Le roi Mohammed VI du Maroc a entamé vendredi une visite de trois jours en Tunisie en réponse à celle effectuée au Maroc par le président Mohamed Moncef Al-Marzouki après son accession à la magistrature suprême de son pays. Au premier jour de cette visite, le monarque marocain et le chef de l'Etat tunisien ont présidé une cérémonie de signature d'une vingtaine d'accords de coopération portant sur divers secteurs (économie, transport, tourisme, sécurité, affaires religieuses...). Dès son arrivée à Tunis, le roi a eu un entretien avec le président Marzouki. Ces entretiens se sont poursuivis, samedi, avec le chef du gouvernement, M. Mehdi Jomaâ sur la situation générale en Tunisie, au Maroc, au Maghreb et dans la région arabe. Cette visite a été précédée de nombreux commentaires d'hommes politiques et d'observateurs. Pourquoi cette visite ? Le rapprochement, sans précédant entre la Tunisie et l'Algérie serait une des raisons essentielles. Le Maroc ne veut, en aucun cas, être dépassé par l'Algérie dans n'importe quel domaine en particulier quand il s'agit des relations avec des pays tiers, de surcroît, maghrébins. En outre, le royaume chérifien digère mal son isolement sur la scène internationale en raison de sa politique expansionniste au Sahara occidental. Cependant, il serait mal conseillé s'il compte trouver un soutien auprès de la Tunisie qui observe depuis fort longtemps, une neutralité positive à ce sujet. En outre, même si le renforcement de la coopération entre les deux pays est souhaitable, il n'en demeure pas moins qu'ils se livrent à une concurrence parfois déloyale. Il n'est un secret pour personne que le Maroc a tiré un profit substantiel de l'avènement de la révolution en Tunisie et de la période transitoire marquée par des grèves récurrentes dans le secteur du phosphate qui constitue l'une des principales sources de revenu pour l'Etat tunisien. C'était une aubaine saisie par le Maroc tout comme le recul du tourisme. A cela s'ajoute la délocalisation de nombreuses entreprises étrangères qui ont préféré fuir la Tunisie pour s'installer au Maroc après 2011. Au cours de cette visite, le roi est accompagné de onze ministres et d'une centaine d'hommes d'affaires. M. K. Nom Adresse email
