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Paroles de jeunes suppliciés
Publié dans Liberté le 30 - 05 - 2004


ALI 16 ANS
“Les gendarmes m’ont pressé les testicules !�
 “Lorsque les gendarmes ont commencé à nous pourchasser, je suis tombé et ils m’ont attrapé. Ils m’ont frappé à plusieurs avec leur matraque sur les jambes, ensuite ils m’ont emmené à la brigade, très tard, le soir. On m’a enlevé mes chaussures, mes chaussettes, ma ceinture et mon blouson. On était dans deux cellules qui contenaient près de 25 personnes chacune. Ils nous faisaient sortir un par un et nous tombaient dessus par groupes de 10 gendarmes sur une seule personne. Coups de pied, coups de poing, coups de casque et matraque pour chaque détenu qui passait à l’interrogatoire. Lorsque mon tour est arrivé, j’ai également été frappé. Dans le couloir, un gendarme a ramené une pince et a dit qu’il allait m’enlever des morceaux de chair. Un autre est intervenu pour lui dire d’arrêter. Un troisième gendarme est venu. Il m’a ordonné de relever mon pantalon jusqu’aux genoux, ensuite de me mettre face au mur, à genoux, mains sur la tête. Il a alors ramené un bâton et a commencé à me frapper en me lançant toutes sortes d’insultes. Les gendarmes m’ont pressé les testicules avec les mains et introduit un doigt dans l’anus à travers le pantalon. J’ai vu des camarades nus avec seulement un slip pour cacher leur nudité. Ils ont également subi des attouchements sexuels comme moi. Il y a un autre jeune de 15 ans qui a subi les mêmes sévices.
Les gendarmes nous traitaient de terroristes. Ils nous ont dit : “Maintenant, vous, vous allez fuir au maquis et nous on va rentrer dans vos maisons et faire ce qu’on veut à vos familles. Vous êtes des terroristes et vous allez mourir comme des terroristes.â€�Â
En sortant de la brigade, je suis passé devant 15 gendarmes alignés en rang. Chacun m’a donné un coup de pied puis on m’a poussé dans l’escalier. Je suis tombé, je me suis relevé et je suis sorti. Il était 2 heures du matin quand je suis sorti de la brigade.
J’entendais mes camarades qui criaient sous les coups. Je suis rentré à genoux tellement j’avais mal aux pieds. J’ai été convoqué au tribunal d’Arris avec 8 autres camarades et j’ai tout raconté au substitut du procureur.�
SAMIR 15 ANS
“Nous n’avons vu aucun médecin�
 “J’étais à la maison et je suis sorti voir ce qui se passait. J’ai vu les gens fuir et j’ai fui avec eux. Deux CNS m’ont attrapé et ont commencé à me donner des coups de pied et des coups de matraque. J’ai été emmené à pied à la brigade de gendarmerie et là on m’a demandé d’enlever mes chaussures, mes chaussettes, ma veste et ma ceinture. J’étais dans le couloir avec deux autres camarades. Les gendarmes nous ont demandé où se trouvait Salim Yezza. On a répondu qu’on ne savait pas.
Chaque gendarme qui passait me frappait avec sa matraque ou à coups de pied jusqu’à ce que ma jambe droite devienne bleue et meurtrie. On était à genoux, face au mur, mains sur la tête et on est resté dans cette position plus de trois heures. Les gendarmes nous disaient : “On va vous n… aujourd’hui. vous allez sortir d’ici à poil !� Nous, on était dans le couloir, mais il y avait beaucoup de monde dans les cellules. Les gendarmes nous abreuvaient d’injures et de grossièretés sur nos parents.
À 23 heures, le chef de la brigade de Tkout est venu et m’a demandé de partir. Lorsque je suis sorti, on m’a remis mes affaires et mon argent. J’ai compté mon argent et je me suis aperçu qu’il me manquait un billet de 200 dinars. Quand je l’ai réclamé, on m’a donné un coup de pied avant de me faire sortir. Nous n’avons vu aucun médecin à la brigade ni à l’entrée ni à la sortie. Je suis rentré directement à la maison. Aujourd’hui (Ndlr jeudi) j’ai été convoqué au tribunal d’Arris et j’ai tout raconté au juge. Mon père m’a dit également que “les gendarmes me convoquaient à la brigade pour demain vendredi.�
KAMEL 20 ANS
“Vous mangerez de la m…�
 “J’ai été arrêté à Taghit vers 16 heures. On m’a poussé dans un camion et emmené à la brigade de gendarmerie. Nous étions 12. Six personnes ont été emmenées à Ghassira et six autres à Tkout. Après nous avoir enlevé nos chaussures et nos ceintures, ils ont commencé à nous insulter. Ils ont ramené d’autres jeunes. L’un d’eux a été frappé dehors. Il avait la jambe cassée mais on l’a poussé sans ménagements à l’intérieur de la brigade. On nous a demandé où se trouvait Salim mais on a répondu qu’on ne savait pas. À un moment donné, un gendarme a ramené du pain et demandé si quelqu’un voulait manger. À ceux qui ont accepté de manger, ils ont dit : “Vous mangerez de la merde !�
Vers 23 heures, on m’a fait sortir en me remettant mes affaires et je suis rentré à la maison. Une semaine après on m’a, de nouveau, arrêté près d’une plate-forme de parpaings. J’étais avec un ami lorsque les gendarmes, qui étaient cinq, se sont arrêtés à notre niveau. Deux gendarmes m’ont giflé, chacun à son tour. Un jeune qui assistait à l’entretien est intervenu pour témoigner : “J’étais présent quand cela s’est passé. J’ai vu les gendarmes tabasser les jeunes qu’ils venaient d’arrêter. Quand je me suis arrêté, ils m’ont demandé de circuler.�
D. A.


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