80 000 m3/j d’eau pour Oran en août 2005

Sonatrach signe un accord avec l’italien Bentini

La branche aval de Sonatrach a signé, hier, avec la firme italienne Bentini un contrat d’une valeur de 23 millions d’euros et 861 millions de dinars pour la réalisation d’un réseau de transport et de distribution de l’eau produite par l’usine de dessalement d’Arzew, en cours de réalisation du groupement AEC — l’entité entre Sonatrach et Sonelgaz — et la firme américaine Black and Veatch, destiné à alimenter en eau la wilaya d’Oran (66 880 m3/jour) et le pôle industriel d’Arzew (20 000 m3/jour), entérinant ainsi les résultats de l’ouverture des plis.
La société italienne devra réaliser l’adduction dans un délai de 16 mois. Les ménages à Oran et les usines Sonatrach de la zone industrielle d’Arzew devront en principe recevoir ces quantités supplémentaires au plus tard en août 2005. De manière plus précise, l’infrastructure à réaliser comprend quatre canalisations, un centre de contrôle et de gestion pour les opérations de réception et de livraison de l’eau aux clients ainsi que trois bacs de stockage d’eau. Avec cet accord, Sonatrach veut assurer l’autonomie et la fiabilisation de l’approvisionnement en eau de ses unités du pôle industriel d’Arzew. Et contribuer sous l’impulsion de l’État à régler les problèmes d’alimentation en eau potable de la population, à travers la réalisation d’usines de dessalement d’eau de mer où l’AEC est partie prenante. En fait, Sonatrach, outre sa participation dans le capital des unités, a joué le rôle de locomotive dans les projets d’Arzew, du Hamma (200 000 m3/jour) et de Skikda (100 000 m3/jour) en garantissant le prix de l’eau. C’est ce qui a incité Black and Veatch, Ionics et le groupement espagnol Geida à soumissionner et à remporter les contrats.
En effet, le différentiel entre le prix de revient de l’eau dessalée — 1 dollar le m3 — et sa facturation aux ménages plus de dix fois moins pour les tranches inférieures est énorme. C’est Sonatrach qui prend en charge le différentiel au départ, puis discute avec le Trésor pour une compensation, a laissé entendre le PDG de Sonatrach, M. Meziane, qui a présidé la cérémonie de signature.
N. R.