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“Le ministre de l'Education dit ce qui l'arrange”
Redouane Osmane, coordinateur des lycées d'Alger (CLA) à LIBERTE
Publié dans Liberté le 29 - 09 - 2004

Ni en stratégie ni en objectifs, le CLA n'a rien changé à ses positions. Le recours à la grève est de nouveau brandi.
Liberté : Le ministre de l'éducation nationale, Boubekeur Benbouzid, a déclaré que l'année scolaire de cette année sera sereine à la différence de celle de l'année dernière qui a été marquée par une grève de deux mois au niveau de l'enseignement secondaire. Êtes-vous de son avis ?
Redouane Osmane : Nous considérons que les déclarations du ministre de l'éducation partent d'un espace éloigné de la réalité. À un certain moment, nous avons perçu, chez lui, un langage diplomatique. Nous considérons que nous ne pouvons pas être éternellement piégés par des propos apaisants. La situation des enseignants est intenable. C'est le mot. Les tensions qui ont fait déclencher la grève de l'année passée existent toujours. C'est sa propre déduction. Il ne peut pas se prononcer à la place des syndicats. Il a fait une opération de communication pour mettre en valeur son département.
Doit-on comprendre que vous n'avez rien obtenu des revendications qui ont motivé la grève de l'année passée ?
Plus grave encore, il y a eu suppression de postes budgétaires sans parler des restrictions sur les libertés syndicales et une destruction insidieuse du pouvoir pédagogique du professeur.
C'est-à-dire ?
L'enseignant n'est plus maître de ce qu'il décide sur le plan pédagogique. Il n'y a pas de respect des décisions des conseils de classe. L'administration s'immisce dans les prérogatives pédagogiques de l'enseignant. Je dois aussi signifier à monsieur le ministre que les 5 000 Da arrachés l'année passée n'ont pas fait bouger d'un iota le niveau socioprofessionnel du professeur. Nous ne nous sentons pas piégés par cette augmentation, car nous revendiquons un minimum de 30 000 Da pour l'éducateur algérien. Salaire qui est loin d'être l'équivalant du salaire de nos voisins maghrébins. En se référant aux normes de l'Unicef, l'enseignant algérien travaille une moyenne de 61 heures par semaine.
Qu'en est-il de vos principales revendications, à savoir le statut particulier pour l'enseignant et le dossier de la réforme de la retraite ?
Il y a un blocus total. Les réunions autour du statut particulier, la retraite et la question du salaire ont été interrompues par la tutelle. Nous avons bien travaillé ces dossiers et on a remis des propositions au ministère qui sont restées sans suite. C'est la preuve qu'il n'y a pas une volonté réelle de dialogue.
Vous avez déclaré dans un quotidien national que le CLA ne prendra pas les élèves en otages. Peut-on comprendre par là que vous ne recourrez plus à la grève comme moyen de protestation et de pression ?
Je dois préciser que votre confrère a mal interprété un passage du texte contenu dans un mémorandum que nous remettrons au ministère de l'éducation et au chef du gouvernement le 5 octobre. C'est la preuve que nous construisons d'abord notre démarche de protestation sur des rapports civilisés avec la tutelle et les pouvoirs publics. Elle se veut constructive si les autorités répondent positivement. Nous avons deux façons d'agir : l'action et la dénonciation.
À ceux qui pensent que le CLA a décidé de ne pas prendre les élèves en otages, je dis que cette formulation est une interprétation erronée de notre démarche. Nous sommes nés grâce à l'action et nous ne pouvons exister que par la revendication. Cette dernière a pour base la démonstration et la mobilisation sur le terrain. Il reste que le CLA ne fera aucune action sans l'aval de sa base. Mais croyez-moi, il y a des gangrènes dans les lycées. Moi personnellement je suis pour la grève.
Selon vous alors, cette année sera aussi perturbée que la précédente.
Je pense que la protestation sera plus accrue. Les pouvoirs publics ont fait dans le discours séducteur sans application aucune sur le terrain. Les prémices des perturbations ont commencé. Elles vont durer si les pouvoirs publics ne se réveillent pas.
Les enseignants ne font pas grève juste pour la grève. Ils la font car leur situation et celle du secteur de l'éducation sont des plus précaires à tous les niveaux. Je lance un appel à nos camarades du Cnapest et des syndicats de la fonction publique de participer à la construction d'un espace interprofessionnel qui unifiera les revendications de tous les fonctionnaires (agents de l'état) d'autant que le projet du nouveau statut de la fonction publique est une catastrophe pour le fonctionnaire.
M. B.


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