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La droite balayée
Élections régionales en France
Publié dans Liberté le 31 - 03 - 2004

Consacrant la débâcle de la droite aux régionales, le message de la France “d’en bas� a été on ne peut plus clair : “À bas le gouvernement Raffarin !�.
Jacques Chirac semble avoir oublié à quelles conditions il doit sa “royale� réélection il y a près de deux ans. Dans un réflexe républicain, plus de 80% des Français s'étaient mobilisés pour lui juste pour faire barrage à la montée du Front national et l'extrémisme de son chef Jean-Marie Le Pen, incroyablement arrivé au second tour de l'élection présidentielle. Sitôt installée au pouvoir, avec la prime d'une grande majorité obtenue aux élections législatives, la droite s'est employée à appliquer une politique corporatiste qui a fait ignorer au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin le modèle social français. Finalement, tout cela a été du pain béni pour la gauche qui, quoique démunie encore d'un leader charismatique de la trempe de Lionel Jospin, a judicieusement fait des élections régionales et cantonales, ce week-end, un scrutin de portée nationale. Une signification que Raffarin s'est employé soigneusement à contester. Et voilà le Premier ministre, notable de province et grand chantre de la décentralisation battu sur son thème de prédilection. Défaite politique et personnelle pour Raffarin puisque la droite a perdu la région qu'il présidait lui-même malgré son implication active dans la campagne électorale. C'est donc un raz-de-marée de la gauche qui a soufflé sur la France au second tour des régionales lui permettant d'emporter 20 des 22 régions métropolitaines. À cette victoire aux régionales du Parti socialiste (PS) et ses alliés, s'en ajoute une autre aux cantonales (équivalent des APW en Algérie), avec le gain d'une dizaine de départements. La gauche et la droite font quasiment jeu égal, alors que la droite en détenait précédemment 59 sur 100. Plusieurs départements ancrés à droite depuis 1848, date de la mise en place des conseils généraux, sont, pour la première fois, passés à gauche. Pour une bérézina, c'en est une.  La gauche est majoritaire pour la première fois depuis la réélection de François Mitterrand en 1988. À ce second tour des élections régionales, où la participation a été plus forte que le 21 mars (abstention de 34,2%), la droite est laminée : elle ne recueille que 36,98% des suffrages aux régionales et 42,71% aux cantonales. Le FN recueille 3,2 millions de voix dans les 17 régions où il restait en lice, soit un niveau équivalent à celui de 1998 (mais portant sur 22 régions), mais perd la moitié de ses élus, en raison notamment du nouveau mode de scrutin. Jean-Pierre Raffarin n'a pas laissé entendre dimanche soir que ses jours étaient comptés à Matignon, mais a juste affirmé que “des changements s'imposent certainement�. En 1992, le président François Mitterrand avait remplacé Édith Cresson par Pierre Bérégovoy, quatre jours après la double défaite aux régionales et cantonales. Les leaders de la droite ont reconnu la sévérité de leur défaite. Le très populaire ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, dont le protégé a perdu l'Île-de-France, la plus grande région de France, a demandé “à la majorité de tirer les conséquences d'une élection qui, pour être locale, n'en a pas moins une dimension politique qui n'est pas contestable�. Pour le président de l'Union pour la démocratie française, François Bayrou, allié de l'Union de la majorité pour le progrès, le nouveau parti de Jacques Chirac, “c'est désormais au président de la République de tirer les leçons de cette crise de confiance�. Sa formation a perdu le Rhône-Alpes, la seule qu'elle présidait, et le seul ministre UDF Gilles de Robien n'a pu conserver sa région à droite. Vainqueur de ces élections, le patron du PS, François Hollande, a appelé à “un changement profond d'orientation politique�, affirmant qu'un simple remaniement ministériel ne pouvait être la réponse à ce “désaveu sévère�. Laurent Fabius, un autre ténor du PS, a estimé que le gouvernement n'avait “plus de crédibilité politique�. Trois régions illustrent l'étendue des dégâts pour la droite. Dans les Pays de la Loire, bastion irréductible de la droite, M. François Fillon, un des plus importants ministres, considéré comme un potentiel successeur de Raffarin, est battu contre toute attente de près de 5 points par un maire presque inconnu hors de sa commune. En Auvergne, l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing n'a pu obtenir un quatrième mandat, devancé de 5 points par son adversaire. Enfin, le Poitou-Charentes, fief du Premier ministre, passe, comme le laissaient prévoir les résultats du 21 mars, aux mains de l'ancienne ministre PS, Ségolène Royal. À l'unisson, la presse française concluait lundi matin à une défaite personnelle de Jacques Chirac, désormais placé devant des choix difficiles comme le suggère le quotidien économique Les Échos : “Soit le virement de bord, l'arrêt ou le ralentissement brutal des réformes, ce qui équivaudrait à un retour en arrière (...) Soit, deuxième hypothèse, le gouvernement et Jacques Chirac (...) admettent le risque de l'impopularité et saisissent l'occasion des deux ou trois années qui nous séparent du prochain grand rendez-vous électoral national pour confirmer le choix de la réforme, pour l'assumer, l'expliquer et le faire partager.� Pour Libération, Jacques Chirac, qui se trouve être “l'auteur du naufrage du 28 mars, inaugure peut-être à cette occasion la fin de son propre règne�. Lors de la campagne électorale, le premier secrétaire du PS avait soutenu qu'une victoire de la gauche augurerait d'une alternance en 2007, date de la prochaine élection présidentielle.
Y. K.
Raffarin reconduit dans ses fonctions
Le Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a présenté la démission de son gouvernement, hier, au président Jacques Chirac, qui l'a reconduit dans ses fonctions, a annoncé la présidence de la République. “Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a remis la démission du gouvernement au président de la République qui l'a acceptée�, annonce l'Elysée dans un communiqué. “Il a nommé Jean-Pierre Raffarin Premier ministre et l'a chargé de former un nouveau gouvernement�, conclut le communiqué.


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