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Scepticisme en Irak, satisfaction dans le monde
Après la prise de fonction de l’équipe Al-Yaouar
Publié dans Liberté le 03 - 06 - 2004

Tandis que se poursuit la violence en Irak, avec même la reprise d’affrontements entre miliciens chiites de Moqtada Sadr et soldats de la coalition, à l’étranger, tout le monde se déclare satisfait de la prise de fonction du nouvel Exécutif provisoire irakien, installé mardi à Bagdad.
Ce gouvernement n'est pas idéal, a reconnu l'envoyé spécial de l'Onu, Lakhdar Brahimi, lors d'une conférence de presse à Bagdad. “Personne ne doit oublier que seul un gouvernement élu peut affirmer représenter le peuple irakienâ€�, devait souligner l’ex-diplomate algérien, qui a joué un rôle de premier plan dans le détricotage de la crise la veille de la date butoir imposée par Washington. Lakhdar Brahimi s’est même permis de violer l’obligation de réserve imposée par sa fonction en critiquant ouvertement l’aventure de la Maison-Blanche.Â
Affirmant que les États-Unis étaient toujours la force dominante en Irak, en réponse aux critiques sur la forte implication américaine dans les nominations de l’attelage irakien chargé de préparer l’Irak post-Saddam, l’envoyé spécial de l’Onu, soulignant être venu à Bagdad à la demande de Washington et du Conseil de sécurité, a rappelé une évidence : les Américains gouvernent le pays et donc leurs points de vue sont pris en considération. Il s’est même lâché en indiquant que Paul Bremer, l’ex-proconsul de Bagdad, “est le dictateur de l'Irak : il a l'argent et il a la signature�. Lakhdar Brahimi devait insister sur le fait que le nouvel Exécutif doit travailler dur pour gagner une légitimité. Le gouvernement conduit par le Premier ministre, Iyad Allaoui, un chiite, a pour tâche principale de ramener la sécurité et d'organiser des élections libres l'an prochain. Tâche qui relève de l’impossible si l’on appréhende la question telle que posée par l’embrouille inextricable dans laquelle s’est enfoncé l’Irak. D’un côté, il y a les factions armées pour qui ce qui vient de se dérouler en Irak est un non-évènement, voire une trahison de plus.
D’autre part, comment donner satisfaction à tous les groupes ethniques, à chaque groupe religieux et à la centaine de partis politiques qui ont éclos après la chute de Saddam ?
Le nouveau gouvernement se défend d’avoir une meilleure représentation de la diversité irakienne que celui qui l’a précédé et qui était sous l’aile de l’administrateur américain. Pour l’heure, parmi les partis, seul le PDK (Parti démocratique kurde de Massoud Barzani) a regretté qu'un Kurde n'ait pas été nommé au poste de président ou à celui de Premier ministre. Jalal Talabani, chef de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), n’en dit pas moins en estimant que les Kurdes ne veulent pas être considérés par les autres comme des citoyens de seconde zone.
Pourtant, le nouveau gouvernement comprend six ministres et un vice-Premier ministre kurdes, et l'un des deux postes de vice-président a également été octroyé à un Kurde. Les représentants des plus importants dignitaires chiites ont souhaité que l'entrée en fonction du nouveau gouvernement marque une étape vers les élections qu'ils réclament, espérant qu’il aura une pleine souveraineté dans l’exercice de ses prérogatives et missions.
Alors que les membres de la Marjaïya, la plus haute autorité religieuse chiite en Irak, accueillent avec circonspection l’équipe chargée d’organiser le retour de la légitimité en Irak, Moqtada Sadr, l’ayatollah des exclus, déclare ne pas baisser les bras. Ses miliciens se frottent aux forces d’occupation et ciblent toujours les Irakiens accusés de collusion avec l’occupant. La Marjaïya tient l'Onu pour responsable du transfert de souveraineté, qui devrait être effectif le 30 juin. La hiérarchie religieuse chiite a dû renoncer à sa revendication d'élections directes avant le 30 juin, après la publication d'un rapport de l'Onu qui concluait à l'impossibilité d'organiser un scrutin honnête et crédible avant 2005.Â
Aux États-Unis, la presse est moins emballée que les responsables politiques. Les grands journaux ont accueilli avec scepticisme et prudence la nouvelle architecture irakienne, estimant que le nouveau gouvernement devait rapidement faire ses preuves afin de gagner sa légitimité aux yeux des Irakiens.
Très sceptique, le New York Times estime, dans son éditorial, que le nouvel appareil gouvernemental ressemble à l'ancien avec un nouveau nom et l'ajout de quelques compétences. Pragmatique, le Los Angeles Times souligne que la priorité des troupes américaines doit être d'éviter que les nouveaux dirigeants ne se fassent assassinés !
Tandis qu’en Irak l’on s’interroge si le remplacement du Conseil de gouvernement transitoire par un nouvel Exécutif marquerait un progrès dans la voie de stabilité, de la sécurité et de l'arrêt de l'effusion de sang, craignant que les problèmes du Conseil ne se reproduisent et que les mêmes reproches, d'avoir été désigné par les Américains, soient adressés à la nouvelle équipe, dans le monde, tout le monde crie à la satisfaction. Ce qui laisse supposer le passage sans accrocs au Conseil de sécurité de la résolution américano-britannique devant remettre en selle l’Onu Russie. À l’étranger, le compte à rebours vers la souveraineté de l'Irak a commencé.Â
Cependant, il reste à voir ce que sera le pouvoir dont il disposera réellement, alors que les forces de la coalition resteront dans le pays pour encore au moins un an. Le gouvernement va devoir livrer une rude bataille pour démontrer aux Irakiens qu'il n'est pas un instrument servant les intérêts américains, alors qu'il ne recevra officiellement les attributs de la souveraineté irakienne que le 30 juin.
D. B


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