La coalition minimise l’impact

Retrait des soldats espagnols d’Irak

En réaction à la décision du nouveau Chef du gouvernement espagnol de retirer ses troupes d’Irak, la coalition, conduite par les États-Unis, assure que cela ne devrait conduire qu'à des ajustements de son dispositif militaire en Irak, tout en se gardant de spéculer sur ses retombées à long terme. “Si c'est leur décision, nous pouvons nous y adapter rapidement et compenser le départ de ces forces�, a déclaré à la presse à Tikrit, au nord de Bagdad, le général Ricardo Sanchez, le plus haut gradé américain en Irak. Le général Sanchez a ajouté que la coalition devait, dans ce cas, revoir son déploiement dans le centre de l'Irak. Cinq provinces de cette région sont sous contrôle d'une division multinationale commandée par l'armée polonaise et comprenant les forces espagnoles. “Les retombées stratégiques (...) restent à déterminer�, a toutefois ajouté l'officier supérieur, reconnaissant implicitement les risques éventuels de la décision espagnole pour la cohésion future de la coalition. Le général américain Mark Kimmitt avait indiqué lundi qu'il était prématuré “de faire un commentaire sur l'impact (de ce retrait) sur la coalition�. À Varsovie, le président polonais Aleksander Kwasniewski a annoncé que son pays, qui commande une division multinationale comprenant le contingent espagnol de 1 300 hommes, n'enverrait pas davantage de soldats en Irak. “Pas un seul soldat polonais de plus ne partira en Irak. Nous travaillons selon un calendrier défini d'avance et ne disposons pas de troupes prêtes à  partir�, a déclaré le président Kwasniewski. En cas de retrait des Espagnols de la division multinationale de plus de 9 000 hommes, “il serait bon que l'Otan s'engage davantage en Irak. Ainsi, les soldats espagnols seraient sur place dans le cadre des forces de l'alliance�. L'Otan n'a pas participé à la guerre dans ce pays, il y a un an mais apporte un appui logistique à la division multinationale dirigée par la Pologne. En Irak, le contingent espagnol fait partie de plus de 154 000 militaires envoyés par 34 États pour participer aux forces de la coalition placée sous le commandement des États-Unis. La deuxième mission du contingent espagnol est de participer à la formation des Forces de défense civiles irakiennes (ICDC), chargées de prendre en main conjointement avec la police irakienne le maintien de la sécurité, une fois les forces étrangères parties. Le contingent espagnol a déjà formé 1 200 personnes membres des ICDC.
R. I./A.