CCA : “Sortez vos preuves !�

La commission de la FAf défie les arbitres contestataires

Benaïssa et Boubakou sont dans l’œil du cyclone.
Selon une source proche de la Commission centrale de l’arbitrage (CCA), les dernières accusations de corruption dans le milieu de l’arbitrage portées par des arbitres actuellement suspendus par la FAF, à l’instar de Lahmar, Moualef, Ounès… (voir notre édition d’hier), “relèvent beaucoup plus de règlements de compte qui ne nous font pas avancer en matière de lutte contre ce phénomène. Cependant, il y a une chose tout de même de positif dans cette grande effervescence, dans le sens où la CCA et la FAF cherchent toujours à trouver matière à enquêter. Cela nous arrange, car nous aussi nous voulons que des têtes tombent, qu’elles soient démasquées�.
En outre, ajoute notre source, “je me demande pourquoi ces arbitres ont attendu tout ce temps-là pour parler, menacer est le mot juste, alors qu’ils pouvaient le faire lorsqu’ils étaient encore en activité. Leur silence est susceptible désormais d’être interprété comme une forme de complicité… C’est un silence coupable…� Et d’enchaîner : “Il est bien beau de menacer à longueur de tabloïds mais la fédération attend des preuves palpables. Du concret pas des paroles en l’air que n’importe qui peut lancer.� En d’autres termes, la FAF défie ces arbitres contestataires “de sortir leurs preuves une bonne fois pour toutes pour crever l’abcès et surtout en finir avec cette suspicion malfaisante…�
Il faut s’attendre donc, dans les jours qui suivent, à ce que la fédération réagisse à toute cette polémique. Il nous paraît que les déclarations des arbitres cités plus haut sont suffisamment graves pour que la fédération saisisse la justice pour réclamer une enquête.
Ce serait une première dans les annales du football algérien qui a énormément souffert des coulisses de l’arbitrage. À ce propos, notre interlocuteur explique que la FAF a tout fait pour combattre le fléau de la corruption en procédant à des sanctions allant jusqu'à la radiation mais aussi en tenant un langage clair avec les arbitres lors des différents séminaires.
“À titre d’exemple, je peux vous citer le dernier séminaire des arbitres où le président de la fédération, M. Raouraoua, les a clairement mis en garde contre les velléités de responsables de clubs de faire des pressions contre eux. Il leur a dit qu’ils doivent non seulement dénoncer cet état de fait mais qu’ils étaient libres de recourir à la justice. Raouraoua a même été jusqu’à interpeller un arbitre international, M. Boubakour en l’occurrence, lui disant qu’il ne comprenait pas pourquoi avant le début du match JSK-MCA, il est allé voir l’arbitre Benouza dans les vestiaires. Il a également sermonné un autre arbitre international, M. Benaïssa, pour avoir semé la pagaille lors du match MCA-USMA, lui interdisant désormais d’officier dans l’Algérois…�
Bref, des avertissements à l’adresse même de la CCA qui doit aussi faire le ménage devant sa porte !
S. B.