appel à son honorabilité de fonctionnaire et en lui rappelant les sacrifices de ses collègues face au terrorisme, le général Lamari se positionne par rapport à l’usage politique inconsidéré dont l’administration est victime et qui la dévalorise.
Le prochain scrutin sera marqué de cet acquis historique que constitue l’impartialité future de l’armée, si elle venait à se confirmer. Raison de plus pour ne pas le sacrifier, en lui substituant un arbitraire politique civil. C’est probablement le sens du rappel à l’ordre de Lamari.
M. H.


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